Les inquiétudes liées à la situation Ukrainienne obscurcissent les bons résultats d'entreprises
Marchés Actions :
Sur les marchés actions, Wall Street a clôturé globalement en territoire positif jeudi au milieu du regain de tensions en Ukraine et des bons résultats d’entreprises. Le Dow Jones a clôturé sans changement à 16 501,65 points tandis que le S&P500 grappillait 0,17% à 1 878,61 points. Le Nasdaq a profité de la flambée d’Apple, suite à la publication de ses résultats, de 8,2% pour engranger 0,52% à 4 148,34 points. Cette séance aura été particulièrement volatile puisque le Nasdaq était en hausse de plus de 1% le matin, avant d’évoluer en territoire négatif pour terminer avec ce gain de 0,52%. La Russie a annoncé de nouvelles manœuvres militaires proche de la frontière russo-ukrainienne suite à l’escalades des tensions et aux affrontements en Ukraine. En voyage au Japon, le président américain Barack Obama a affirmé que de nouvelles sanctions contre la Russie pourraient être prises.
Un peu plus tôt dans la journée, les principales bourses européennes avaient terminé dans le vert après avoir été mises sous forte tension en cours de séance au moment de l’annonce des manœuvres militaires russes. Le CAC a engrangé 0,64% à 4 479,54 points, le FTSE 0,42% à 6 703,00 points tandis que le Dax se contentait de 0,05% à 9 548,68 points, fortement pénalisé par la situation ukrainienne.
Alstom a flambé pour terminer en hausse de 11% suite aux spéculations sur un éventuel rachat par General Electric pour un montant avoisinant les 13 milliards de dollars.
Dans le sillage des bourses américaines et européennes hier, la bourse de Tokyo a grappillé 0,17% à 14 429,26 points après avoir perdu près de 1% hier faute d’un accord commercial entre les Etats-Unis et le Japon. Le Topix a glané 0,44% à 1 169,99 points. La bourse de Tokyo a profité d’une inflation plus faible que prévu, ce qui a relancé les spéculations au sein des investisseurs pour la mise en place de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire pour soutenir l’économie du pays par la Banque du Japon. Le président des Etats-Unis a terminé à Tokyo la première étape de son périple asiatique avant de rallier la Corée du Sud. Cette visite n’aura permis de déboucher sur aucun accord commercial. De plus, alors que le Japon attendait plus de certitude de la part des Etats-Unis, Barack Obama a dû se montrer évasif sur les questions territoriales pour ne pas froisser Pékin tout en contentant le Japon en réaffirmant les engagements du traité de coopération mutuelle et de sécurité Etats-Unis Japon. L’enjeu de ce voyage est notamment de réaffirmer et rééquilibrer la diplomatie américaine au niveau de l’Asie-Pacifique alors que la Chine devient de plus en plus présente.
D’après les premières informations disponibles, les principales bourses européennes sont attendues en légère baisse ce matin à l’ouverture, les investisseurs restant globalement inquiets de la situation en Ukraine en dépit des bonnes nouvelles sur la reprise économique américaine et des bons résultats d’entreprises. John Kerry, secrétaire d’Etat américain, a annoncé hier qu’une nouvelle phase de sanctions à l’encontre de Moscou était de plus en plus envisageable au vue de l’évolution de la situation. Le CAC40 et le Dax pourraient céder 0,3% à l’ouverture, tout comme le Footsie Britannique qui pourrait lâcher 0,2%.
