Rebond de l’obligation CGG (PARIS:GEPH) (5,875% - 2020), Oblis fait le point
Depuis l’offre de rachat avortée de Technip (PARIS:TECF), les communiqués publiés par la société de services parapétroliers CGG lui ont permis de regagner un peu de confiance auprès des investisseurs.
Sur le marché obligataire, l’emprunt d’une maturité égale au 15 mai 2020 est désormais disponible à 94%. Son rendement atteint 7,28% sur base d'un coupon de 5,875%. Fin décembre, les prix étaient tombés jusqu'à 82% du nominal, après l’abandon par Technip de son projet d’acquérir le groupe français.
Pour autant, l’idée d’une éventuelle fusion n’est pas abandonnée. Interrogé sur le sujet en marge de la publication des résultats annuels le 26 février, Jean-Georges Malcor, CEO de CGG, a répondu « qu’il n’avait jamais été hostile à l’idée de créer un grand groupe français de services pétroliers. Nous sommes absolument ouverts à toutes opportunités, si elles ont du sens sur le plan industriel ».
Que fait CGG ?
Pour rappel, CGG est ce qu’on appelle un « échographe du sous-sol ». En pratique, ses activités consistent à enregistrer, traiter et interpréter les données sismiques terrestres et marines pour le compte des grandes compagnies pétrolières et gazières. Le groupe, anciennement appelé Compagnie Générale de Géophysique-Veritas, fabrique également des équipements sismiques, des logiciels de traitement et d'interprétation des données, etc.
Malgré un environnement dégradé par la chute des cours du pétrole, CGG a dégagé un résultat opérationnel de 242 millions de dollars en 2014 et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 994 millions.
L’entreprise se félicite par ailleurs d’avoir pu générer 187 millions de dollars de flux de trésorerie et d’avoir réduit son levier financier à 2,4x l’Ebitda (contre 2,9x fin septembre), bien en deçà du plafond de 3,75x mentionné dans les covenants bancaires.
Pas d’échéance avant 2019
Le groupe affichait fin décembre une position de liquidité (cash au bilan et lignes de crédit non tirées) de 650 millions de dollars. Il n’y a aucune échéance significative de remboursement de dette avant 2019, a précisé CGG.
La publication de résultats annuels a aussi été l’occasion pour la compagnie française d’annoncer un plan additionnel de réductions des coûts et une baisse de 25% de ses investissements pour cette année, en raison « d’une activité réduite de la part des clients suite à la très forte chute des prix du brut ». La société parapétrolière va aussi poursuivre la réduction de sa flotte de navires à 11 unités.
Le plan d’économie démarré en 2013 et intensifié en 2014 a déjà fait fondre la flotte de 18 à 13 navires. Il a réduit les effectifs de 12%, mais il a aussi permis à CGG d’abaisser le niveau à partir duquel l’entreprise devient rentable.