L’euro proche des 1,40 dollars, le moment est-il venu de se positionner sur le billet vert ?
Porté par l'optimisme de la Banque centrale européenne, l’euro a touché un plus haut de plus de deux ans face au billet vert ce vendredi. La monnaie unique continue donc sa marche en avant et se rapproche petit à petit du seuil symbolique des 1,40 dollars pour un euro.
La devise européenne a notamment pu compter sur le discours encourageant du président de la BCE Mario Draghi. Après avoir indiqué que l’institution maintenait son taux directeur à 0,25%, Mario Draghi s’est également montré optimiste quant à l'évolution de la conjoncture dans la zone euro.
La Banque centrale anticipe désormais une croissance du PIB de la zone euro de 1,2% en 2014, contre 1,1% précédemment escomptés. Des propos qui ont porté l’euro jusqu'à 1,3908 dollar vendredi vers 13H00, un niveau que l’on avait plus connu depuis le mois d’octobre 2011.
Peu après et suite à la publication de créations d’emplois aux États-Unis qui ont dépassé les attentes, avec 175.000 nouveaux emplois en février contre 163.000 attendus, le dollar s’est quelque peu repris en fin de séance. Selon les analystes, « ces chiffres encourageants devraient conforter la Réserve fédérale américaine dans sa démarche de diminution des liquidités qu'elle injecte massivement chaque mois dans l'économie américaine ».
Ce lundi à la mi-journée, l'euro s'échange à précisément 1,3876 dollar.
Vers 1,30 dollar pour un euro en décembre 2014 ?
Malgré la vigueur actuelle de la monnaie unique, nombreux sont toujours les analystes à anticiper une hausse du billet vert ces prochains mois. Plus précisément, la prévision médiane d’un panel d’une nonantaine d’analystes répertoriés par l’agence Bloomberg envoie l’euro à 1,30 dollar à l‘horizon fin 2014.
Dans ce panel d'investisseurs, on retrouve notamment la BNP Paribas et ING Financial Markets, lesquels anticipent la monnaie européenne à 1,26 dollar et 1,20 dollar pour la fin 2014. Morgan Stanley est à 1,24, la Barclays 1,28 tandis que le Crédit Suisse pronostique de son côté l’euro à 1,33 dollar. En revanche, la banque d’affaires américaine Citigroup entrevoit l'euro à 1,40 dollar fin 2014.
Notons utilement que ces divergences d’opinions prouvent qu’il est toujours hasardeux de tenter des prévisions en matière d’évolution des taux de changes.
Quelques possibilités d’investissement obligataire en dollar
Les investisseurs souhaitant se positionner sur le dollar pourront trouver une panoplie d’emprunts sur notre sélection d'obligations.
- Citons parmi d'autres celui émis par la compagnie multinationale américaine The Dow Chemical Comapny, lequel offre un rendement annuel de 5%. Sa date de maturité est fixée au 15 novembre 2042. Noté « BBB », il se négocie actuellement à un prix de 91%.
- Dans le secteur de l’énergie, Petrobras Global Finance BV propose une obligation d’une durée résiduelle d’un peu moins de cinq ans. Son coupon s’élève à 3% et son dernier cours indicatif à 95%. Egalement notée « BBB », l’obligation offre un rendement annuel jusqu’à l’échéance de l’ordre de 4,13%.
- Épinglons également l’obligation Dell affichant un coupon de 5,875% et une maturité égale au 15 juin 2019. Il faut compter sur un prix de 104% du nominal, équivalent à un rendement supérieur de 5%. Le rating se situe cette fois dans la catégorie spéculative (High Yield) à « B+ » chez Standard & Poor’s.
- L’emprunt perpétuel subordonné émis par la banque française Crédit Agricole offre pour sa part un rendement de 7,30% sur base d’un prix indicatif de 101% et d’un coupon de 7,375%. L’émetteur s’engage à verser ce dernier sur une base semestrielle, les 19 octobre et 19 avril (2x 3,6875%). Standard & Poor's note l’obligation « BBB- ». Précisons que l'émetteur dispose d’une option de rachat de son emprunt le 19 octobre 2014 au pair à 100% du nominal.