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Et si la gestion alternative m’était contée…

Publié le 21/03/2014 23:16
Mis à jour le 09/07/2023 12:32
L’analyse de la semaine écoulée fut riche en informations de qualités en termes d’impact sur la tendance de fond :
v L’évolution de la situation en Ukraine,
v L’intervention de Janet Yellen (le nouveau gouverneur de la Fed) qui diminue une nouvelle fois les interventions mensuelles de la banque centrale,
v Le recul du Yuan après un élargissement des bandes de fluctuation par les autorités Chinoises,
v Moody’s qui entrevoit la fin de la crise de la dette, et les agences de notations qui dégradent l’économie Russe,
v Les stress test réussis pour les grandes banques américaines,
v L’accord sur l’Union bancaire,

Mais ce que je retiendrai est la recommandation des analystes d’OFI AM sur l’exposition aux marchés boursiers. Ces derniers préconisent de la prudence après cinq années de hausse quasi ininterrompue. Par exemple, le CAC40 GR dividendes réinvestis, a progressé de 63,45% en cinq ans. Après 2008, ou la chute à atteint 40,33%, rappelons qu’une hausse de 67,6% est nécessaire pour retrouver l’équilibre.

Peu importe les mathématiques, ce qui est important de comprendre est quels ont été les catalyseurs de cette hausse, et pourquoi la prudence est désormais l’attitude à privilégiée.

Analyse ex-post de la tendance haussière :

Arbitrage face aux émergents :

Le constat actuel est le suivant : La zone euro attire plus que jamais les investisseurs étrangers, sa reprise économique séduisant ceux qui se détournent des marchés émergents.

Ainsi de nombreux investisseurs, comme des fonds souverains du Moyen-Orient ou des fonds de pension sud-américains, avaient boudé l'Europe pendant la crise des dettes souveraines. Mais maintenant ce sont des économies émergentes comme la Turquie ou l'Indonésie dont ils se désengagent et les flux vers les actions européennes atteignent le record de 36 milliards de dollars depuis début janvier 2014, selon des données d'EPFR Global.

Après avoir touché le fond du fond, l’effet de base mérite d’être joué ?

"L'Europe a environ trois ans de retard par rapport aux Etats-Unis. Elle est à la traîne pour la reprise macroéconomique comme pour les cours des actions, c'est pourquoi les investisseurs américains arrivent maintenant", commente Joseph Oughourlian, directeur général du hedge fund Amber Capital, basé à Londres.

Par ailleurs, en dépit du rally des actions européennes l'an dernier, celles-ci restent bon marché. Les profits des sociétés européennes sont environ 25% en dessous de leur pic de 2008, alors que ceux des sociétés américaines sont déjà très au-dessus de leur propre pic de 2008, selon des données de Thomson Reuters Datastream.

Des conditions macroéconomiques favorables :

Les conditions de crédit en France sont extrêmement favorables. Le fait que de grandes sociétés sont en mesure d'emprunter de l'argent à des taux d'intérêt réels négatifs aura un impact beaucoup plus grand sur les résultats des sociétés que la macroéconomie.

D’autre part, il est peut être utile de rappeler que ces liquidités astronomiques qui ont inondées la planète finance, à donné l’illusion aux acteurs de marchés qu’il n’y avait plus de risque. Les banques centrales, la Fed en tête, avec leurs politiques monétaires non conventionnelles, ont entraîné une hausse des prix des matières premières (favorable aux émergents comme le Brésil) et un niveau de taux très bas (favorable aux acteurs en besoin de financement, mais aussi aux spéculateurs), ce qui n’est pas neutre pour l’économie mondiale et sur les niveaux atteints par les bourses mondiales.

Quid des facteurs de stress

La Cure de désintoxe… cette inconnue !
On en revient, en effet, à ces mêmes liquidités. La tendance actuelle se dirige vers la fin des interventions de la Fed au deuxième trimestre 2015. Le FMI avait évalué l’impact positif de la politique monétaire de la Fed à 1% de croissance mondiale supplémentaire… « Le territoire inconnu » de la fin progressive de ces politiques monétaires non conventionnelles, impose, finalement, beaucoup de prudence.

La géopolitique…
Selon le quotidien Vedomosti, les autorités russes sont en train de se préparer au pire scénario. L'ex-ministre russe des Finances Alexeï Koudrine, très respecté des milieux d'affaires internationaux, a averti que l'économie russe pâtissait déjà des conséquences des tensions autour de l'Ukraine, avant même que des sanctions aient été imposées à la Russie. Selon lui, les banques occidentales ont déjà commencé à réduire leurs lignes de crédit pour les entreprises russes.Il a aussi averti que la croissance en Russie, déjà chancelante, risquait d'être réduite à zéro cette année.

