Un signal important pour les marchés
La Troïka (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) est arrivée hier à Lisbonne pour entamer son dernier examen du programme de rigueur instauré au Portugal, en contrepartie du plan d’aide international dédié à sauver, économiquement, le pays. Cette visite officielle a tout d’un symbole fort pour les marchés financiers dans la mesure où le Portugal deviendrait prochainement le deuxième pays, après l’Irlande (il y a cinq mois), à sortir d’un plan de sauvetage international au sein de la zone euro. Le vice Premier ministre Paulo Portas a notamment évoqué via la presse portugaise, hier : « Ce n’est pas un contrôle quelconque, c’est l’ultime. C’est l’examen qui doit nous permettre de retrouver notre autonomie politique et financière ». Le Portugal n’a donc pas eu besoin de recourir à un second plan d’aide, le premier (d’un montant de 78 milliards d’euros) ayant suffi au pays à se redresser petit à petit, au prix de durs sacrifices pour la population où, comme en Grèce, l’euroscepticisme grandissant devrait se traduire dans les urnes lors des prochaines élections européennes, en mai. A l’instar de l’Irlande lors de son annonce équivalente en décembre 2013, le taux des obligations portugaises à dix ans tend vers 3,5%. L’agence de la dette portugaise a notamment indiqué vouloir lever entre 500 et 750 millions d’euros sur les marchés financiers pour s’affranchir de cette tutelle. D’ici le 5 mai, les ministres des Finances de la zone euro valideront de manière officielle cette sortie du plan de sauvetage par le Portugal. Reste à savoir si le pays aura besoin dans les prochains mois d’un filet de sécurité, par précaution, comme le souhaite le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn : « Il vaut mieux prévenir que guérir via un programme de précaution ».
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 285$ l'once. Comme annoncé lors de nos précédentes analyses, la tendance haussière analysée jusqu’à présent s’est totalement essoufflée et nous sommes désormais dans un cycle baissier (présenté lors de nos quatre dernières analyses). En D1, le RSI (14) évolue en dehors de ses zones de tension. Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions un scénario baissier ayant pour point pivot les 1 294$. En dessous de ce niveau, les cibles envisageables à la vente se situent à 1 276$ et à 1 262$. En scénario alternatif, donc au-dessus de ce point pivot situé à 1 294$, nous tablons sur des cibles à 1 307$ et à 1 314$. Néanmoins, tant que le point pivot (à 1 294$) sert de résistance, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading range avec un biais baissier, en ciblant particulièrement les 1 276$. Attention, toutefois : le biais baissier semble relativement limité. Nos précédentes analyses sur l’or ont largement porté leurs fruits à l’occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la troisième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au troisième « tapering », ce montant mensuel est de 55 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers justifiant auprès des opérateurs boursiers les niveaux historiques récemment atteints par les indices occidentaux. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablons sur un arrêt total du programme « QE3 » à la fin de l'année.
La Troïka (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) est arrivée hier à Lisbonne pour entamer son dernier examen du programme de rigueur instauré au Portugal, en contrepartie du plan d’aide international dédié à sauver, économiquement, le pays. Cette visite officielle a tout d’un symbole fort pour les marchés financiers dans la mesure où le Portugal deviendrait prochainement le deuxième pays, après l’Irlande (il y a cinq mois), à sortir d’un plan de sauvetage international au sein de la zone euro. Le vice Premier ministre Paulo Portas a notamment évoqué via la presse portugaise, hier : « Ce n’est pas un contrôle quelconque, c’est l’ultime. C’est l’examen qui doit nous permettre de retrouver notre autonomie politique et financière ». Le Portugal n’a donc pas eu besoin de recourir à un second plan d’aide, le premier (d’un montant de 78 milliards d’euros) ayant suffi au pays à se redresser petit à petit, au prix de durs sacrifices pour la population où, comme en Grèce, l’euroscepticisme grandissant devrait se traduire dans les urnes lors des prochaines élections européennes, en mai. A l’instar de l’Irlande lors de son annonce équivalente en décembre 2013, le taux des obligations portugaises à dix ans tend vers 3,5%. L’agence de la dette portugaise a notamment indiqué vouloir lever entre 500 et 750 millions d’euros sur les marchés financiers pour s’affranchir de cette tutelle. D’ici le 5 mai, les ministres des Finances de la zone euro valideront de manière officielle cette sortie du plan de sauvetage par le Portugal. Reste à savoir si le pays aura besoin dans les prochains mois d’un filet de sécurité, par précaution, comme le souhaite le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn : « Il vaut mieux prévenir que guérir via un programme de précaution ».
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 285$ l'once. Comme annoncé lors de nos précédentes analyses, la tendance haussière analysée jusqu’à présent s’est totalement essoufflée et nous sommes désormais dans un cycle baissier (présenté lors de nos quatre dernières analyses). En D1, le RSI (14) évolue en dehors de ses zones de tension. Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions un scénario baissier ayant pour point pivot les 1 294$. En dessous de ce niveau, les cibles envisageables à la vente se situent à 1 276$ et à 1 262$. En scénario alternatif, donc au-dessus de ce point pivot situé à 1 294$, nous tablons sur des cibles à 1 307$ et à 1 314$. Néanmoins, tant que le point pivot (à 1 294$) sert de résistance, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading range avec un biais baissier, en ciblant particulièrement les 1 276$. Attention, toutefois : le biais baissier semble relativement limité. Nos précédentes analyses sur l’or ont largement porté leurs fruits à l’occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la troisième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au troisième « tapering », ce montant mensuel est de 55 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers justifiant auprès des opérateurs boursiers les niveaux historiques récemment atteints par les indices occidentaux. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablons sur un arrêt total du programme « QE3 » à la fin de l'année.