Les chiffres de la croissance grecque font froid dans le dos avec une contraction de 0,5% de la croissance au 1er trimestre 2016 (soit -2% en en rythme annuel après -1,4% en 2015) alors qu’une baisse limitée à -0,7% était anticipée, prélude à un redressement devant s’accélérer au fil des mois pour atteindre +2,7% en 2017.
La Grèce bien ancrée dans sa trajectoire vers le sous-développement
Toutes les projections du FMI sont systématiquement démenties depuis 2010. Nous sommes donc habitués… Mais le problème, c’est que parmi les critères techniques de versement de l’aide européenne, il y a la préservations d’un niveau plancher d’excédents primaires dont la Grèce reste assez éloignée… sauf à cesser de verser les salaires des fonctionnaires et les pensions de retraite.
En ce qui concerne les critères politiques, nous venons d’avoir la confirmation ce midi qu’Athènes n’était pas en mesure de mettre en œuvre les mesures d’austérité, approuvées par le parlement et extrêmement « impopulaires » (et le terme semble faible tant elles apparaissent susceptibles de renvoyer la Grèce 25 ans en arrière, quand les standards sociaux étaient comparables à un pays sous-développé notamment en termes de salaire moyen et d’accès aux services de santé).