La panique sur les marchés est bien présente mais on ne peut pas réellement parler de « crise ». Certes, on a une évolution baissière à l’ouverture des marchés mais qui est une réponse tout à fait logique à la surprise des marchés qui s’attendaient avec une certaine conviction à un maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne. D’autre part, la liquidité était très faible ce matin avec des investisseurs qui se sont retirés en amont du résultat du vote pour ne pas se retrouver exposés aux possibles fortes fluctuations de marché qui ont finalement bien eu lieu.
On observe une phase de stabilisation à des niveaux très bas expliquée par l’action des banques centrales qui cherchent à stabiliser les marchés. D’ailleurs, la Bank of England a confirmé ce matin l’injection de liquidité, environ de 250 milliards pour éviter toute crise de liquidité. D’autres banques centrales ont suivi le pas avec notamment la BNS qui a également confirmé son intervention sur le marché des changes. La BCE et la BoJ devraient agir prochainement, la BCE a d’ailleurs indiqué qu’elle était prête à fournir des liquidités supplémentaires si nécessaire. La BoJ devra, elle, probablement agir rapidement en raison d’un yen qui ne cesse de s’apprécier.
Le réel enjeu des prochains jours sera dans les mains des banques centrales qui vont devoir rassurer les investisseurs. En effet, on devrait voir des modifications de politique monétaire sur les prochains mois ; pour pallier ce choc important sur les marchés, certaines banques ont d’ailleurs déjà anticipé des changements de taux. De plus, l’UE et le Royaume-Uni doivent rapidement établir des projets commerciaux clairs afin d’éviter toute panique sur les marchés. Enfin, prochain événement important, les élections législatives en Espagne, en espérant que les espagnols ne tentent pas à leur tour de sortir de l’UE. Le mot d’ordre reste « prudence » !