Les obligations Air Berlin reprennent de l'altitude, le point sur le dossier
Les obligations Air Berlin reprennent un peu de hauteur sur le marché secondaire. Certains investisseurs semblent visiblement tentés de se positionner sur le papier de la compagnie allemande, même si cette dernière n’a pas encore clarifié sa situation.
L’emprunt Air Berlin à échéance 19 avril 2018 se traitait jeudi soir à 103% du nominal contre encore 92% du nominal le lundi 31 mars dernier. Sur base d’un coupon de 8,25%, le rendement jusqu’à l’échéance est porté à 7,38%.
Scénario identique pour l’emprunt 8,50% à maturité novembre 2015. Les derniers prix indicatifs font état d’un cours de 100% du nominal contre 89,50% du nominal le lundi 31 mars dernier. Le rendement s’élève à 8,50%.
La dernière communication de la compagnie allemande remonte au week-end dernier. Air Berlin avait alors tenu à rassurer les investisseurs sur le montant de ses liquidités disponibles, lesquelles seraient suffisantes pour la poursuite de ses activités. Air Berlin entendait ainsi répondre aux déclarations du groupe d’actionnaires activistes SdK accusant la compagnie allemande de vouloir masquer ses difficultés financières par le report successif de la publication de ses résultats 2013.
Air Berlin a justifié ces ajournements en indiquant « être toujours en discussion avec certains de ses actionnaires et des investisseurs sur des mesures de re-capitalisation pouvant avoir un impact majeur sur le groupe ».
Des discussions que la presse allemande a notamment interprétée par une probable montée à 49,9% dans le capital du groupe par Etihad Airways. Il se dit également qu’Etihad Airways se renforcerait jusqu’à 40% dans la compagnie romaine Alitalia et fusionnerait celle-ci avec Air Berlin. Ces informations n’ont été ni démenties, ni confirmées. Elles doivent donc être prises au conditionnel.
Ce qui est certain par contre c’est qu’Air Berlin devra clarifier sa situation d’ici la fin du mois d’avril. Les entreprises allemandes cotées en Bourse ont en effet jusqu’à la fin de ce mois pour publier leurs comptes de l’exercice de l’année antérieure, selon le gendarme boursier allemand la Bafin. D’ici là, certaines turbulences, au gré des évolutions du marché, ne sont pas à exclure sur le papier obligataire Air Berlin.