L’agenda macroéconomique chargé devrait une nouvelle fois bouleverser la séance
MARCHÉS ACTIONS
Pour cette dernière séance du trimestre, les principales places actions ont reculé, souffrant de prises de bénéfices après de fortes progressions du côté des places européennes. Même si le Dax a cédé 0.99% à 11 966.17 points, l’indice allemand reste sur un gain trimestriel de plus de 22%. De même l’indice français a reculé de 0.98% à 5 033.64 points mais affiche une progression de près de 18% sur le trimestre. Le Footsie n’a pu suivre la tendance et profiter de cette performance en raison de sa forte pondération en entreprises pétrolières et minières. L’indice londonien se contente d’un gain mensuel légèrement supérieur à 3% seulement.
Même constat du côté de Wall Street, en dépit d’indicateurs favorables tel que le rebond de la confiance des consommateurs américains, tout comme leurs consœurs européennes les places actions ont également concédé du terrain. Le Dow Jones a perdu 1.11% à 17 776.12 points, le S&P500 0.88% à 2 067.89 points et le Nasdaq 0.94% à 4 900.88 points.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a cédé 0.9% à 19 034.84 points pour cette première séance du deuxième trimestre. Les indicateurs Tankan manufacturiers sont ressortis décevants, pesant sur le moral des investisseurs. On notera toutefois des améliorations du côté du secteur des services.
Avant une journée extrêmement chargée en publications macroéconomiques, les principales places européennes sont attendues dans le rouge à l’ouverture. Aujourd’hui, on attendra les PMI manufacturiers en zone euro et aux Etats-Unis, tout comme l’enquête ADP des variations de l’emploi aux Etats-Unis, point très important dans l’optique de la hausse des taux par la FED. On aura également les ISM Manufacturiers et des Prix payés aux Etats-Unis. Le dossier grec sera toujours à suivre alors que le nouveau gouvernement grec a réfuté l’idée de céder la totalité du port du Pirée. Selon ce nouveau gouvernement un accord pourrait être trouvé la semaine prochaine même si à l’heure actuelle il manque encore ce fameux plan de réformes.
FOREX
La monnaie unique s’est dépréciée hier face au billet vert à cause des inquiétudes persistantes des cambistes quant à la situation de la Grèce. En effet, le scepticisme des investisseurs sur un éventuel accord sur la dette grecque pèse toujours sur le marché des changes. Depuis lundi, se tient la réunion portant sur les négociations entre l’Union Européenne et la Grèce afin de trouver un terrain d’entente sur la reprise de l’aide financière apportée par l’Europe à la Grèce.
Ainsi, la parité EUR/USD est passée en dessous du seuil symbolique des 1,0750$ et est restée par la suite dans un canal compris entre 1,0732$ et 1,0740$. Cette nuit, l’euro a réussi à s’apprécier face au dollar ce qui a permis au cross de passer au-dessus de son actuel point pivot fixé à 1,0762$. Actuellement l’EUR/USD se négocie aux encablures des 1,0780$.
L’euro se retrouve également affaibli face au franc suisse. Dans sa dépréciation, l’EUR/CHF s’est traité au plus bas aux encablures des 1,0420CHF. Actuellement le cross se traite juste au-dessus de son point pivot et flirte avec le seuil symbolique des 1,0450CHF.
La livre sterling a profité de l’appétit pour le risque des investisseurs et a gagné du terrain face au dollar. Après un mieux de près de près de 80 pips, le cable s’est dirigé vers sa résistance 1 fixée à 1,4873$ sans réussir à la franchir. Le GBP/USD s’échange à 1,4852$ peu avant l’ouverture des principales places financières en Europe.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, les cours de l’or noir poursuivent leur baisse, fragilisés par les négociations sur le nucléaire iranien. Les discussions entamées hier à Lausanne n’ont pour le moment abouties à aucune avancée concrète sur le dossier. Les différents acteurs se sont quittés cette nuit dans la confusion alors que la Russie et l’Iran affirmaient des progrès lorsque les Etats-Unis confirmaient que certaines questions restaient sans réponse.
Les discussions ont repris ce matin. Le scénario d’un possible accord sur le nucléaire iranien pèse sur les cours du pétrole. Les investisseurs anticipent en effet une hausse de l’offre de l’or noir en provenance d’Iran alors que celui-ci est pour le moment soumis à des sanctions qui le limitent dans sa production.
Dans ce contexte, les cours restent orientés à la baisse, dans un marché où l’offre reste supérieure à la demande. Les derniers chiffres économiques en provenance du premier consommateur d’or noir n’ont pas réussi à inverser la tendance. Le moral des ménages américains est ressorti en hausse aux Etats-Unis sur le mois de mars. Dans ce contexte, le Brent de la mer du Nord s’échange ce matin à 54,88 dollars le baril tandis que le light sweet crude se négocie proche des 47,39 dollars.
Les métaux précieux tentent ce matin un rebond après avoir perdu du terrain dernièrement face au billet vert qui bénéficie de son coté, de bons indicateurs économiques et des anticipations favorables sur la politique monétaire de la Fed. L’once d’or se traite pour 1 184,99 dollars tandis que l’once d’argent s’échange pour 16,61 dollars.