Forex :
La parité EUR/USD reste relativement stable ce matin, quoi que légèrement dans le territoire négatif et cote à près de 9 heures aux encablures des 1.3831$. La parité a gagné 0.11% sur la journée d’hier, passant d’un plus bas, en-dessous du seuil psychologique des 1.38$ à 1.3792$ à 1.3844$ au plus haut. La monnaie unique européenne a été portée hier par la publication en baisse de l’indice IFO allemand qui mesure le climat des affaires en Allemagne : l’indicateur a affiché un niveau à 111.2 contre un niveau de 110.5 attendu et 110.7 précédemment. Quant au billet vert, son évolution restait sous pression en raison d’indicateurs américains mitigés : bien que les commandes mensuelles de biens durables ont présenté une forte augmentation à 2.0% contre 0.6% attendu et 0.1% dernièrement, les demandes d’allocations chômage remontent à 329 000 contre 310 000 attendu. Aujourd’hui la journée est relativement calme dans la mesure où nous attendons peu d’indicateurs macroéconomiques susceptibles de faire fortement varier la paire EUR/USD. Sur le court/ moyen terme, si la tendant haussière se maintient, l’EUR/USD pourrait revenir sur son retracement de Fibonacci des 1.3850$, déjà franchi mercredi, avec en extension la zone des 1.3960$. A la baisse, il faudra bien surveiller le retracement des 38.20% à 1.3779$, ainsi que le suivant, celui des 50% à 1.3712$.
Les paires en yens évoluent en légère hausse ce matin, après avoir clôturé en baisse sur la journée d’hier : la paire USD/JPY gagne depuis l’ouverture de 0.07% et cote aux alentours des 102.34 yens à près de 9 heures, alors que la parité cotait au plus haut sur la journée d’hier aux encablures des 102.63 yens. Il existe un potentiel à la hausse et la zone des 103 yens pourrait être franchie à moyen terme, cependant à court terme, les 101.90 yens restent à surveiller. Concernant la parité EUR/JPY, elle cote aux encablures des 141.57 yens, soit en progression de 0.07% depuis l’ouverture, cependant, la cours de la parité pourrait s’apprécier dans les jours à venir, l’évolution des cours de la parité étant orientée à la hausse.
La parité EUR/GBP se maintient sur des niveaux aux encablures des 0.8232 livres sterling. Ce matin, du côté de la Grande Bretagne, des statistiques importantes sont attendues, dont les ventes mensuelles au détail, attendues en forte chute à -0.4% contre 1.7% précédemment, ce qui pourrait porter à court terme la parité à la hausse.
Matières premières :
Sur le marché des matières premières, la séance d'hier a été globalement agitée pour le métal jaune, qui a su profiter de la situation de plus en plus tendue en Ukraine, assumant ainsi totalement son rôle de valeur refuge. La séance avait pourtant mal commencé pour l’or, tombé à son plus bas niveau en dix semaines, sous les 1,277 dollars l’once, de par sa corrélation à la monnaie chinoise, ayant atteint hier un plus bas en 16 mois, ce qui pourrait pousser les investisseurs chinois à céder une bonne partie de leurs réserves d’or afin de s’assurer leurs prêts dénominés en devises étrangères. Mais, malgré des indicateurs macro-économiques jugés plutôt positifs en zone euro, à l’instar de la progression du moral des entrepreneurs allemands, les opérateurs restaient concentrés sur le cas Ukrainien, les autorités de Kiev ayant lancé hier un assaut contre les forces séparatistes pro-russes de Slaviansk, action ayant été dans la foulée dénoncée par Vladimir Poutine comme un crime qui entraînera de nombreuses conséquences. Ainsi, dans ce contexte tumultueux, le métal jaune progressait de 0,73% hier, pour venir s’établir à 1,293.20 dollars l’once au dernier fixing de la journée. En ce qui concerne le pétrole, ce dernier a entamé hier le retracement purement technique de sa baisse importante lors de la séance du 22 avril en raison de la continuité de la hausse des stocks de brut, pesant ainsi lourdement sur les cours de l’or noir. Ainsi, le contrat Future WTI de livraison Juin 2014 signait hier une légère progression, s’adjugeant 0,38%, à 101,96 dollars le baril à la clôture. Même tendance pour le contrat Future Brent à même échéance, ce dernier ayant progressé de 1,07%, à 110,39 dollars le baril.