La BoE devrait agir plus vite que prévu
Suite à la Réserve Fédérale américaine hier soir, la Banque centrale d’Angleterre doit aujourd’hui présenter sa décision monétaire à 13 heures. Le consensus table sur un maintien de son taux Repo à son niveau actuel, soit 0,5%. Néanmoins, l’économie britannique se porte bien, et fait figure de modèle pour la plupart des pays développés. La croissance du pays pourrait atteindre 3% cette année, pour un taux de chômage proche de 6,6%. En somme, le pays est l’un des premiers au niveau mondial à réellement sortir de la crise économique comme l’a rappelé Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale d’Angleterre, le 12 juin dernier. M. Carney, à cette occasion, avait attiré l’attention des opérateurs boursiers en déclarant qu’une hausse du taux directeur était envisageable, plus tôt que prévu, signant ainsi symboliquement une possible sortie de crise. Pour le moment, les opérateurs boursiers seront focalisés sur les commentaires des neufs membres du comité directionnel de la BoE pour estimer une possible date de relèvement des taux. Cette décision est notamment très attendue pour soutenir la vigueur du GBP sur le marché du Forex, comme nous l’évoquons régulièrement dans nos séances de Live Trading quotidiennes. A suivre de près !
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'Or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 337$ l'once. L'actif s'échange toujours au sein d'un cycle haussier. En D1, le RSI (14) évolue à proximité de sa zone de tension de surachat suite à la très forte hausse enregistrée lors des dernières séances ; l'ensemble de nos objectifs haussiers de ces deux dernières semaines ont ainsi été validés, et même dépassés ! Voir nos précédentes analyses quotidiennes (nous sommes haussiers depuis le prix de 1 246$ l'once). Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par la déstabilisation de l'Irak, par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions un scénario haussier ayant pour point pivot les 1 320$. Au-dessus de ce niveau, les cibles envisageables à l'achat se situent à 1 332$ et à 1 350$ (cette dernière cible doit être visée avec peu de capitaux, de manière conservatrice). En scénario alternatif, donc en dessous de ce point pivot situé à 1 320$, nous tablons sur des cibles à 1 313$ et à 1 309$. Néanmoins, tant que le point pivot (à 1 309$) sert de support, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading range avec un biais haussier, en ciblant particulièrement les 1 332$ (ce niveau a été atteint plusieurs fois ces derniers jours et constitue notre dernier objectif haussier véritablement fort). Attention, toutefois : le biais haussier semble s’affaiblir en ce moment. Nos précédentes analyses sur l'or ont largement porté leurs fruits à l'occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la cinquième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au cinquième « tapering » (annoncé le mercredi 18 juin), ce montant mensuel est fixé à 35 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers auprès des opérateurs boursiers. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablions sur un arrêt total du programme « QE3 » à la fin de l'année.