L’INSEE a revu la croissance française à la hausse au 1er trimestre, grâce à une consommation robuste et une hausse des investissements.
L’embellie conjoncturelle en France profite-t-elle vraiment à la France ?
Le mois d’avril ne confirme pas cette embellie avec une contraction de -0,1% des dépenses des ménages qui se sont, en fait, moins chauffé qu’ils n’auraient dû, vu les conditions météo.
En ce qui concerne l’investissement, c’est plus compliqué à cerner, car ce n’est pas parce qu’une entreprise emprunte qu’elle investit.
Aux Etats-Unis, l’essentiel des levées de fonds sont destinées à racheter des titres ou accroître le volant de liquidités pour verser des dividendes.
De ce point de vue, voir les entreprises investir est plutôt de bon augure pour les actionnaires.
En ce qui concerne les créations d’emplois, la France reste loin du compte avec un large recours à l’intérim (la France est championne d’Europe)… et aux « emplois détachés » qui ont progressé de +25% l’an dernier, avec pratiquement 300000 travailleurs provenant des ex-pays de l’Est et payés au tarif du pays d’origine, en contravention avec les règles imposant de rémunérer au tarif local ceux qui passent plus de 50% de leur temps sur notre sol.