MARCHÉS ACTIONS
Les marchés ont terminé la semaine sur une note négative. L’absence de nouveaux catalyseurs et les inquiétudes persistantes sur le dossier grec ont entraîné un décrochage des indices vendredi. Ainsi, à Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq perdaient chacun 1,28% respectivement à 17 826,30 points et 4 931,81 points. De son côté, l’indice élargi, S&P 500, reculait de 0,99% à 2 081,18 points.
Cette semaine, les marchés vont entrer dans le cœur de la saison des résultats d’entreprises. En effet, plusieurs grands groupes sensibles à l’évolution du cours des devises ou des matières premières vont annoncer leurs résultats. Ainsi, les investisseurs vont pouvoir mieux jauger l’impact de la hausse du dollar et de la baisse des prix du pétrole sur l’économie américaine.
Ce matin, les marchés asiatiques accusaient le coup dans le sillage de marchés américains poussifs en fin de semaine dernière. Le Nikkei terminait proche de l’équilibre à 19 634,49 points (-0,09%). En revanche, l’indice chinois, Hang Seng, lâchait près de 2% à quelques minutes de la clôture. Malgré l’annonce d’une nouvelle baisse du taux de réserves obligatoires imposé au secteur bancaire, les marchés chinois marquaient le pas en raison de craintes d’un durcissement des règles de financement des opérations à découvert.
Les marchés européens sont quant à eux attendus en hausse après une séance délicate vendredi. La Grèce devrait rester au centre des attentions. Beaucoup de rumeurs ont circulé vendredi autour d’un éventuel défaut de la Grèce incitant les investisseurs à prendre leurs bénéfices avant le week-end. Ainsi, les évolutions autour de ce dossier délicat seront scrutées attentivement.
FOREX
La monnaie unique européenne recule depuis l’ouverture et cote à près de 9 heures aux encablures des 1.0792 $, soit en baisse de 0.16%. Graphiquement, le prochain niveau à la hausse est le dernier plus haut atteint le 17 Avril à 1.0847$ ; à la baisse, les niveaux de Fibonacci des 38.20% à 1.0762$ puis celui des 50% à 1.0735$ ne sont pas à exclure. L’euro est en ce début de semaine orienté à la baisse par un regain de craintes au sujet de la Grèce. Les négociations entre le pays et ses créanciers et un possible défaut sur sa dette, occupent les investisseurs, qui préfèrent vendre l’euro et acheter du dollar américain.
Aujourd’hui, la journée est relativement calme et peu d’indicateurs macroéconomiques sont attendus. L’indice des prix à la production menusel en Allemagne a reculé à 0.1% contre 0.2% attendu par le consensus, ce qui n’a pas vraiment fait bouger le marché. La journée devrait donc être relativement peu volatile, en attendant certains chiffres publiés demain, dont l’indicateur ZEW du sentiment économique en Allemagne, attendu en hausse.
Les paires en yen reculent ce matin, la devise nippone se renforçant grâce à la publication de l’indice de l’activité tertiaire au Japon, un indicateur clé de l’état de santé de la santé économique du pays. Ce dernier est ressorti en hausse à 0.3% contre -0.6% attendu par le consensus.
Le dollar contre le yen s’échange ce matin à 118.65 yens, soit en baisse de -0.24% depuis l’ouverture. L’euro perd du terrain face la devise nippone et de son côté s’échange aux alentours des 128.03 yens, soit -0.39% à près de 9 heures.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les cours du pétrole sont en hausse ce matin sous l’effet des mesures de soutien à la croissance en Chine et de la réduction du nombre de puits de forage aux Etats-Unis.
Le prix de baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison de mai est en forte hausse à 58,24 usd, soit + 1,61%. Le Brent de la mer du nord quant à lui s’échange à 64,22 usd en hausse de 1,23%.
La Chine a annoncé dimanche une réduction du ratio de réserves obligatoires des banques dans le but direct est de leur permettre d’injecter plus de liquidités dans l’économie et de relancer une croissance chinoise en perte de vitesse. C’est une mesure forte de la part des autorités chinoises qui se traduit sur les cours du brut dont la deuxième économie mondiale consomme 12% de la production annuelle mondiale.
En outre, les Etats-Unis réduisent les puits de forage en activité depuis 6 mois et la production américaine commence à refluer, légèrement, mais une baisse de 20 000 barils par jour furent à noter la semaine dernière. Le nombre de puits de forage aux Etats-Unis est au niveau de celui de novembre 2010.
Il faut néanmoins rester prudent contre un effet d’optimisme sur la remontée trop rapide des cours du pétrole. Le cartel de l’OPEP n’est toujours pas décidé à baisser ses niveaux de production. Au contraire, sa production a augmenté de 810 000 barils par jour (bj) le mois dernier à 30,79 millions bj.