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Les marchés hésitent à poursuivre leur rebond avant les indicateurs

Publié le 24/07/2014 09:43
Mis à jour le 19/03/2019 09:00

Marchés Actions :

Hier, les marchés actions se sont montrés hésitants, soutenus d’une part par les bons résultats des sociétés, mais plombés d’autre part par la persistance des tensions en Ukraine et le conflit armé de la bande de Gaza.

En effet, en Europe les investisseurs ont été agréablement surpris par des poids lourds comme Alstom (PARIS:ALSO), qui a vu son nombre total de commandes augmenter de plus de 100% lors du deuxième trimestre, Dassault Systèmes (PARIS:DAST), enregistrant une progression de 15% sur son chiffre d’affaires, mais aussi Daimler (XETRA:DAIGn) qui a surpassé les attentes en observant une progression de 12% de son bénéfice opérationnel sur un an.

Cela a permis aux différentes places européennes de clôturer la séance en territoire positif, même si la fin de séance a révélé un manque d’appétit pour le risque. Ainsi, le CAC 40 prend 0,16% à 4 376,32 points, tandis que le DAX de Francfort grimpe de 0,2% à 9753,56 points et le FTSE 100 s’apprécie symboliquement de 0,04% à 6 798,15 points.

Aux Etats Unis, les indices de référence finissent en ordre dispersé. Le Dow Jones, plombé par le recul de l'action Boeing (NYSE:BA), a cédé 0,16% à 17 086,63 points. En revanche, le NASDAQ Composite, porté par le titre Apple (NASDAQ:AAPL) qui prend 2,61% après avoir cédé la veillé 1,60%, a avancé de +0,4% à 4 473,70 points. Enfin, le S&P 500, a obtenu un nouveau record de clôture en prenant 0,18%, à 1 987,01 points.

Ce matin, les investisseurs asiatiques ont salué l'activité manufacturière chinoise, qui a affiché sa croissance la plus rapide depuis 18 mois pendant le mois de juillet. En effet, l'indice flash HSBC/Markit des directeurs d'achats du secteur manufacturier s'est établi à 52 en juillet contre 50,7 en juin alors que le consensus tablait sur un indice à 51 points.

Aujourd’hui, la séance sera encore rythmée par une vague de publications de grandes sociétés, telles que LVMH (PARIS:LVMH), General Motors (NYSE:GM) ou Nokia (HEL:NOK1V), mais à cela se rajouteront quelques indicateurs macroéconomiques de premier ordre. En Europe, on suivra l’Indice PMI des directeurs des achats des secteurs manufacturier et non-manufacturier de juillet, qui pourrait révéler une poursuite du ralentissement en Allemagne et une poursuite de la contraction en France. Aux Etats Unis, c’est vers les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage que l’attention des opérateurs se portera, avant de se tourner vers l’Indice PMI Markit du secteur manufacturier de juillet et les ventes de logements neufs en juin.

Forex :

L’EUR/USD subit ce matin une nouvelle impulsion baissière, s’échangeant à $1,3444 après avoir cassé le niveau de support de la veille à $1,3460. La parité continue d’enfoncer son plus bas annuel, visant les $1,3425. Il faudra être attentif aujourd’hui face aux nombreuses annonces attendues en zone Euro et aux Etats-Unis tels que les PMI manufacturier en France, Allemagne, Europe et aux Etats-Unis, ainsi que les chiffre des nouvelles demandes d’allocations-chômage et les ventes de logements neufs aux Etats-Unis attendues à la baisse à 480K selon le consensus contre 504K précédemment, et ainsi observer la réaction du cross sur le nouveau niveau de support, à $1,344.

En Asie, l’amélioration de la balance extérieure japonaise à -822,2B yens contre -909B yens provoque sans surprise une chute des cross EUR/JPY et EUR/USD, s’échangeant respectivement à 136,44 yens et 101,47 yens. La paire EUR/JPY évolue donc ce matin dans un range baissier, visant son niveau de support de la veille à 136,40 yens, continuant d’osciller autour de son plus bas annuel. Selon les annonces économiques du jour, la parité pourrait être amenée à rebondir sur ce niveau pour rallier sa résistance à 136,70 yens, ou à atteindre un plus bas de novembre 2013, à 135,30 yens, si cassure il y a. Du côté du billet vert, le cross évolue ce matin dans un range compris entre les 101,45 yens et les 101,55 yens.

La paire EUR/GBP continue d’évoluer quant à elle dans un canal baissier depuis Août 2013. Naviguant ce matin entre le support à 0,7895 et la résistance à 0,7902, le cross vient de sortir par le bas de ce range, avec une impulsion baissière l’amenant aux encablures des £0,7890. A suivre aujourd’hui les chiffres des ventes au détail au Royaume-Uni.
Face au billet vert, le GBP/USD évolue depuis hier matin dans un range compris entre les $1,7030 et les $1,7045, s’échangeant ce matin à $1,7038 sans réelle tendance.

Matières premières :

Au chapitre des matières premières, les deux pétroles de référence évoluent en territoire négatif ce matin. Le WTI recule de 0.23% pour s’échanger aux alentours des 102.88$, tout comme le Brent qui abandonne 0.06% à 107.97$. Le WTI oscille entre gains et pertes suite à la publication des données par le gouvernement américain qui montrent que les stocks à Cushing, le plus grand centre de stockage, ont chuté de 1.45 millions de barils à 18.8 millions, soit le niveau le plus faible depuis Novembre 2008. Plus globalement, à l’échelle nationale, les stocks américains d’or noir ont diminué de 4 millions de barils la semaine dernière selon l’Energy Information Administration.

L’approvisionnement a diminué pour la quatrième semaine consécutive, soit la plus longue série de baisse depuis le mois de Janvier. Les stocks d’essence ont progressé de 3.38 millions contre un gain attendu de 1 million selon le consensus d’analystes en dépit du pic de la saison de conduite aux Etats-Unis. Le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde derrière les Etats-Unis, à savoir la Chine, qui comptera pour environ 11 % de la production mondiale contre 21% pour l’ogre américain, a vu son indice PMI Manufacturing sortir en hausse ce matin à 52.0 contre 50.7 auparavant et 51.0 attendu par le consensus.

Du côté des métaux précieux, c’est également une journée rouge qui commence, le métal jaune et l’argent abandonnant respectivement 0.64% et 0.53% à 1 296.18$ et 20.80$. L’or s’échange proche de son plus bas niveau cette semaine à cause des spéculations sur une baisse de la consommation physique en Asie et d’une fuite des capitaux placés dans des investissements alternatifs pour se repositionner sur les actions. En effet, les bons résultats globaux des entreprises américaines encouragent les investisseurs à participer au rallye des actions. Dans le même temps, des données ont montré hier que la consommation d’or physique en Chine, qui a dépassé l’Inde l’année dernière, a chuté de 19% sur le premier semestre de 2014. De plus, le métal jaune ne peut obtenir l’appui de la consommation indienne à cause des restrictions sur l’importation qui demeurent inchangées.
Goldman Sachs a réitéré ses prévisions de voir l’or chuter à 1 050 dollars à la fin 2014 suite à la reprise économique américaine.

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