Des marchés hésitants avant la levée de rideau sur les résultats des bancaires américaines
MARCHÉS ACTIONS
A l’exception du CAC 40 qui a su tirer son épingle du jeu, les principales places actions ont souffert hier, au sein d’une séance où les investisseurs ont montré de la prudence. Alors que le CAC 40 a continué à profiter d’opérations de fusions-acquisitions pour grappiller 0.26% à 5 254.12 points ; le Footsie a souffert suite à la publication de chiffres décevant du côté de la Chine. Le fort ralentissement des exportations et importations attestent de l’essoufflement de la deuxième puissance économique mondiale et expose directement les entreprises du FTSE, et tout particulièrement les entreprises dans les ressources de bases. Le Footsie a cédé 0.36% à 7 064.30 points. Le Dax a également reculé de 0.29% à 12 338.73 points.
Wall Street a emboité le pas de ses consœurs européennes, après avoir évolué une bonne partie de la journée en territoire positif. Les investisseurs se sont donc montrés prudent pour cette première séance de la semaine, avant une journée chargée en publication macroéconomique aujourd’hui. De plus, les investisseurs attendent avec impatience la suite des publications des résultats trimestriels, et tout particulièrement des grandes banques cette semaine. Wells Fargo et JP Morgan publieront aujourd'hui avant Citi, Goldman Sachs et American Express demain. Le Dow Jones et le S&P500 ont reculé respectivement de 0.45% et 0.46% à 17 977.04 points et 2 092.43 points. Le Nasdaq a concédé 0.15% à 4 988.25 points.
Suite à la forte hausse du dollar ces derniers mois face à un large panel de devise, et tout particulièrement face à l’euro, les entreprises US exportatrices seront tout particulièrement scrutées pour jauger l’impact de cette forte variation. Les résultats des entreprises sont, sans surprise, attendus à la baisse pour ce premier trimestre de l’année. Aujourd’hui, on aura notamment JPMorgan et Wells Fargo qui publieront leurs résultats.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a clôturé proche de la neutralité après avoir gagné 0.02% à 19 908.68 points. A l’ouverture les places européennes sont attendues en légère baisse. Aujourd’hui, on aura des chiffres sur l’inflation au Royaume-Unis, ainsi que les ventes aux détails et des chiffres sur l’inflation aux Etats-Unis. Rappelons l’importance des données sur l’inflation aux Etats-Unis qui sont une condition sine qua none pour amorcer la hausse des taux.
FOREX
L’euro a poursuivi sa baisse face au dollar toujours sur l’anticipation des investisseurs de voir la FED augmenter prochainement ses taux d’intérêts directeurs.
La monnaie unique s’échange à 8h30 heure de Paris à 1,0534 dollars. La devise européenne est également en baisse face au yen à 126,125 yens pour un euro contre 127,750 24 heures plus tôt. Un prochain support autour de 124,84 yens est envisagé par les cambistes à court terme.
Le dollar américain reste soutenu par les déclarations de plusieurs responsables de la FED et par les minutes de la dernière réunion du comité monétaire remettant à l’ordre du jour la possibilité d’une hausse de taux dès le mois d de juin prochain.
Les investisseurs vont être attentifs aujourd’hui aux chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis puis vendredi aux chiffres de l’inflation. Les cambistes anticipent plutôt de bonnes statistiques avec une hausse des ventes de l’ordre de 0,2% pour les ventes au détail et une hausse de 0.1% de pour l’inflation mensuelle.
L’euro de son côté souffre des incertitudes sur le dossier grec et la fait que la BCE vient à peine de commencer son programme de rachat d’actifs alors que la FED en est déjà à remonter ses taux. L’incertitude persiste effectivement sur le dossier grec et la capacité de la Grèce à honorer ses échéances de remboursement. Les partenaires européens ont donné au gouvernement grec jusqu’au 20 avril pour présenter une liste de réforme acceptable afin de débloquer la dernière tranche de prêt de 7,2 milliard. Hier, la Commission européenne a estimée qu’il restait encore « beaucoup de travail à faire » pour arriver à un accord.
De son côté, la monnaie britannique se renforce également face à l’euro à 0,7189 pence pour un euro mais plutôt stable face au dollar à 1,4676 dollar pour une livre.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les prix du pétrole continuaient leur progression ce mardi matin soutenus par le rapport du département américain de l’énergie publié hier qui stipule que la production de pétrole de schiste devrait diminuer en mai par rapport à avril. L’EIA prévoit que la production de schiste pourrait diminuer de 45 000 barils par jour à 4.98 millions. Un bon nombre d’analystes nuancent toutefois cette information en indiquant que l’offre reste largement excédentaire. Rappelons que la production de pétrole globale américaine a été de 9.33 millions de barils par jour en mars, un niveau jamais atteint depuis 1973.
Le contrat sur le Brent augmentait de 52 centimes à $58.45 ce matin alors que le contrat américain prenait 63 centimes à $52.54. Le contrat sur le Brent arrive à expiration ce mercredi et cela pourrait alors maintenir le prix du baril sous le seuil psychologique des $60.
Les investisseurs des trois plus grands produits négociés en bourse des États-Unis qui répliquent les prix du pétrole, ont retiré près de 300 millions de dollars depuis le début du mois, c’est la première collecte négative depuis le mois de septembre. Le WTI a atteint un plus haut à $54 après avoir atteint un plus bas de six ans à $43.46 en mars. Sur les métaux précieux, l’once d’or repassait sous les $1200 ce matin avec toujours la pression d’un dollar fort.