La situation hongkongaise semble s’envenimer bien que ce dossier ne constitue à nos yeux qu’un levier bousier passager et de plus en plus mineur. A mesure que la répression des forces de l’ordre s’accentue, le mouvement s’affaiblit. La population locale semble d’ailleurs de plus en plus méfiante vis-à-vis des manifestants, au moment où le chef de l’exécutif local accuse des « forces extérieures » de déstabiliser la ville-Etat.
« Je ne veux pas aller dans les détails, mais il ne s’agit pas entièrement d’un mouvement interne » accuse ainsi Leung Chun-Ying, accusé d’être la marionnette de Pékin par les manifestants, selon France 24. Ce mardi, l’exécutif hongkongais et les représentants des manifestants doivent se rencontrer pour tenter de négocier. Hors, l’intransigeance de Pékin face aux revendications pro-démocratiques des manifestants et l’hostilité grandissante de la population face au mouvement ne laissent qu’une infime marge de manœuvre pour une résolution rapide et pacifique.
Côté boursier, les volumes de cette place asiatique émergente semblent se reprendre depuis une semaine mais ils restent toujours dans une fourchette basse. Le scénario de résolution le plus probable semble être celui d’un lent mais certain épuisement des manifestants, dans cette partie du monde où ce type de mouvements est totalement inhabituel et vu d’un œil inquisiteur. L’instauration d’un véritable suffrage universel sur ce territoire autonome (la demande centrale des manifestants pro-démocratie) semble totalement exclue.
Pékin ne peut pas se permettre de céder sous la pression de quelques milliers de manifestants. Et bien que nous (Occidentaux) voyions ce mouvement d’un très bon œil, ce combat ressemble clairement à celui de David contre Goliath. Comme nous le rappelions la semaine dernière, une résolution rapide (donc négative pour les manifestants) serait une bonne nouvelle d’un point de vue strictement boursier, puisque les volumes asiatiques se reprendraient de plus belle sur les marchés financiers. Cela est bien sûr à considérer au-delà de la sympathie naturelle que nous pouvons exprimer pour ces manifestants pro-démocratie.