Marchés actions
Les principales places actions ont à nouveau souffert hier. Les investisseurs montrent des signes d’inquiétudes autour du conflit au Yemen, qui laisse ressurgir le spectre d’une nouvelle guerre au proche Orient. Le CAC 40 a légèrement reculé de 0.29% mais reste au-dessus du niveau des 5 000 points à 5 006.36 points, tout comme le Dax qui recule de 0.18% à 11 843.68 points, tandis que le Footsie accuse une perte de 1.37% à 6 895.33 points. A Wall Street, le Dow Jones et le S&P500 abandonnent respectivement 0.23% et 0.24% à 17 678.23 points et 2 056.15 points. Le Nasdaq a également souffert et cède 0.27% à 4 836.36 points.
Faute de publications macroéconomiques majeures, les investisseurs se tournent vers l’actualité géopolitique avec ce conflit au Yemen notamment. En effet, l’Arabie Saoudite a lancé des attaques aériennes contre les Houthis qui attaquent le plus gros port au sud du pays, Aden. Le Président du Yemen s’y est réfugié. Le dossier grec est pour le moment relégué au second plan en attendant les mesures et réformes qui doivent être transmises par le nouveau gouvernement grec aux membres de l’Eurogroupe pour permettre le déblocage de la dernière tranche d’aide financière au pays. Cependant ce dossier reste bien présent dans la tête des investisseurs.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a perdu 0.95% à 19 285.63 points fans le sillage de Wall Street. Les principales places européennes pourraient grappiller du terrain à l’ouverture alors que l’EURUSD évolue proche des 1.0810. Aujourd’hui, on attendra notamment le PIB aux Etats-Unis et l’indice de confiance de l’université du Michigan.
Forex
Sur la journée d’hier, la monnaie unique européenne repasse sous la barre des 1.10$, et perd fortement du terrain face à sa principale contrepartie le billet vert, passant d’un plus haut à 1.1051 $ à un plus bas à 1.0855 $, en raison notamment de chiffres encourageants de l’autre côté de l’Atlantique : les demandes d’allocations-chômage ont baissé à 282 000 nouvelles demandes contre 290 000 attendu par le consensus. Les investisseurs ont également été déçus par la publication du PIB français au quatrième trimestre 2014 ressorti stable à 0.1% et qui confirme la fin d'année en demi-teinte de l'économie française.
Aujourd’hui, les cambistes resteront attentifs à la publication du PIB trimestriel sur le quatrième trimestre de l’année 2014 aux Etats-Unis, attendu par le consensus des analystes en hausse de deux points de base à 2.4% contre 2.2% précédemment. Par ailleurs, l’indice du Michigan devrait augmenter à 92.0 contre 91.2 dernièrement, ce chiffre étant attendu à 15 heures. Ces bons chiffres attendus aux Etats-Unis devrait soutenir une fois de plus le dollar américain, si toutefois les chiffres sont en ligne avec la prévision.
Les paires en yen évoluent de manière mitigée ce matin en raison de chiffres controversés au Japon : les dépenses de ménages ont progressé en Février de 0.8% contre 0.5% attendu et -0.3% précédemment, cependant, l’indice des prix à la consommation a baissé (2.0% contre 2.2% précédemment). Le dollar contre le yen s’échange ce matin juste en-dessous du seuil technique des 120 yens à 119.46 yens, mais progresse cependant de 0.19% depuis l’ouverture. L’euro recule face la devise nippone et cote aux alentours des 129.12 yens, soit -0.42% à près de 9 heures.
Matières premières
Les cours du pétrole ont bondi hier suite à l’intervention de l’Arabie Saoudite au Yémen, à la tête d'une coalition militaire destinée à contrer l'avancée de rebelles chiites qui pourraient menacer une des grandes routes maritimes du commerce mondial.
Les cours du brut corrige à la baisse ce matin après une très forte hausse hier. Le baril de light Sweet Crude (WTI) échéance de mai a pris 2,22 usd soit une hausse de plus de 4,6% pour s’échanger au plus haut à 51,43 usd. Ce matin le prix retrace sur le support des 50 usd le baril à 50,48 usd. Le Brent de la mer du nord a connu le même sort avec une hausse hier de 2,71 usd proche des 60 usd le baril à 59,19 usd. Il s’échange ce matin à 58,16 usd.
Le conflit au Yémen prend le pas sur la surabondance d’offre de pétrole dans l’esprit des investisseurs. L’inquiétude du marché grandit quant à l’éventualité que ce conflit puisse déboucher par effet de domino sur un conflit ouvert entre l’Iran, chiite, et l’Arabie Saoudite, sunnite. De plus, la déstabilisation de cette région peut être également source d’opportunités pour les organisations terroristes de la région Daesh et Al-Qaïda au Yémen. Toutefois, le scenario le plus probable est une poursuite la production dans la région quand le marché aura une vision plus claire de l’issue du conflit qui devrait pour le moment resté contenu dans les frontières yéménites.