Défaut de paiement : Nouveau round de négociation
Comme annoncé lors de nos précédentes analyses matinales et séances quotidiennes de Live Trading, le dossier argentin va ressurgir au premier plan d’actualité boursière, à mesure que nous nous rapprochons du 31 juillet 2014 (échéance fatidique). Hier soir, le gouvernement argentin a confirmé qu’il négocierait à partir de mardi prochain avec les deux fonds vautours américains (évoqués dans nos analyses précédentes) pour éviter son défaut de paiement. La dette argentine, héritage de son défaut de paiement de 2001, est au centre de la négociation. En cas d’échec des négociations, ce qui demeure tout à fait probable suite à la décision de la Cour suprême américaine du 27 juin, le pays risquerait d’entrer à nouveau en défaut de paiement. Une situation particulièrement dangereuse et qui focaliserait alors l’attention des opérateurs boursiers mondiaux durant le mois d’août, tant ce géant émergent pourrait entrainer dans sa chute de lourdes conséquences mondiales, par « effet domino ». Suite à la crise bancaire chypriote de l’été 2013, le cas argentin (bien que très différent) pourrait ainsi constituer un levier majeur à l’issue des négociations de la semaine prochaine. Les fonds vautours NML et Aurelius semblent, à l’heure actuelle, toujours aussi déterminés à faire plier Buenos Aires, quitte à ruiner de facto le pays. Cette situation constitue clairement un levier explosif supplémentaire pour les semaines/mois à venir. Naturellement, nous couvrirons les prochains développements du dossier via nos analyses matinales. A suivre de très près !
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 297$ l'once. L'actif s'échange désormais au sein d'un cycle baissier. En D1, le RSI (14) évolue en dehors de ses zones de tension ; l’ensemble de nos objectifs haussiers de ces deux dernières semaines ont ainsi été validés, et même dépassés ! Voir nos précédentes analyses quotidiennes (nous sommes haussiers depuis le prix de 1 246$ l’once). Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par la déstabilisation de l’Irak, par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions un scénario baissier ayant pour point pivot les 1 314$. Au-dessus de ce niveau, les cibles envisageables à l’achat se situent à 1 324$ et à 1 333$. En scénario alternatif, donc en dessous de ce point pivot situé à 1 314$, nous tablons sur des cibles à 1 291$ et à 1 285$. Néanmoins, tant que le point pivot (à 1 314$) sert de résistance, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading range avec un biais baissier, en ciblant particulièrement les 1 291$. Attention, toutefois : le biais baissier semble relativement faible pour le moment. Nos précédentes analyses sur l'or ont largement porté leurs fruits à l'occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la cinquième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au cinquième « tapering » (annoncé le mercredi 18 juin), ce montant mensuel est fixé à 35 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers auprès des opérateurs boursiers. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablions sur un arrêt total du programme « QE3 » à la fin de l'année.