Bon maintenant, ça paraît assez clair… Pas de nouvelle hausse de taux aux Etats-Unis avant juin 2017.
La croissance inexistante du PIB américain témoigne de l’inutilité de la Fed
Il y a tout juste 48H, les membres de la Fed avaient amusé la galerie en « se ménageant la faculté de poursuivre la normalisation des taux d’ici mi-décembre, si les conditions sont réunies ».
Elles ne le seront pas avant longtemps, et encore moins avec la période d’incertitude politique qui s’ouvre avec la campagne présidentielle. S’affrontera ce que l’Amérique peut produire de pire, de plus bouffonesque et de plus malhonnête.
Ce n’est pas nous qui l’affirmons, ce sont les candidats eux-mêmes lorsqu’ils décrivent leur adversaire. Mais ce sont également les membres de leur propre parti qui se disent consternés d’être représentés par des personnages aussi décriés et aussi « clivants ».
Pour en revenir à la Fed : une hausse de taux tous les 18 mois, ce n’est pas une normalisation. Et, une seule hausse de taux, cela s’appelle « un coup de bluff » !
Bill Gross, l’ex-gérant du plus grand fond obligataire de la planète, ainsi que son ex-bras droit, Mohammed El Erian, estiment que le taux directeur devrait déjà être égal ou supérieur à 2% aux Etats-Unis depuis 2 ans.
Au rythme d’une hausse de 0,25% tous les 18 mois (si tout va bien !), il faudra 12 ans à la Fed pour porter le taux directeur à 2%.
On sera alors en 2028, soit 20 ans après la crise. Les créances pourries à « 30 ans » remontant à 2006/2007 et stockés comme des déchets radioactifs commenceront à expirer sans valeur.
Ce ne sera pas le moment de monter les taux !
Puisque la Fed n’a aucune raison de remonter ses taux au cours des 12 prochaines années et qu’il ne sert à rien de la baisser, nous pouvons conclure à la complète inutilité de cette institution qui, dans l’idéal, aurait intérêt à s’auto-dissoudre.