Sur les marchés actions, les indices américains ont à nouveau battu des records hier. Après une séance plus terne mercredi, Wall Street a repris le chemin de la hausse à la faveur de données macroéconomiques de bonne facture. Ainsi, le Dow Jones gagnait 0,19% à 17 719 points alors que le Nasdaq s’adjugeait 0,56% à 4 701,87 points. De son côté, l’indice élargi, S&P 500 grimpait de 0,20% à 2 052,75 points.
Sur le plan macroéconomique, les investisseurs ont salué la nouvelle hausse des ventes de logements anciens pour le deuxième mois consécutif. De plus, l’indice avancé du Conference Board a progressé de 0,9%, un chiffre supérieur au consensus de 0,6%. On notera également le bond surprise de l’indice d’activité de la FED de Philadelphie qui renoue avec des niveaux d’il y a 21 ans.
Du côté des valeurs, on notera la belle progression du titre Intel (NASDAQ:INTC) qui a gagné 4,66% à 35,95$ après avoir annoncé des prévisions encourageantes pour l’année 2015. Autre valeur à l’honneur hier, l’entreprise Best Buy (NYSE:BBY) qui sort la tête de l’eau en publiant des résultats trimestriels au-dessus des attentes. Le titre gagnait 6,98% à 38,02$.
Ainsi, les opérateurs aux Etats-Unis ont fait abstraction de données moins encourageantes en Europe et en Chine pour porter le Dow Jones et le S&P vers de nouveaux sommets. Côté Asiatique, le Nikkei termine la semaine dans le vert, s’adjugeant 0,33% à 17 357,51 points. A noter que le Premier Ministre, Shinzo Abe a choisi de dissoudre la chambre basse du parlement pour organiser de nouvelles élections. Le Nikkei a également été soutenu par un rapport annonçant une nouvelle injection de liquidité par la Banque Centrale Chinoise. Dans ce contexte, les marchés chinois s’affichent également dans le vert ce matin.
Enfin, en Europe, après une séance décevante hier suite aux mauvais PMI, les indices du vieux continent sont attendus à l’équilibre voire en légère hausse à l’ouverture. Les investisseurs vont tenter de suivre la bonne dynamique des Etats-Unis et de l’Asie. La séance s’annonce pauvre en annonces. On surveillera néanmoins l’intervention de Mario Draghi devant le Congrès bancaire ce matin.
Sur le marché des devises, la devise européenne se stabilise face au dollar américain autour des 1,25 dollars ce matin après des indicateurs économiques plutôt satisfaisants Outre-Atlantique qui ont contrebalancé la publication de l’enquête Markit en Europe. Pour rappel, l’indice PMI de la zone euro est ressorti à 51,4 sur le mois de novembre alors que les analystes tablaient sur un chiffre proche de 52,3 points.
Aux Etats-Unis, les nouvelles sont plus rassurantes à l’image des ventes de logements anciens qui ont progressé de 1,5%. L’indice « Philly Fed » augmente à son plus haut depuis 1993 à 40,8 points. Il atteignait seulement la moitié, le mois dernier, à 20,7 points. Les prix à la consommation restent stables alors que l’indice PMI manufacturier « Flash markit » recule légèrement à 54,7 points. Malgré un certain nombre de chiffres favorables aux Etats-Unis, certains économistes s’inquiètent de l’impact sur la croissance mondiale alors que plusieurs grandes puissances économiques présentent des signes de ralentissement prononcés. En Chine, le secteur manufacturier affiche une croissance nulle. L’indice PMI HSBC/Markit est tombé à 50,0 contre 50,4 en octobre et un consensus de 50,3 points. Les cambistes se tournent désormais vers l’intervention du président de la Banque centrale européenne au congrès bancaire européen à Francfort tandis que la Banque centrale européenne débute aujourd’hui ses achats de titres adossés à des actifs (ABS).
Du côté de la devise nippone, les derniers propos du ministre japonais des Finances sur la chute du Yen ont permis à la monnaie japonaise de rebondir face à ses principales contreparties. Le billet vert se traite pour 117,67 yens tandis que de son côté la monnaie unique se négocie pour 147,60 yens.
Enfin, l’once d’or se négocie ce matin aux alentours de 1 194,86 dollars et l’once d’argent s’affiche autour des 16,29 dollars.
Au chapitre des matières premières, le pétrole se dirige vers sa première hausse hebdomadaire depuis septembre.
Le contrat de janvier sur le Brent a gagné 67 centimes à $80 à Londres et se négociait à $79.54 ce matin. Les volumes échangés étaient 14% inférieurs à la moyenne des 100 jours. Le WTI sur la même échéance, lui a gagné 95 centimes à $76.80 le baril à New York. La prime entre les deux barils était de $3.29 ce matin.
Les faibles niveaux d'échanges laissent à penser que les opérateurs sont réticents à prendre de nouvelles positions sur le pétrole avant le sommet de l'OPEP, le 27 novembre prochain. Les avis sont très partagés puisque la moitié des vingt analystes du sondage Bloomberg pense que l’OPEP va réduire son objectif de production tandis que l’autre moitié ne prédit aucun changement. La guerre de prix fait toujours rage entre l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis qui sont plus compétitifs grâce à leur nouveau processus de production.
Le contrat décembre sur l’or se négociait à $1192.80 l’once ce matin et se rapproche de nouveau de son plus haut hebdomadaire d’avant la Fed à $1204.68. Les exportations d’or en Suisse étaient au plus haut en octobre depuis février dernier. De plus, la banque centrale de Russie a déclaré hier qu’elle a acheté environ 19.7 tonnes métriques de lingots le mois dernier ce qui a permis au métal jaune de rebondir.