Les résultats d'entreprises et la Fed devraient animer les marchés cette semaine
MARCHÉS ACTIONS
Les principales places actions ont souffert vendredi dernier, en dépit de l’accalmie autour du dossier grec. Les investisseurs montrent ainsi leurs inquiétudes suite à des publications macroéconomiques décevantes en Chine et en Europe notamment. Le CAC 40 a limité sa perte à 0.58% à 5 057.36 points, tandis que le Footsie et le Dax ont perdu respectivement 1.13% et 1.43% à 6 579.81 points et 11 347.45 points. Même son de cloche à Wall Street, en dépit des bons résultats d’Amazon (NASDAQ:AMZN) qui a publié une hausse de 20% de son chiffre d’affaires. Le titre a progressé de 9,80%. Toutefois, le Dow Jones a reculé de 0.92% à 17 568.53 points, le S&P500 de 1.07% à 2 079.65 points et le Nasdaq de 1.12% à 5 088.63 points.
Cette semaine, les publications des résultats trimestriels d’entreprises vont s’intensifier du côté du CAC 40. A Wall Street, le secteur de l’énergie sera à l’honneur cette semaine.
Les négociations autour du troisième plan d’aide ne devraient pas débuter avant demain entre la Grèce et les principaux créanciers. Ce plan pourrait être de l’ordre de 86 milliards d’euros. Rappelons que la Grèce doit rembourser 3.19 milliards d’euros le 20 Août. La Bourse d’Athènes restera fermée aujourd’hui, mais pourrait rouvrir dès demain, après un mois de fermeture.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a fini dans le rouge avec une baisse de 0.95% à 20 350.10 points. Les principales places européennes sont attendues en légère baisse à l’ouverture, avant une semaine chargée en publications des résultats d’entreprises, mais également avant la réunion de la FED. Une hausse des taux n’est pas attendue, toutefois le discours de la FED pourrait évoluer et sera scruter attentivement.
FOREX
Ce matin vers 9 heures, la parité EUR/USD se stabilise au-dessus du seuil des 1.10$ à 1.1022$, soit en hausse de 0.36%, alors que la parité se négociait il y a quelques jours aux encablures des 1.0811$. En effet, les cambistes se positionnent acheteurs d’euros à la suite de publications sur l’immobilier aux Etats-Unis qui n’ont pas satisfait les investisseurs. Ces derniers restent par ailleurs dans l’attente de la réunion de politique monétaire de la Fed au cours de laquelle sa présidente, Janet Yellen, devrait donner davantage de précisions quant au relèvement des taux directeurs de la Fed.
Aujourd’hui, la journée sera rythmée par l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne sur le mois de juillet, un chiffre très attendu par le marché, prévu en légère baisse à 107.2 contre un chiffre le mois dernier de 107.4. De l’autre côté de l’Atlantique, les investisseurs attendront principalement les commandes de biens durables en forte hausse à 0.5% contre 0.0% précédemment, ce qui pourrait renforcer le billet vert.
Les paires en yen évoluent de manière mitigée. Le dollar contre le yen s’échange ce matin juste en-dessous du seuil des 123.50 yens à 123.44 yens, en baisse de 0.29%. L’euro progresse face au yen à 136.07 yens vers 9 heures.
MATIÈRES PREMIÈRES
Vendredi dernier le pétrole de brut a continué sa chute sous les 50$ pour venir clôturer la semaine à 48,14$ en baisse de 0,64% sur la journée. La semaine dernière le pétrole a chuté de près de 6%.
Après cette baisse, les deux barils consolident ce matin. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future septembre « Light Sweet Crude » est en légère hausse de 0,04% à 48,16$. A Londres, le Brent de la Mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE), même échéance, est en hausse de 0,33% à 54,81$. La prime entre les deux barils s’élève à 6,65$.
Plusieurs facteurs ont contribué à la baisse des cours du pétrole la semaine dernière. Tout d’abord la hausse du dollar, qui rend le baril de brut libellé dans la même devise beaucoup moins attractif pour les investisseurs. Ensuite, la Chine, premier importateur mondial de pétrole a publié des PMI manufacturier, vendredi dernier, qui prouvent une fois de plus que ce secteur se contracte. Enfin, la hausse du nombre de puits de pétrole aux Etats-Unis lié au retour de l’Iran sur la scène internationale ne rassure pas les investisseurs.
Ce matin, le métal jaune reprend de la hauteur dans les premiers échanges. Après avoir cassé son support à 1 150$ la semaine dernière, l’once d’or échéance décembre 2015 est en hausse de 1,54% à 1 102$ ce matin. L’or revient sur ses niveaux de début 2010. Le prochain support se situe à 1 060$. Du côté de l’argent, celui-ci est au contact de son support identifié en février 2010 à 14,69$ s’adjugeant 1,08% ce matin.
Ces dernières semaines, ce ne sont pas que le pétrole ou les métaux précieux qui ont connu une chute de leur cours mais, plus généralement, une grande partie des matières premières. L’indice Bloomberg « commodities » qui recense plus d’une vingtaine d’entre elles a atteint récemment des plus bas de 13 ans, sous ses niveaux de 2008.