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Jusqu’où ira notre déclin ?

Publié le 15/12/2013 12:38
Mis à jour le 17/09/2017 10:35

Cette analyse est entièrement dédiée au déclin occidental via plusieurs faits révélateurs et dévoilés cette semaine. Ces éléments nous paraissent tous synthétiques et hautement symboliques.

Un signe supplémentaire du déclin américain ?
Jacob Lew n’est pas un nom connu auprès du grand public. Son nom n’est pas non plus une grande référence au sein des acteurs financiers. Cet homme est pourtant l’un des plus influents aux Etats-Unis, en tant que secrétaire américain au Trésor. Hier soir, M. Lew s’est exprimé quant à la perte d’influence des Etats-Unis sur la scène internationale : « Sans ces réformes, nous risquons de voir un recul de l’influence des Etats-Unis au sein du FMI ». En effet, source de vives critiques Outre-Atlantique, la réforme de la gouvernance du FMI semble plus que jamais nécessaire pour que nos vieilles puissances gardent un certain leadership international. De plus en plus de pays, notamment émergents, « peaufinent leur stature » internationale en dehors du cadre de l’institution … basée symboliquement à Washington. Ce renversement des pouvoirs géopolitiques n’est une surprise pour personne mais confirme d’après M. Lew le déclin de plus en plus visible des Etats-Unis sur la scène internationale au profit de la Russie, de la Chine ou encore du Brésil pour ne citer que certains acteurs émergents. A ce stade, le FMI s’est contenté de déplorer les retards liés à cette réforme par la voie de sa directrice générale, Christine Lagarde. En octobre, Mme. Lagarde déplorait précisément que le FMI ne représentait plus que le monde tel qu’il était « en 2008 », soit avant la crise financière que l’on connait et qui accéléra le déclin de nos économies développées, principalement en Occident. La sémantique ne trompe pas ; si l’on parle de crise pour nos pays développés, le terme de « ralentissement », plus léger, s’adapte parfaitement à l’impact de ces violentes perturbations sur les pays émergents.

La notion de « risque » explose au niveau mondial
En cette période de déstabilisation mondiale, à tous points de vue, une information dévoilée il y a deux jours nous interpelle fortement. Selon le consultant Control Risks, 30% du PIB mondial provient de pays à risques. En effet, Les Echos ont dévoilé il y a deux jours les conclusions de ce rapport qui évoque notamment : « La proportion de la production mondiale assurée par des pays que nous classons à risque moyen et élevé a doublé en dix ans ». Control Risks corrèle ce nouveau signe de montée en puissance de pays trop souvent ignorés à une aggravation constante des risques dans les régions les plus dynamiques au niveau mondial. A titre indicatif, la Chine n’est pas classée dans cette catégorie de « pays à risques ». Le risque insurrectionnel au niveau mondial est néanmoins pointé du doigt par le consultant comme l’un des plus importants pour les prochaines années. Nous évoquions ce risque à l’échelon français lors de notre analyse de mardi 3 décembre. Control Risks met en effet en garde, comme nous l’avions fait, sur la perte de légitimité des gouvernements (et ce, à l’échelon mondial) face à la crise économique qui réduit de plus en plus les marges de manœuvre dédiées aux réformes structurelles nécessaires. Qui plus est, ce risque s’accompagne dans les pays émergents de la montée en puissance d’une classe moyenne de plus en plus revendicatrice de droits. Désormais quelques deux milliards d’êtres humains font partis de cette classe moyenne et le consultant table sur un chiffre de trois milliards sous dix ans. Retenons donc que la richesse se crée aussi et de plus en plus dans des régions ignorées de la mappemonde, où la notion de risque explose, au même titre que le risque insurrectionnel au niveau mondial.

