Le 5 Juin, tous les regards seront tournés vers la BCE. Le consensus est unanime et attend un geste afin de contrer le risque déflationniste et aider à la reprise dans un contexte où les eurosceptiques gagnent du terrain. Mario Draghi les a préparé. L’euro a récemment décliné ainsi que les taux à long terme. Dès lors, nous serions surpris si le marché accueillait très favorablement son action. Parmi les options possibles, seul un « Quantitative Easing » à l’américaine serait de nature à pousser les indices plus haut. Mais nous ne croyons pas à une telle option :
· Dans sa décision du 8 février, la Cour Constitutionnelle allemande a questionné la légalité des OMT. Le sujet est désormais entre les mains de la Cour Européenne de Justice. La BCE ne va pas défier l’Allemagne maintenant.
· La détention d’actions des européens est bien moindre que celle des américains. Dès lors, l’effet richesse induit par une hausse de la bourse n’aurait que peu de conséquences sur l’économie.
· Les taux d’intérêt sont déjà très bas.
· Quelles obligations d’état acheter ?
Conclusion : La réunion de la BCE amusera sans doute les day-trader. Pour les autres, cela ne remettra pas en cause les moteurs actuels des marchés financiers.