« Tout va très bien Madame la Marquise … »
Il y a quelques heures, l’agence de notation S&P a abaissé la perspective de la France de « stable » à « négative ». Si l’information commençait à circuler vendredi, en fin d’après-midi, elle est désormais définitivement confirmée. L’agence de notation, à l’instar de ses précédentes gifles données à la France, se base sur les préoccupations croissantes qui sont les nôtres quant à la solidité de notre économie et quant aux prévisions de croissance, d’inflation et d’emploi … pour le moins moribondes. Le « malade de la zone euro » comme nous ont surnommé les médias anglo-saxons ne cesse d’inquiéter les opérateurs boursiers. Cette décision de S&P n’est donc pas forcément une surprise, et ce n’est pas non plus le premier développement allant dans ce sens. Néanmoins, il convient d’ajouter cet élément à notre trame de fond de déstabilisation générale, notamment économique en ce qui concerne la zone euro. C’est d’autant moins une surprise qu’en novembre 2013, S&P avait abaissé notre note générale à AA. D’après le ministre français des Finances, Michel Sapin, cette nouvelle information ne « représente pas un problème pour la France, mais plutôt un problème pour la zone euro ». Au moment où S&P explique que sa décision provient en grande partie du manque de réformes en France, l’heure n’est pas à se décharger sur la zone euro. D’autant qu’objectivement, la BCE et les institutions européennes peuvent difficilement être plus conciliantes suite aux appels à l’aide des pays du « Sud » de l’Europe et en particulier de la France. Si cet élément ne fait qu’étoffer un dossier déjà largement rempli de mauvaises données économiques, il convient tout de même de le surveiller, qui plus est en cette période de chute des indices boursiers européens. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette information durant notre Live Trading de 15h15. A suivre de près !