Régulièrement, nous attirons votre attention sur le dossier iranien, et en particulier sur les négociations entre Téhéran et Washington. La date fatidique approche à grands pas. En effet, dans deux semaines, les négociateurs iraniens et occidentaux devront trouver un accord permettant la levée des sanctions sur le régime islamique. Cette levée ferait suite à des garanties officielles quant à l’aspect pacifique et civil du programme nucléaire iranien. Une occasion historique : d’un point de vue boursier comme géopolitique. Décryptage.
A n’en pas douter, un tel accord permettrait de faire fortement chuter la valeur du baril de pétrole dans les prochains mois. L’Iran est en effet excessivement limité dans ses exportations d’or noir, du fait des sanctions occidentales. Or, il s’agit bien de l’un des trois (certains tablent sur cinq) plus grands partenaires potentiels au niveau mondial. Le compter dans les prochains mois comme nouvel exportateur mondial constituerait un levier fortement baissier sur la valeur du baril. Cela renforcerait d’autant plus notre trame baissière sur cet actif à moyen / long terme.
Alors que le dossier libyen semble en voie de résolution, que les terminaux pétroliers irakiens sont globalement sécurisés malgré la présence de l’Etat islamique dans le Nord du pays, les Etats-Unis ont tout intérêt à pouvoir compter sur un nouveau partenaire pétrolier au niveau mondial. Qui plus est, les tractations entre Occidentaux et Iraniens semblent s’intensifier pour lutter militairement contre l’Etat islamique. Un rapprochement avec l’Iran est donc souhaité depuis bientôt un an. Pour autant, un tel accord autour du programme nucléaire iranien semble relativement improbable.
Ce dossier devait pourtant assurer à Barack Obama l’une de ses rares victoires diplomatiques. Hélas, il devrait constituer un énième échec. La question est d’autant plus importante que, comme nous le couvrions la semaine dernière, les élections de mi-mandat aux Etats-Unis ont, et vont, considérablement freiner l’action du Président Obama dans les deux prochaines années. Dans deux semaines, l’accord intérimaire sur le nucléaire iranien signé à Genève il y a un an arrivera à expiration. Nous appelons tout de même à la plus grande attention : ce dossier peut constituer une formidable occasion de « shorter » l’or noir. Mais au-delà de cette considération, un tel accord serait une immense bouffée d’oxygène pour la région et pour la stabilité mondiale. Tous les regards sont donc tournés vers ces négociations historiques. A suivre durant notre Good Morning Market à 10h30 et pendant notre séance de Live Trading à 15h15 !