MARCHÉS ACTIONS
Le dossier grec reste encore et toujours au centre de l’actualité et continue de peser sur l’orientation des principales places boursières. Pourtant durant la séance d’hier, les opérateurs de marché se sont montrés plus optimistes quant à l’issue des négociations entre la Grèce et ses créanciers. Cette lueur a permis aux indices européens de reprendre quelques couleurs. Cependant, Alexis Tsipras, le premier ministre grec, a appelé à voter « NON » au référendum qui se tiendra dimanche. Suite à cela, les investisseurs ont de nouveau marqué leur aversion pour le risque et ont ainsi conduit les indices dans le rouge pour la clôture.
Ce matin, les marchés européens devraient prolonger leur trend baissier toujours impactés par le moral des investisseurs qui reste en berne avec un accord qui semble de plus en plus difficile.
Les marchés américains ont réussi à terminer la séance dans le vert. Ainsi, le Dow Jones clôture à 17 759,04 points, soit un mieux de 0,79% par rapport à son cours de la veille. Le Nasdaq a également affiché un mieux de 0,53% à 5013,12 points.
Sur le front des annonces économiques, les investisseurs ont pris connaissance des bonnes statistiques concernant les créations d’emplois dans le secteur privé ainsi l’indice manufacturier qui a été publié à 53,5 points au lieu des 53,2 points pressentis. Enfin, les dépenses de construction affichent une augmentation de 0,8%. Ces bonnes nouvelles sur l’économie américaine renforcent une remontée des taux qui interviendrait dès septembre.
A l’instar des marchés US, la bourse de Tokyo a terminé en territoire positif. L’indice Nikkei s’adjuge à 20 522,50 point sa clôture, soit un mieux de 193,18 points. Aujourd’hui les investisseurs attendront avec impatience les chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis.
FOREX
La parité EUR/USD se maintient ce matin au-dessus des 1.10$ après avoir clôturé à la baisse hier soir, en raison du dossier grec mais également suite aux bons indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis : la création d’emplois non agricole selon l’agence ADP indiquent une hausse de 237 000 nouvelles créations d’emplois contre 218 000 attendues et 203 000 précédemment ; par ailleurs, l’indice PMI manufacturier remonte à 53.5 contre 53.1 prévu par les analystes. La parité phare du marché des devises s’échange ce matin aux encablures des 1.1068 $, soit en hausse de 0.11%.
Aujourd’hui, la journée sera rythmée par la publication du compte-rendu de politique monétaire de la BCE au cours de laquelle les investisseurs s’attendent à des précisions de la part de Mario Draghi en ce qui concerne les perspectives en zone euro au sujet de la Grèce mais aussi au sujet de la croissance et de l’inflation. D’autre part, vendredi étant férié aux Etats-Unis, le rapport mensuel sur l’emploi sera publié aujourd’hui à 14h30. Les analystes attendent une création d’emplois dans le secteur non agricole (les Non Farm Payrolls) en baisse à 230 000 contre 280 000 le mois dernier et un taux de chômage en baisse d’un point de base à 5.4% alors que le chiffre précédent était à 5.5%.
Les paires en yen gagnent du terrain ce matin. Le dollar contre le yen s’échange ce matin juste en-dessous du seuil des 123.50 yens à 123.38 yens, en hausse de 0.20%. L’euro perd également du terrain face la devise nippone et de son côté s’échange depuis au-dessus des 136.50 yens et cote à 9 heures aux alentours des 136.69 yens, soit +0.40%.
MATIÈRES PREMIÈRES
Lourde chute pour le baril de pétrole hier. Le support qui avait fait réagir les cours à la hausse avant-hier n’a pas tenu et a été enfoncé. De plus, le département américain de l’énergie (DoE) a publié les chiffres hebdomadaires de la variation des stocks de brut. La variation était attendu à -2 millions de barils contre -4,9 millions de barils la semaine précédente. La publication s’est révélée être supérieure aux attentes : +2,386 millions de barils. Première hausse des stocks depuis plus de deux mois. Cette forte augmentation inattendue de l’offre a impacté fortement le baril de brut qui a clôturé en baisse de 4,22% à 56,96$ et perd en une seule séance 2,51$.
Après cette forte chute, ce matin les deux barils sont orientés en légère hausse. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future août « Light Sweet Crude » s’adjuge 0,26% à 57,10$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE), même échéance, est en hausse de 0,48% à 62,31$. La prime entre les deux barils s’élève maintenant à 5,21$.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine et l’Allemagne sont toujours en pleines négociations avec l’Iran pour trouver un accord sur le programme d’enrichissement nucléaire mis en place par Ahmadinejad. En cas d’accord, l’Arabie Saoudite et l’Irak qui sont les deux plus gros producteurs du Moyen-Orient et de l’OPEP, verraient alors revenir un sérieux concurrent sur la segmentation des importations de pétrole dans la région.
Le métal jaune continue sa chute engagée déjà depuis quelques semaines. Après avoir re-tester les 1 200$ début juin, les cours retournent tester leur support à 1 170$. Ce matin l’once d’or livraison août 2015 est en baisse de 0,42% sous les 1 170$ à 1 164$. En cas de rupture franche du niveau des 1 170$, le prochain support se situe à 1 150$. En ce qui concerne l’argent, celui-ci baisse de 0,57%, ce matin, après avoir cassé son support de fin avril 2015, les cours s’approchent du support des 15,50$.