MARCHÉS ACTIONS
Dans un volume d’échanges important (5,15 milliards d’euros), l’indice phare parisien réussi à terminer la séance d’hier avec une belle performance. En effet, les investisseurs ont porté le CAC 40 à 4 552 points, soit un mieux de +1,5% par rapport à son cours de la veille. Le seuil symbolique des 4 500 points n’avait pas été atteint depuis le mois de juin. L’appétit pour le risque des opérateurs de marché a profité également aux autres places boursières européennes. L’Eurostoxx avec une clôture à 3 222 points, affiche un mieux de 1,6%. Francfort, dans sa tendance haussière, affiche un nouveau record à 10 450 points à l’instar de Milan qui s’est adjugé à sa clôture +2,44%.
Hier, les marchés ont pris connaissance du discours très attendu du président de la BCE. Mario Draghi, a confirmé le programme de rachat de la BCE pour un montant de 60 milliards d’euros, soit 10 milliards au-dessus du consensus établi par les analystes. Cette annonce de rachats massifs de dette qui commencera à partir du mois de mars, met en lumière la détermination de la BCE à contrer le risque de déflation.
Face à un marché euphorique, les valeurs bancaires ont pris des couleurs à leur clôture. La Société Générale et le Crédit Agricole gagnent respectivement +3,75% et +3,1%. Pour ce dernier jour de la semaine, le CAC 40 devrait ouvrir en hausse et prolonger son mouvement haussier de la veille.
Les principaux indices américains ont également profité de ‘appétit pour le risque des investisseurs. A sa clôture, le Dow Jones s’adjuge 1,48% à 17 814 points, suivi de près par le Nasdaq qui termine la séance à 2 063 points, soit un mieux de 1,53%. Le Nasdaq quant à lui affiche la meilleure performance avec un mieux de 1,78%, à 4 750 points. Les marchés US ont également été portés par l’optimisme des investisseurs suite à l’intervention de la BCE. L’autre bonne nouvelle provient des inscriptions au chômage aux Etats-Unis affichent un recul de 10 000 demandes en s’établissant à 307 000 demandes.
FOREX
La décision de la Banque centrale européenne a bousculé l’ensemble des marchés hier. L’institution a décidé d’injecter pour 60 milliards d’euros dans l’économie de la zone euro chaque mois, ce qui d’ici septembre 2016 fera un total de 1 100 milliards d’euros d’injection. La Banque centrale a montré sa volonté d’enrayer le risque de déflation qui menace la zone euro et de relancer son économie. La BCE a en parallèle laissé inchangé son principal taux directeur à 0,05%. Bien que cette décision fût attendue par les marchés, cette politique d’assouplissement monétaire quantitatif a fortement fait chuter la monnaie unique sur le marché des changes. Ce matin, la devise européenne se négocie proche de ses plus bas de 2003 face au billet vert pour s’échanger à 1,1335 dollars. La livre sterling s’échange pour 0,7572 pence face à l’euro et pour 1,4979 dollar contre le dollar américain.
Néanmoins, déjà certains craignent que ces mesures ne suffisent pas pour redynamiser l’économie de la zone euro comme la dirigeante du FMI, Christine Lagarde qui aurait souhaité plus de mesures structurelles. De son côté, la Chancelière Allemande, insiste sur le fait que ces mesures n’auront que peu d’impact si les pays membres de la zone euro ne suivent pas une politique davantage axée sur la croissance et l’investissement. De son côté, la devise nippone atteint 134,20 yens face à l’euro et 118,32 yens face au billet vert. Enfin, l’once d’or progresse face au dollar pour coter ce matin 1 293 dollars et l’once d’argent 18,18 dollars.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le baril opère un fort rebond ce matin suite au décès du Roi Abdallah en Arabie Saoudite. Ce matin vers 8h, le contrat future WTI Mars 2015 s’échangeait aux encablures des 47.08$, soit une augmentation de 1.66%, tout comme le Brent Mars 15 qui s’adjuge 1.81% à 49.40$. Le prince héritier deviendra le nouveau roi Salman Bin Abdulaziz Abdullah. Rappelons que l’Arabie Saoudite est le plus gros producteur des pays membres de l’OPEP, l’organisation des pays exportateurs de pétrole. L’OPEP qui a choisi de maintenir son quota de production, en dépit de la chute des prix du baril, dans le but de ne pas perdre des parts de marché. Le pétrole reste en surabondance mondiale depuis que la production aux Etats-Unis a atteint des records et alors que l’économie mondiale tourne au ralenti, provoquant une surabondance mondiale et des stocks records ce qui, par conséquent, a amené ce plongeon vertigineux des prix. L’or noir pourrait connaître une période d’instabilité, alors que se pose la question de la reconduction du ministre du pétrole en place depuis 1995, en parti responsable de la décision de maintenir le quota de production de l’OPEP. L’autre question qui peut se poser est la réaction des peuples insurgés en Arabie Saoudite qui pourrait entrainer une instabilité politique et potentiellement impacter la production.
Du côté des métaux précieux, l’or cède du terrain, mais reste sur un fort rebond en ce début d’année. La mise en place du programme d’assouplissement quantitatif hier par la BCE pour un montant supérieur aux dernières estimations et spéculations a largement rassuré les investisseurs. Le métal jaune concède 0.67% à 1 293.47 $.