MARCHÉS ACTIONS
La Bourse de Paris débute dans le vert jeudi pour une séance chargée en indicateurs économiques, à la veille de plusieurs discours de banquiers centraux. Hier, la cote parisienne avait terminé en baisse (-0,32%) à 4.240,79 points, faute de nouvelle économique majeure. Une direction à la hausse semble donc être prise ce matin, même si l'engouement haussier reste toujours freiné par les résistances techniques.
Les places européennes tentent de se détacher de Wall Street, qui a terminé hier sans direction après la diffusion d'un document de la Réserve fédérale américaine mentionnant un possible resserrement anticipé de la politique monétaire américaine: le Dow Jones s'est adjugé 0,35% tandis que le Nasdaq a lâché 0,02%.
Le Comité monétaire de la banque centrale américaine s'est montré divisé sur les progrès de l'économie des Etats-Unis et sur le rythme d'un retour à une politique monétaire "normale". On sent donc qu’il y’a la même hésitation à la FED que celle qui règne au sein de la Banque d’Angleterre. En effet, hier, le compte rendu de la dernière réunion de la Banque d'Angleterre a indiqué que deux des neuf membres de son Comité de politique monétaire ont voté début août pour une hausse du taux directeur de l'institution, une première en trois ans.
Les doutes planent donc toujours sur une hausse des taux plus rapide que celle anticipée par le marché. En attendant peut-être plus de précisions en fin de semaine lors de la réunion de Jackson Hole, les investisseurs se tourneront vers une série d'indicateurs, avec notamment les PMI européens. Ces indicateurs d’activité sont attendus en France, en Allemagne et en zone euro ce matin.
Outre-Atlantique, les marchés suivront les demandes hebdomadaires d'allocation chômage (14H30), l'activité industrielle dans la région de Philadelphie pour le mois d'août (16H00), l'indicateur composite de l'activité économique en juillet (16H00) et les ventes de logements anciens en juillet (16H00).
FOREX
Sur le marché des devises, le regain d’optimisme des investisseurs sur la reprise économique américaine a permis au billet vert de se renforcer face à la monnaie unique. Les Etats-Unis bénéficient d’un climat de confiance partiellement retrouvé, grâce à des indicateurs économiques plus performants que les attentes à court terme. Les mises en chantier de logement ont notamment progressé de 15,7% en juillet par rapport au mois précédent. Les permis de construire ont bondi de 8 ,1%, illustrant la bonne santé du secteur du bâtiment et de l’immobilier aux Etats-Unis. En milieu d’après-midi, outre-Atlantique, l'indice de la Réserve fédérale de Philadelphie sur le secteur manufacturier ainsi que les publications de ventes de maisons existantes, prévues à 5 millions devraient avoir un impact sur la devise américaine face à ses principales devises concurrentes. L’euro s’échange aux environs de $ 1,3260 ce matin, la parité a franchi un seuil qu’elle n’avait plus atteint depuis septembre 2013. Les cambistes restent toutefois assez prudents avant le grand rassemblement des banquiers centraux à Jackson Hole en fin de semaine.
Les principales annonces à suivre aujourd’hui concerneront les indices PMI en France, en Allemagne. Si en France le consensus prévoit un indice stable par rapport au mois précédent, en Allemagne il est prévu en légère baisse.
Il faudra surveiller également d’un œil attentif les annonces anglaise concernant les ventes au détail pour le mois de Juillet qui sont espérées en hausse de 0,4% par rapport au mois de Juin. Hier, deux membres du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre ont voté en faveur d’une hausse des taux d’intérêts, une première depuis 3 ans. L’incertitude et la perspective de voir une éventuelle hausse des taux par la Bank of England a fait chuté la livre face à l’euro. L’ EURGBP consolide depuis hier midi permettant d’observer un net rebond de la paire sur la journée d’hier. La monnaie unique s’échange aux encablures des £ 0,7995 ce matin. Le cable GBP/USD tutoie les $ 1,6582.
En Asie, le yen japonais s’est déprécié face aux principales devises, suite aux mauvais résultats de sa balance commerciale publiés hier. En effet, on note une balance déficitaire de 964 milliards de yens au lieu des 703 prévus. La devise nippone cède donc du terrain face au dollar, s’échangeant aux environs des 103,79 yens ce matin. La tendance est la même face à l’euro, un euro s’échangeant contre 137,65 yens ce matin.
Du coté des devises exotiques, l’indice PMI manufacturier chinois, paru cette nuit à 50,3 au lieu des 51,5 prévu a fait chuté le yuan chinois face à la monnaie unique et au billet vert. Ce matin, un dollar s’échange aux alentours des 6,1550 yuans et un euro contre 8,1600 yuans. Par ailleurs, on observera avec attention les résultats du PIB trimestriel mexicain estimé en hausse de 0,8% par rapport au premier trimestre.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les futures de pétrole débutent la journée en baisse d’environ 0,4 pour cent à Londres. L'indice préliminaire d’HSBC & Markit Economics des directeurs d'achat est ressorti à 50,3 pour le mois d’Août contre une estimation médiane à 51,5. Cette annonce déçoit d’autant plus que le chiffre du mois de juillet s’établissait à 51.7. Toutefois, ce PMI reste encore au-dessus de la barre symbolique des 50, ce qui signale toujours une expansion de l’économie. C’est une donnée importante pour l’évolution du pétrole, car la Chine compte pour environ 11 pour cent de la demande mondiale de pétrole cette année, comparativement à 21 pour cent pour les Etats-Unis, selon l'Agence internationale de l'énergie basée à Paris.
Le président Barack Obama a déclaré que la décapitation d'un journaliste américain par des militants de l’État islamique ne le dissuadera pas d'une campagne de bombardements visant à mettre un terme à leurs avancés. Les avions de guerre américains ont frappé des véhicules de l'Etat islamique près de Mossoul et devraient poursuivre leurs attaques dans les jours à venir. L'administration Obama envisage également d'envoyer environ 300 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité de son ambassade à Bagdad selon le Pentagone.
Pour l’instant, le baril reste insensible au conflit Irakien. L’Irak est pourtant le deuxième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole mais la grande partie des combats ont épargné le sud du pays, qui abrite environ les trois quarts de sa production de brut.
Ce matin, le Brent pour le règlement Octobre abandonne 37 centimes à $ 101,91 le baril sur l’ICE après avoir gagné 72 centimes $ 102,28 hier. Le WTI pour livraison Octobre perd 0,3 pour cent, à $ 93,17 le baril dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange.
Les métaux précieux sont quant à eux en baisse après les « Minutes » de la FED publiés hier soir. L’or perd 0.9% à 1280.22 $ l’once, l’argent 0.5% à 19.36 $ et le platine 0.4% à 1421.55 $.