Les places financières ouvrent à l'équilibre, à l'affut d'une nouvelle perfusion de la BCE
MARCHÉS ACTIONS
Malgré une ouverture hésitante, les places européennes sont toujours très en vogue et restent sous perfusion avant la très attendue conférence du président de la BCE Mario Draghi. En dépit d’indicateurs macroéconomiques décevants et d’un début de séance poussif, Wall Street a emboité pas le pas aux indices européens suite aux fuites apparu dans le Wall Street Journal sur la mise en place d’un QE par la BCE, et clôture légèrement en territoire positif. On notera également que le léger rebond du baril a permis aux parapétrolières de souffler un peu.
Le Dow Jones et le Nasdaq se contentent ainsi de grappiller respectivement 0.22% et 0.27% à 17 554.28 points et 4 667.42 points. Le S&P500 affiche un gain de 0.47% à 2 032.12 points. Du côté du Vieux Continent, le CAC 40 s’adjuge 0.87% à 4 484.32 points, le Dax 0.41% à 10 299.23 points et le Footsie 1.63% à 6 728.04 points.
Ce matin, la Bourse de Tokyo termine avec un gain de 0.28% à 17 329.02 points. Les valeurs exportatrices ont, une nouvelle fois, été à l’honneur, profitant de la baisse du Yen contre le billet vert pour porter le Nikkei.
Les investisseurs se tournent maintenant vers les deux évènements majeurs de cette semaine, à savoir la BCE aujourd’hui et les élections en Grèce dimanche. Alors que les indices européens ont donc largement profité de cette perfusion dûe aux rumeurs et spéculations sur la mise en place d’un programme d’assouplissement quantitatif, les investisseurs devraient également se montrer prudents avant ce vote qui pourrait voir le parti radical de gauche anti européen et anti austérité s’imposer. L’élection de ce parti pourrait entrainer la sortie de la Grèce de l’Union Européenne.
Du côté de la BCE, les attentes sont élevées et la pression forte, alors que les informations qui auraient fuitées dans le Wall Street Journal, font état d’un programme de près de 600 milliards sur 12 mois, soit donc 50 milliards par mois. Une déception du côté du programme pourrait entrainer dans son sillage les places européennes et provoquer à nouveau une forte volatilité sur les marchés. Cette conférence, qui aura lieu désormais tous les six mois, se tiendra à 14h30 heure de Paris aujourd’hui.
FOREX
La monnaie unique européenne se montre hésitante ce matin avant la décision de la Banque centrale européenne. Les investisseurs attendent une action de la part de l’institution pour donner réponse au ralentissement de l’inflation et de la croissance qui touche la zone euro. Pour rappel, la décision de la BCE sera annoncée à 12h45 GMT aujourd’hui. Les investisseurs anticipent une action de l’institution alors que déjà hier une source de la zone euro annonçait que le directoire de la Banque centrale européenne pourrait proposer un programme d’achats d’obligations d’un montant de 50 milliards d’euros par mois à partir du mois de mars. Une annonce qui reste encore à être confirmée. La monnaie unique se négocie ce matin face au dollar américain proche de 1,1570 dollar.
Les membres du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre sont restés quant à eux unanimes sur le maintien du taux directeur de l’institution à 0,50% d’après les minutes de la dernière réunion de la BoE mercredi. De son côté, le taux de chômage en Grande-Bretagne est tombé à 5,8% entre septembre à novembre dernier. La livre sterling s’échange pour 0,7653 pence face à l’euro et pour 1,5129 dollar contre le dollar américain.
Après une réunion de deux jours, la Banque du Japon a revu à la baisse ses prévisions d’inflation et décidé d’étendre son programme de prêts pour faciliter l’octroi de crédits par les banques. Le but étant de redynamiser la hausse des prix qui ont été pénalisés par la chute des cours de l’or noir. Dans ce contexte, la devise nippone se négocie à 117,95 yens face au billet vert et pour 136 ,62 yens face à la monnaie unique. Enfin du côté des métaux précieux, l’once d’or cote 1 287 dollars et l’once d’argent 18,04 dollars.
MATIÈRES PREMIÈRES
AU chapitre des matières premières, le pétrole à New York est maintenu en dessous de $48 avant les prévisions de stocks du département américain de l’énergie. Le contrat WTI de Mars perdait 55 centimes à $47.23. Hier le contrat a gagné $1.31 à $47.78. Le volume de tous les contrats à terme négociés était d’environ 35% inférieur à la moyenne des 100 jours. Le Brent lui, était en légère baisse de 3 centimes ce matin à 49$. Hier il avait repris $1.04 à $49.03. La prime entre les deux était de $1.47.
L'American Petroleum Institute a fait état mercredi d'une hausse de 5,7 millions de barils des stocks de brut américains la semaine dernière. Le département américain de l'Energie lui publiera ses statistiques hebdomadaires sur les stocks ce jeudi à 17h00, et les analystes s'attendent à ce qu'elles indiquent une hausse de 2,7 millions de barils. Au total les stocks sont attendus à 390.5 millions de barils pour la semaine passée. L’Irak, le deuxième plus grand producteur de l’OPEP a déclaré qu’il avait besoin de stimuler ses exportations pour compenser la baisse des prix. Le pays a vu son chiffre d’affaire divisé en deux en raison de la baisse de prix. Rappelons que le pays est à un rythme de production de 4 millions par jour. La rapide baisse et l’accroissement de la volatilité sur le marché du pétrole pourraient également décourager l’investissement dans tous les types d’énergie.
L’or se négocie sur un pic de cinq mois avant la réunion de la Banque centrale Européenne et les élections en Grèce. L’once d’or s’échangeait ce matin à $1292.97. Le métal a grimpé hier jusqu’à $1305.25, le plus haut depuis le 15 aout dernier. La BCE va probablement adopter un programme d'assouplissement quantitatif alors que l'affaiblissement de la monnaie commune fait chuter la parité contre son homologue américain à un plus bas de 11 ans. Une nouvelle est déjà passée hier de la part du directoire de la BCE affirmant un rachat d’obligation à hauteur de 50 milliards par mois sur une durée supérieure à un an.