Dans la grande diversité des placements possibles se trouvent les livres anciens.
De quelle manière fonctionne ce marché ? Qui achète ? Qui vend ? Explications…
Le livre ancien : un placement pas comme les autres
La première chose à savoir sur ce type de placement, c’est qu’il est plutôt réservé aux collectionneurs et autres passionnés.
C’est ce que l’on pourrait qualifier de « placement plaisir ».
Les acheteurs sont donc avant tout des amateurs de beaux livres, des collectionneurs d’œuvres originales, des passionnés de la littérature qui souhaitent obtenir les toutes premières éditions d’œuvres classiques…
En d’autres termes, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que c'est là une affaire de connaisseurs.
D'ailleurs la spéculation est presque totalement absente de ce type de marché : les acheteurs savent parfaitement estimer le prix des œuvres.
Ce dernier ne dépend pas d’une « cotation » qui évolue comme d’autres types de placements.
Le prix d’un livre est déterminé selon un certain nombre de critères bien connus des passionnés : année d’édition du livre, état de conservation, édition originale…
C’est pour cela qu’il est vivement conseillé d’avoir quelques connaissances avant de se lancer.
Comment acheter et vendre des livres anciens ?
Toutefois, les investisseurs passionnés et collectionneurs de livres anciens sont toujours plus nombreux.
Comment s’y prennent-ils ?
Tout simplement en se rendant dans des salles de ventes. C’est le moyen le plus sûr de trouver quelques perles rares. De plus, il est possible d’investir dans les livres anciens à partir de 1.000 euros.
Toutefois, il est possible d’acheter des œuvres sur internet, mais malheureusement, les escrocs sont aussi nombreux à profiter du manque d’expérience des novices. C’est donc une méthode à éviter.
Pour ceux qui souhaitent vendre les œuvres qu’ils ont en leur possession, la tâche n’est pas plus simple.
Comme le vin, les livres doivent toujours être conservés dans de bonnes conditions, pour s’assurer un meilleur prix de vente.
De plus, l’offre et la demande évoluent au fil du temps.
Certaines oeuvres sont très recherchées pendant un certain temps (ex : œuvres originales en latin), puis les collectionneurs s’en désintéressent au profit d’autres livres.
Il faut donc attendre le plus longtemps possible avant d’espérer en tirer un bénéficie, mais en plus, il faut vendre au bon moment pour en tirer un meilleur prix.
Et fiscalement ?
D’un point de vue fiscal, le procédé est le même que pour les œuvres d’art.
Lors de la vente, l’imposition sur la plus-value atteint 19 %, auxquels seront ajoutés 15,5 % de prélèvements sociaux.
À noter qu’à partir de la deuxième année de détention du livre, le propriétaire du bien peut profiter d’un abattement de 5 %.
En cas d’absence d’informations concernant la date d’achat de l’œuvre, il faudra tout de même s’acquitter d’une taxe forfaitaire de 6 %.
Enfin, comme toute œuvre d’art, la possession de livres anciens n’est pas soumise à l’ISF.
Quoi qu’il en soit, il est préférable de bien s’informer et pourquoi pas, d’assister à quelques ventes aux enchères en qualité de spectateur avant de se lancer sur ce marché.
Comme pour les autres placements de ce type (grands crus, œuvres d’art, voitures de collection…), il faut être conscient que l’on entre dans un monde de passionnés et que le manque de connaissance dans ce domaine peut faire la différence entre un bon et un mauvais placement.