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Le lien entre la chute d’Athènes et le plongeon de la Deutsche Bank

Publié le 11/02/2016 13:00
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Toutes les places européennes ont rebondi mercredi… Toutes, sauf une: la Bourse d’Athènes. L’Athex-20 s’est encore effrité de 0,04%, à 449,5 points, alignant sa sixième séance de repli consécutif. Depuis le début de l’année, Athènes perd donc plus de 27%.

Chute de la Bourse d'Athènes

Pour mieux mesurer l’ampleur de la désintégration, il suffit de mentionner que la chute dépasse 38% depuis le 2 novembre et -50% depuis le 24 février 2015. La capitalisation globale de l’Athex-20 avoisine désormais les 27 Mds€… l’équivalent de celle de Pernod Ricard (PA:PERP). Il y a tout juste 6 séances, la bourse d’Athènes pesait encore 32,5 Mds€, soit l’équivalent de l’Air Liquide (PA:AIRP).

La trésorerie d’Apple (O:AAPL), qui dépasse désormais les 200 Mds$, permettrait d’acheter 6 fois la totalité des entreprises grecques cotées sur l’Athex-20 !

Une comparaison ridicule n’est-ce pas ? Car ces 200 Mds$ permettraient en fait de racheter la totalité de la dette grecque que la BCE ne possède pas !

Quel intérêt ?

La Grèce, c’est le jackpot assuré, bien sûr !

Et bien, par exemple, les émissions grecques d’une maturité de 10 ans rapportent 11,25%, c’est du lourd ! Mais attendez… les émissions à 5 ans rapportent 14,6% et le 2 ans, 14,7% (contre 7,3% le 18 décembre dernier : +100% en 6 semaines). Notre fortune est faite ! Plus on achète court plus ça gagne !

Mais en raccourcissant encore la maturité, à 3 mois par exemple, quelle déception : le rendement retombe sous les 3% !

Courbe des taux

Bon, soyons clairs : quand le rendement sur une dette souveraine dépasse les 10%, c’est que les chances de revoir votre argent sont quasi nulles. Autrement dit, les opérateurs situent la faillite de la Grèce entre fin 2016 et fin 2017… Oublions la promesse d’un rendement de 15% parce que ça sent la restructuration à plein nez d’ici 9 à 18 mois. Et à part la BCE et quelques fonds kamikazes (ou fonds vautours), qui détient encore de la dette grecque ?

Ce sont les banques helléniques bien sûr !

Et notamment les quatre banques systémiques du pays : Alpha Bank, Banque du Pirée, Banque nationale et Eurobank. Elles ont plongé de 20% en moyenne lundi, de -33% depuis vendredi dernier, alors qu’elles avaient déjà perdu 55% en moyenne depuis le 1er janvier (Eurobank dévisse de -66%).

Mais pourquoi les investisseurs prennent-ils peur ? Athènes fait pourtant tout ce qui lui impose la Troïka pour restaurer ses finances publiques, comme par exemple réduire de 1,8 Mds€ supplémentaires le coût de son système de retraite.

Bizarrement, le marché se montre sceptique.

C’est peut-être parce que les gouvernements successifs ont déjà réduit à 11 reprises le montant des divers régimes de retraite depuis 2010… Allez, soyons optimistes : quand les caisses de retraite grecques ne verseront plus un centime et que les pensionnés devront symétriquement payer plus d’impôts, les déficits seront vaincus ! – Ou alors la Grèce sera à feu et à sang…

Des Grecs mécontents ont participé à des manifestations violentes le weekend dernier… et les marchés n’aiment pas la violence, surtout celle des gens qui n’ont plus rien à perdre et qui ne veulent plus tolérer la lente agonie économique du pays imposé par la Troïka (Merkel/Schaüble pour beaucoup).

Mais qu’est-ce que la Chancelière risque politiquement en laissant la Grèce faire faillite ?

Les sondages montrent que les Allemands approuvent son intransigeance envers Athènes.

Le système bancaire, encore au bord de l’explosion

Les marchés eux, semblent désormais d’un avis différent alors que ressurgissent les craintes d’une répudiation pure et simple de la dette en cas de désintégration politique et sociale de la Grèce. Cela entrainerait une contamination au Portugal, puis à l’Espagne et l’Italie.

Et comme pour la Grèce, qui sont les principaux détenteurs de dette souveraine périphériques ? Les banques locales, avec le plein soutien monétaire de la BCE : il y a potentiellement « entre 200 et 400 Mds€ » de créances douteuses rien que pour l’Italie – admirez la précision des experts de Francfort.

Et quelle banque Européenne affiche les plus gros risques de contrepartie avec les banques des pays méditerranéens

C’est la Deutsche Bank (DE0005140008), qui devance les principales banques et assureurs systémiques français.

Alors, existe-t-il un lien entre la chute de la bourse de d’Athènes et le plongeon boursier de la Deutsche Bank ?

Voici deux krachs boursiers qui n’ont peut-être rien à voir… ou pas. Mais comment ne pas être frappé par la similarité de comportement de l’indice Athex (FTSE/Athex) et de la Deutsche Bank ?

Comportements de la Bourse d'Athènes et de Deutsche Bank

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