Nous y sommes presque. Hier, en plein après-midi, le dossier grec a fortement évolué. Et pour cause, une réunion trilatérale s’est déroulée entre Merkel, Hollande et Tsipras (la troisième en moins d’un mois selon Les Echos), en marge d’un sommet entre l’UE et certains pays d’Amérique latine. Plusieurs annonces fracassantes ont été dévoilées : bien qu’aucun accord ne soit officiellement annoncé pour le moment. Malgré cela, les chances d’y arriver dans les prochains jours ont considérablement augmenté ; un évènement nettement « pricé » au sein des indices européens. Décryptage.
C’est (presque) fait !
Un scénario de compromis est en effet en train de se dessiner entre les dirigeants européens, autour du dossier grec. Alors que les marges de manœuvre sont très faibles pour Tsipras, Athènes discute désormais d’une extension de neuf mois de son programme de redressement. La prochaine échéance fatidique est désormais fixée à mars 2016, à la même date que la fin du programme d’aide du Fonds Monétaire International. Le gouvernement de Tsipras devra s’engager sur de nouvelles réformes économiques (toujours en cours de négociation) pour obtenir dans les prochains jours la tranche de 7,2 milliards d’euros gelés jusqu’à présent. De quoi traverser, financièrement parlant, cet été 2015.
Mais après ? La Grèce pourra, par la suite, utiliser les fonds du mécanisme européen de stabilité (ou « MES ») à hauteur de 10,9 milliards d’euros afin de recapitaliser ses banques dans l’hypothèse d’un bankrun. Cette aide supplémentaire permettra à Athènes d’honorer ses engagements jusqu’en mars 2016. Néanmoins, face aux ravages des vagues d’austérité de ces six dernières années, Tsipras a plaidé auprès de ses homologues européens pour un « plan Marshal » dédié à relancer l’économie grecque. Et ce, au travers de prêts et d’investissements renforcés via la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement, toujours selon Les Echos.
Le média synthétise en évoquant « Réformes, extension du programme et aide importante à l’investissement, tel est la base d’un possible accord politique entre la Grèce et ses créanciers ». Pour l’heure, le retour de la trame haussière sur les indices européens est plus que jamais d’actualité. D’autant que l’accord n’est pas encore annoncé. Il reste, de notre point de vue, un potentiel haussier très intéressant à saisir pour les prochaines séances : qui plus à l’annonce de l’accord. Le marché salue également, via ce compromis, l’absence de troisième plan d’aide international envers la Grèce. Néanmoins, qu’en sera-t-il en mars prochain ?