La saison de publications des résultats d’entreprises américaines et européennes bat son plein avec des résultats variables dans plusieurs secteurs. Les banques américaines publient des résultats contrastés : Bank of America a publié des résultats en baisse, alors que Goldman Sachs a annoncé des résultats supérieurs aux attentes. Morgan Stanley (NYSE:MS) a publié des résultats supérieurs aux attentes mais ses résultats restent, malgré tout, en baisse. Un des points communs est cependant la hausse des bénéfices liés aux services de courtage, grâce au Brexit qui a permis l’augmentation des activités de spéculation. Du côté des high-tech, Netflix déçoit largement avec une hausse très mitigée des abonnés pour le trimestre. Yahoo a publié des résultats en demi-teinte alors que Microsoft (NASDAQ:MSFT) réalise de très bons chiffres notamment grâce à l’ascension du cloud. IBM (NYSE:IBM) ne réalise pas de si bons résultats sur l’année mais a publié des résultats supérieurs aux prévisions. Intel (NASDAQ:INTC) plombait les marchés avec des résultats décevants, occultant les bons résultats de son concurrent Qualcomm (NASDAQ:QCOM). Le trio Paypal, eBay et Visa surpasse les attentes du consensus. L’entreprise de défense Lockhead dépasse largement les attentes, tout comme l’entreprise Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) du secteur pharmaceutique. A l’inverse, le groupe spécialisé dans le tabac Philip Morris publie des résultats en baisse. Le secteur automobile se porte plutôt bien : General Motors (NYSE:GM) surprend avec des bénéfices record, Daimler (DE:DAIGn) annonce également de très bons résultats.
Le pétrole évolue à la baisse depuis le début du mois de juin. La divergence frappante entre l’offre et la demande continue de peser sur la tendance. Alors qu’on prévoyait il y a quelques années une disparition des réserves de pétrole restantes pour les années 2050, cette situation fatidique ne cesse d’être repoussée. La progression des technologies, des énergies renouvelables et les découvertes de nouvelles réserves de pétrole non conventionnelles ne viennent qu’améliorer les perspectives de disponibilité de l’or noir durant les prochaines décennies. Les stocks de brut américains ont beau diminuer chaque semaine, la consommation américaine ne satisfait pas et reste trop faible. L’OPEP a beau prévoir une hausse de la consommation en 2017 et augmenter sa production pour affaiblir les nouveaux producteurs, les pétromonarchies voient leurs revenus baisser et doivent même commencer à s’endetter. La course à la diversification économique est lancée, vers une fin des rois du pétrole ?
La situation économique en Europe reste voilée par la cape du Brexit : les banques centrales attendent de voir les vraies répercussions, les investisseurs ne semblent pas mesurer pleinement les impacts. Plusieurs obligations atteignent cependant pour la première fois des taux négatifs : à partir du moment où des investisseurs sont prêt à placer autant d’argent sans espérer un retour, voire même ici une perte de l’investissement initial, c’est que l’inquiétude de fond commence à prendre le dessus sur l’appétit pour le risque. Certes les indices montent, mais certains problèmes et incertitudes sont bien présents. La BCE, restant dans le sillage du statu quo de la BoE, ne vient pas tant rassurer les investisseurs. La BoJ, qui abandonne la solution de prêt direct aux consommateurs vient relancer les inquiétudes sur l’économie japonaise. Le PMI britannique publié aujourd’hui est en contraction, et quel résultat sur les bourses ? La hausse. L’avenir ne s’annonce pas aussi brillant.