Technip se verrait bien fusionner avec CGG. La perspective d'une union entre les deux entreprises a provoqué une forte hausse des obligations du spécialiste de l’exploration sismique.
L’emprunt CGG d’une maturité égale au 15 mai 2020 est disponible à 97,35% du nominal. Son rendement atteint 5%, sur base d’un coupon de 5,875%. En milieu de semaine, il fallait encore compter sur un prix de 88%. La coupure de négociation est de 100.000 euros pour une taille émise de 400 millions.
Le communiqué diffusé jeudi matin par l’entreprise française a mis le feu aux poudres : « CGG confirme avoir été approché de manière non sollicitée par Technip, en vue d’un rapprochement potentiel. CGG a considéré que les conditions n’étaient pas réunies pour y donner suite. »
Le spécialiste de l’exploration sismique réagissait à une information publiée quelques heures auparavant par Bloomberg. L’agence de presse révélait que le groupe de services parapétroliers Technip avait approché son compatriote le 10 novembre dernier, « pour créer un acteur mondial de premier rang dans le secteur. L’opération de rapprochement prendrait la forme d’une offre publique d’achat (OPA) sur les actions CGG, au prix de 8,3 euros par action ». Elle valorise la cible à 1,5 milliard d’euros.
Si le rapprochement entre les deux entreprises divise les observateurs sur le plan industriel, sous l’angle financier l'opération a du sens relève le quotidien Les Echos. Technip a un carnet de commandes bien fourni et il dispose d’une trésorerie d’environ 700 millions d’euros. CGG (PARIS:GEPH) est confronté par contre à une situation financière tendue et un endettement important.
La manoeuvre de Technip (PARIS:TECF) intervient après l’annonce de la fusion entre deux géants du secteur Halliburton (NYSE:HAL) et Baker Hugues, pour former le numéro un mondial du secteur. Ce mouvement de consolidation s’inscrit aussi dans un contexte de baisse des prix du pétrole et de réduction des dépenses d’exploration et de production des géants pétroliers.