Les obligations Petrobras sont en petite forme suite à un abaissement de rating par Moody’s et à la publication d’un sondage donnant pour la première fois Dilma Rousseff gagnante des élections présidentielles.
A quelques jours du scrutin, l'actuelle présidente et candidate à sa succession Dilma Rousseff est donnée gagnante. Selon une enquête d’opinion publiée dans le journal O Globo, elle récolterait 46% des voix contre 43% pour son rival Aécio Neves, favoris des marchés et des partisans d’un changement de politique économique au Brésil.
Si certains parlent de tournant dans la campagne, d’autres restent plus prudents alors que l’abstention, attendue en hausse, demeure une grande inconnue.
Cette annonce a pour le moins jeté un nouveau coup de froid sur les obligations Petrobras (SA:PETR4), qui est devenue un sujet de polémique de la campagne électorale. Pour ne citer qu’un exemple, l'emprunt Petrobras à maturité 15 janvier 2019 et libellé en dollars est désormais disponible à 98,40% du nominal, ce qui porte son rendement annuel à 3,40%. La coupure de négociation s'élève à 2.000 dollars.
Notons également que l’Agence Moody’s vient de dégrader à « Baa2 » contre « Baa1 » précédemment la note de la dette à long terme du géant pétrolier. "Contrairement à nos attentes, la situation d’endettement de la plus grande compagnie brésilienne va s'aggraver après 2016, compte tenu de la baisse des prix pétroliens mais aussi de la devise locale, le réal brésilien. Voilà pourquoi la perspective associée au rating reste négative", justifie Moody's.