La Chine et le Shadow-banking…
En novembre, le Parti communiste chinois (PCC) avait décidé de laisser le marché jouer un plus grand rôle dans l'économie de la République populaire.
Le premier ministre, Li Keqiang, a confirmé cette inflexion, lors d'une conférence de presse, en annonçant que l'État n'interviendra pas pour empêcher une série de défauts de paiement. Le pays a connu trois faillites de taille importante ces deux dernières semaines.
Le Financial Times parlant d’ « Instant Lehman » à propos de la faillite du fabricant d'équipements pour l'énergie solaire, Chaori Solar, le premier cas de défaut de paiement sur le marché obligataire chinois.

Attention à l’Illusion du joueur

Une des plus grosses erreurs émotionnelles et des plus communes est ce qu’on appelle l’illusion du joueur. Il existe une tendance à penser que lorsqu’une pièce a été jetée cinq fois et qu’elle est retombée cinq fois du côté face, il est beaucoup plus probable qu’elle retombe du côté pile au lancé suivant. Cela est totalement faux. La probabilité que la pièce retombe sur pile est exactement la même que les cinq premières fois : cinquante pour cent. Chaque lancé s’effectue séparément et indépendamment des autres.

Pour rappel, ces cinq dernières années, les hausses des marchés ont été concomitantes à plusieurs crises (Subprimes, immobilier américain, des dettes souveraines, risque d’éclatement de la zone euro, guerre des devises,…).

Ce qui est nouveau, ces deux dernières années, est la sortie de crise de l’ensemble des pays industrialisés et en particulier des Etats-Unis… Alors attention à la « surcharge cognitive », en suivant les pistes les plus apparentes et en rejetant les signaux faibles… 2014 pourrait être, tout aussi bien, une belle année de hausse pour les marchés actions.

Achat USD/JPY… +102 pips

Dans ma précédente lettre, j’avais présenté le JPY comme une opportunité à saisir si la « pièce » géopolitique tombait sur le côté « optimiste ». D’autant que si l’on accepte l’idée que des investisseurs aient un accès privilégié à l’information (« investisseurs privilégiés »), on peut considérer que dès la semaine précédente, ces derniers étaient à la manœuvre, donnant le ton, à la semaine qui vient de s’écouler.

Pour être clair, un achat de la paire USD/JPY me paraissait une bonne opération. Ainsi, pour la semaine écoulée, sur l’USD/JPY, c’est un gain de 102 pips (soit pour un lot acheté, la réalisation d’un gain de 720€).


Avec un peu de recul…

Au terme de ces 1141 mots, que doit on retenir ? Les marchés actions arriveraient (probablement) au terme d’un cycle de hausse, du moins dans une phase de consolidation. Les concepts qui nous importent sont « baisse des marchés » et « performance du portefeuille ». Deux concepts qui semblent antinomique au regard de la gestion « classique » de portefeuille.

Cette dernière c’est en effet construit durant la période des années 70 aux années 2000 révélant un formidable cycle haussier. La meilleure stratégie était d’acheter un actif et de le détenir.

Puis sont arrivées les crises des années 2000. Les épargnants ont constaté que la gestion classique ne les protégeait pas contre les phases de baisse. Un investisseur entré sur le CAC40 ou l’Euro Stoxx 50 le 1er janvier 2000 a perdu respectivement près de 27,9% et 36,6% de sa mise initiale à fin 2013, le tout avec des pics de volatilité supérieurs à 30% à au moins deux reprises.

C’est dans ce contexte qu’un style de gestion prend son essor : la gestion alternative. Une autre stratégie d’investissement pour ne pas subir l’ampleur et la durée des baisses récentes. En 2002 quand le CAC40 fait -33,75%, l’indice Barclay Global Macro (une des approches plus importante dans le style alternatif) faisait +7,07%. En 2008, le CAC40 fait -42,7%, le BGMI faisait -0,65%.

La gestion alternative est un style non benchmarkée qui vise une performance absolue, c'est-à-dire, une performance positive, tant durant les bonnes périodes comme dans les mauvaises, permettant une performance plus régulière que les techniques de gestion de portefeuille conventionnelles. Avec une faible volatilité, depuis 1997, le CAC40 GR (dividendes reinvestis) a rapporté 212%, tandis que l’indice BGMI délivrait 289%. Mais depuis 2000, les performances respectives sont 13,66% contre 140,5%.

Ces dernières années, la volatilité des marchés et l’évolution de la réglementation ont incité un nombre croissant d’investisseurs institutionnels et particuliers à adopter cette gestion alternative. Cette dernière n’est pas une alternative à la gestion dite « classique », mais un style de gestion différent permettant une plus grande diversification.

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