Alliance stratégique entre Peugeot et le groupe chinois Dongfeng
Certains y verront une solution stratégique et logique, d’autres un risque pour notre savoir-faire français. Le constructeur français PSA a officialisé hier les négociations pour permettre une entrée dans son capital du géant chinois de l’automobile Dongfeng. Le gouvernement Ayrault a donné sa bénédiction quant à un tel rapprochement tant l’enjeu est colossal pour le groupe français. Selon Arnaud Montebourg, cette alliance permettra à PSA de rebondir. Le groupe est le deuxième constructeur européen de voitures, juste derrière Volkswagen et peine lourdement à exporter ses véhicules sur les marchés émergents brésilien et russe. Dongfeng, deuxième constructeur chinois de voitures permet ainsi à PSA de recevoir immédiatement des injections de fonds mais l’accord prévoit également un accès aux banques chinoises et à ses prêts avantageux pour le groupe français. Ce secteur bancaire, en Chine, représente une véritable arme de guerre commerciale que Pékin juge comme prioritaire. L’expert Jean-François Dufour commente notamment « C’est comme ça que Volvo, racheté il y a trois ans par Geely, a pu bénéficier des prêts bancaires chinois qui lui ont permis de rebondir ». Dongfeng n’a pas encore accepté ce deal titanesque mais a tout de même de bonnes chances de le conclure tant, côté chinois, l’enjeu est également fort via les transferts de technologies du groupe français. En somme, la Chine semble prête à acheter, littéralement, nos technologies. Reste à savoir à quel prix… pour nous.

Le voyage de François Hollande n’a rien d’une anecdote
Aujourd’hui, François Hollande se rend au Brésil pour un séjour de deux jours. A cette occasion, il rencontrera la présidente Dilma Roussef pour renforcer, officiellement, certains liens économiques déjà jugés comme « fiables et solides ». Au-delà de ce voyage tout à fait « normal » pour reprendre la sémantique électorale, une information sous-jacente inattendue nous semble frappante tant elle est symbolique et synthétise à merveille les actuels renversements Nord-Sud. Les producteurs volaillers bretons attendent du président qu’il parvienne à un compromis improbable avec la présidente brésilienne pour sauver leur filière. Une filière complètement lâchée et lynchée par l’Europe puisque Bruxelles a décidé en juillet dernier de stopper les aides à l’export qui lui étaient dédiées (d’un montant annuel de 55 millions d’euros !). Or, les volaillers bretons Doux et Tilly-Sabco perdent de plus en plus la bataille des exportations mondiales au profit de leurs concurrents brésiliens. Dans le même temps, ces derniers sont nettement plus compétitifs que nos agriculteurs français d’autant que le gouvernement local ne cesse de soutenir ses agriculteurs, notamment volaillers : le poulet étant la viande la plus consommée dans le monde. Ce sujet est hautement symbolique et reflète parfaitement les choix budgétaires réalisés par Bruxelles en ces temps de crise. Or, plusieurs sujets de premier plan et hautement stratégiques viennent s’entremêler dans cette information qui de prime abord parait anecdotique : compétitivité économique, choix budgétaires, renversement des pouvoirs Nord-Sud, Politique Agricole Commune (la fameuse « PAC »), destruction d’emplois mais surtout … souveraineté alimentaire ! Mais que l’on se le dise clairement ; aussi symbolique soit-il, ce sacrifice budgétaire n’est ni le premier ni le dernier, quoi qu’il nous en coûte.

Rappel de notre trame de fond

! Rappel ! La prochaine réunion du FOMC se tiendra les mardi 17 et mercredi 18 décembre. Un premier ralentissement du QE3 (aux conséquences monumentales pour les marchés financiers) est tout à fait envisageable comme nous le révélions dans nos dernières analyses hebdomadaires. A n’en pas douter, cet évènement constitue l’élément fort de cette fin d’année.


Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n’y aurait aucun intérêt. Cette cinquième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : la vice-présidente de la Réserve fédérale américaine (ou « Fed »), Janet Yellen, défend ouvertement et publiquement le maintien des injections massives de liquidités à hauteur de 85 milliards de dollars par mois. Ce dossier est réellement central pour les opérateurs boursiers puisqu’en ces temps de ralentissement annoncé de ce « QE3 », le plan de soutien de la Fed à l’économie américaine demeure le principal levier légitimant les rallyes haussiers que nous connaissons actuellement, notamment sur les indices boursiers occidentaux. Mais compte tenu des bons résultats affichés ces dernières semaines par l’économie américaine (dont un taux de chômage de 7% de la population active), le ralentissement du « QE3 » parait de plus en plus imminent.

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