MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principales bourses à travers le monde ont clôturé en territoire négatif hier, subissant des prises de bénéfices après la progression de la semaine dernière et faute de catalyseurs majeurs. Les investisseurs se sont alors tournés vers le PMI manufacturier chinois, qui était attendu à la baisse, confirmant le ralentissement économique de la deuxième puissance économique mondiale, mais qui est sorti à 50.5 contre 50.2 pour le mois précédent. L’activité manufacturière est donc en expansion. Dimanche dernier, la Chine avait indiqué ne pas vouloir mettre en place de nouvelles mesures complémentaires de soutien à l’économie.
Le Nasdaq abandonnait ainsi 1.14% à 4 527.69 points, le Dow Jones 0.62% à 17 172.68 points, et le S&P 500 0.80% à 1 994.29 points. A noter également, qu’après avoir flambé de 38% vendredi dernier pour sa première journée de cotation, Alibaba (NYSE:BABA) a perdu 4.26% pour sa deuxième journée. Un peu plus tôt dans la journée, les principales bourses européennes avaient précédé leurs consœurs américaines en cédant également du terrain. Le CAC 40 reculait ainsi de 0.42% à 4 442.55 points tandis que le DAX et le FTSE cédaient respectivement de 0.51% et 0.94%.
Les bourses européennes sont attendues proche de la neutralité ce matin à l’ouverture avant une journée chargée avec la publication des indices PMI de la France, l’Allemagne et la zone euro notamment ce matin, et aux Etats-Unis en début d’après-midi, ainsi que la première estimation du PIB français, profitant notamment du bon chiffre chinois.
Rappelons que le Nikkei était fermé aujourd’hui en raison de l’équinoxe d’automne.
FOREX
Sur le marché des devises, la monnaie unique se stabilise face au dollar, après avoir atteint un nouveau plus bas en 14 mois face à la devise américaine, dans un marché digérant le discours du président de la Banque centrale européenne, devant le Parlement européen. Mario Draghi a notamment souligné que la reprise économique en zone euro perdait de l'élan, que la politique monétaire de l'institution resterait accommodante pour une longue période et donc que les politiques monétaires en Europe et aux États-Unis resteraient divergentes pendant longtemps.
Les cambistes continuent d'envisager une poursuite de la hausse du dollar en raison des bonnes performances de l'économie américaine et du passage vers une politique monétaire moins accommodante de la Fed.
La dernière estimation du PIB américain au deuxième trimestre, qui sera publiée vendredi, devrait révéler que l'économie américaine a rebondi de façon robuste après la contraction du premier trimestre.
L’euro s’échange aux environs de $1,2848, avant les publications des indices PMI de la France, l’Allemagne et de la zone euro ce mardi.
Le cable GBPUSD a terminé la journée de lundi en hausse de 0,46% à $1,6360. La livre britannique progressait également face à l'euro, à £0,7849 pour un euro. Aujourd’hui il sera intéressant d’observer la publication des indicateurs de prêts immobiliers et d’investissements publics au Royaume-Uni.
Du coté asiatique, la monnaie unique baissait face à la monnaie nippone, à 139,66 yens contre 139,89 yens vendredi soir. Le dollar reculait également face à la devise japonaise, à 108,88 yens contre 109,04 yens vendredi soir.
Le dollar australien a enregistré hier son plus bas niveau face à l'euro depuis plus de deux mois en raison des perspectives négatives concernant l'activité en Chine. L'aussie parvenait toutefois à reprendre de la hauteur après la publication d'un indice des directeur d'achat (PMI) du secteur manufacturier supérieur au consensus à 50,5 points pour le mois de septembre.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, la tendance reste fragile sur le pétrole. L’or noir perdait du terrain hier toujours dans un contexte d’incertitude autour de la demande mondiale. En effet, alors que l’offre reste abondante avec des stocks américains qui ne cessent de grimper et une production au zénith, le manque de vigueur de la demande pèse fortement. En parallèle, malgré les déclarations du secrétaire général de l’OPEP la semaine dernière, il n’y a pour le moment aucun signe d’une baisse de la production des pays membres. Enfin, en ce début de semaine, la situation économique de la Chine a pesé sur le moral des investisseurs. En effet, le Ministre des finances chinois n’a pas rassuré les marchés lorsqu’il a déclaré que le gouvernement ne modifierait pas le cap de sa politique malgré des signes de ralentissent de l’économie. Cependant, ce matin, l’indice PMI Manufacturier HSBC chinois ressortait au-dessus du consensus à 50,5 ce qui contribue à rassurer quelque peu les investisseurs.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évoluait autour des 91,25 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 97,2 dollars.
Sur le front des métaux précieux, la tendance reste déprimée sur l’or. Les perspectives d’une amélioration de l’économie américaine et par conséquent d’un renforcement du dollar pèsent toujours sur le métal jaune. Les investisseurs continuent de se désinvestir des ETF : les actifs du SPDR Gold Trust, plus important ETF du marché, ont chuté à leur plus bas niveau depuis Décembre 2008. En parallèle, la reprise de la demande physique dans ce contexte de baisse des prix ne suffit pas à relancer l’or. Ce matin, l’once d’or se traitait autour des 1 218 dollars.