Vous le savez, nos dernières analyses ont toutes été dédiées aux deux dossiers explosifs du moment en Europe : les vecteurs grec et ukrainien. Pour cette dernière analyse de la semaine, nous vous proposons de faire un point sur ce second sujet, le premier n’ayant pas besoin d’être mis à jour (pour l’heure du moins), suite à notre analyse d’hier matin. Tout au long du week-end, nous vous invitons à suivre ponctuellement un relai médiatique sérieux et « mainstream » en cas de nouvelles données sur ces deux sujets explosifs. Décryptage.
L’approche du marché est claire. Ce dossier ukrainien fut l’un des vecteurs centraux lors des deuxième et troisième trimestres 2014 mais ne semble plus trop cristalliser d’attention en ce début 2015. Comme si les gains territoriaux actuels des séparatistes constituaient une condition sine qua non pour que l’accord de Minsk II (essentiellement orienté autour d’un cessez-le-feu permanent) soit enfin appliqué sur le terrain. Ainsi, après la chute de la ville stratégique de Debaltseve que nous couvrions dans nos dernières analyses, les séparatistes lorgnent sur la ville de Marioupol, d’après l’AFP et France24. Autre bastion qui agita fin 2014 l’attention des observateurs internationaux.
En somme : Circulez, il n’y a rien à voir ! Et pour reprendre un autre adage : « Seul le marché a raison ». Autrement dit, gardons ce vecteur de déstabilisation sous les yeux. Au sein de l’énorme poussée haussière qui ne nous semble pas terminée sur les indices occidentaux (nous anticipons toujours un DAX30 entre 11 500 et 12 000 points dans le courant de l’année), le dossier ukrainien peut être source de violentes et très ponctuelles baisses. En témoignent les mouvements baissiers de la veille, alimentés par quelques propos autour du dossier grec et s’exerçant sur plusieurs dizaines de points de l’indice allemand. Pourtant, cela n’a pas empêché le DAX de clôturer en hausse. La séance d’hier constitue en effet à nos yeux le parfait exemple de ce que nous attendons des marchés en 2015.
Autrement dit : des progressions haussières stables quand on les regarde en H4 ou D1, troublées par de violents mouvements baissiers, et visibles sur de plus petites unités de temps. A cela, nous ne présenterons qu’une seule et unique option. Non pas pour survivre, mais pour vivre sur les marchés : le scalping. Pas de changement de cap, donc. N’oublions pas à ce sujet qu’un « scalper » peut être nettement plus stable dans ses prises de gain qu’un investisseur à moyen/long terme. Et surtout, paradoxalement, moins stressé. C’est tout le propos de nos dernières vidéos de formation diffusées sur YouTube. Pour l’heure, attendons simplement la chute (programmée ?) de Marioupol en gardant à l’esprit ce risque baissier et très ponctuel qu’elle représente pour l’indice allemand, fortement tenté par le franchissement durable des 11 000 points. Même son de cloche envers le dossier grec : en gardant bien en tête l’évolution représentative du jeudi 19 février 2015. A suivre durant notre Good Morning Market à 10h30 et pendant notre séance de Live Trading à 15h15 !
Dorian Abadie
Analyste Marchés
XTB France