Obtenir 40% de réduction
⚠ Alerte résultats ! quelles actions sont destinées à s'envoler ?
Découvrez les actions des ProPicks. Ces stratégies ont gagné 19,7% cette année.
Débloquer la liste

Retour de la volatilité sur des marchés toujours pénalisés par la Grèce

Publié le 05/06/2015 16:34
Mis à jour le 19/03/2019 09:00

Marchés actions :

Sans surprise, le dossier grec a occupé l’esprit des investisseurs et plombé leur moral. En effet, les investisseurs ont un peu vécu au gré des rumeurs et discours des différents acteurs de ce dossier, que ce soit l’un des membres du gouvernement grec ou alors un membre de l’Eurogroupe. Sans réelle surprise, ces négociations se sont soldées par un échec, et Athènes a annoncé regrouper l’ensemble des quatre échéances de remboursement du mois de Juin en une seule, le 30 Juin prochain.

Rappelons le contexte. Athènes devait rembourser 300 millions d’euros aujourd’hui au FMI. Athènes avait d’ores et déjà précisé sa volonté de payer d’abord ses fonctionnaires ainsi que les retraites avant d’honorer ses dettes. Le pays se situe dans une situation critique en termes de trésorerie et doit rembourser 1.6 milliards d’euros en quatre échéances au mois de Juin. Alors que les négociations n’avaient toujours pas abouti et semblaient patiner depuis plusieurs mois, Athènes se montrait pourtant optimiste pour trouver un accord avant aujourd’hui. Le nouveau gouvernement grec semblait même prêt à faire quelques compromis.

Puis en milieu de semaine, un vent d’optimisme, rapidement douché par le président de l’Eurogroupe, a laissé entrevoir un espoir d’accord. De plus, la Grèce avait fourni un document d’une quarantaine de pages relativement complet concernant ses propositions de réformes structurelles et de relance économique du pays. Le Premier Ministre grec affichait sa confiance devant ce document. Dans le même laps de temps et dans le but de trouver une issue rapide à ce problème majeur, les membres de l’Eurogroupe ont également planché sur un ensemble de propositions autour de réformes qui a été fourni au nouveau gouvernement grec. Bien évidemment, aucun des deux documents fournis au parti adverse n’a été jugé satisfaisant. Pourtant les principaux acteurs, à savoir Angela Merkel, François Hollande, Alexis Tsipras et le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker étaient unanimes sur le fait de trouver une solution immédiate.

Un évènement important est la non-venue du premier ministre grec Alexis Tsipras pour continuer les négociations aujourd’hui à Bruxelles avec les membres de l’Eurogroupe. En effet, Athènes a annoncé ne pas rembourser aujourd’hui les 300 millions au FMI, mais va regrouper les quatre échéances du mois en une seule. Cette nouvelle date est le 30 Juin. Cette manœuvre permet à la Grèce de se laisser un peu plus de temps dans les négociations, et évite donc une faillite potentielle avant la fin du mois. La réunion qui devait avoir lieu aujourd’hui sera donc reportée dans la mesure où Athènes n’a pas envoyé de détails concernant certains points en cours de négociations. Le jeu de Poker menteur se poursuit entre les différents acteurs.

L’autre évènement majeur de la semaine était la conférence de presse de Mario Draghi, président de la BCE. Les investisseurs ont bien accueilli le discours de la BCE qui a revu à la hausse ses prévisions d’inflation à 0.3% même si Mario Draghi a précisé voir un peu moins de vigueur dans la croissance ces dernières semaines. De plus, les marchés sont rassurés sur le fait que la BCE prévoit toujours d’amener le QE à son terme.

La pression devrait se relâcher légèrement dans la mesure où les négociations ont désormais un mois pour aboutir, même s’il faut espérer que les principaux protagonistes profiteront de ce mois complet pour tenter de trouver une solution.

Forex :

Sur le marché des devises, la semaine a été marquée par la hausse spectaculaire de la monnaie unique européenne. En effet, l’euro n’a fait que s’apprécier tout au long de la semaine, passant d’un plus bas lundi à 1.0885$ à un plus haut à 1.1385$ jeudi, soit une hausse de 500 pips. Un chiffre majeur a porté la devise européenne : la publication de l’indice des prix à la consommation en zone euro qui a surpris positivement les investisseurs avec un niveau plus haut qu’attendu à 0.3% alors que le chiffre prévu par le consensus d’analystes était de 0.2% contre 0.0% précédemment. Ce niveau d’inflation n’avait pas été atteint depuis le 17 Décembre 2014. De plus, lors de sa conférence de presse mercredi, Mario Draghi, le Président de la Banque Centrale européenne, est resté optimiste sur les perspectives des conditions économiques générales au sein de la zone euro, notamment sur les prévisions d’inflation en 2015. De plus, le manque Mario Draghi ne s'est pas montré agressif dans la défense du QE ce qui a déçu les investisseurs et entraîné une hausse importante du rendement des obligations qui a profité à l'euro. Par ailleurs, le billet vert a pâti de nombreuses publications moins bonnes qu’attendues, notamment l’indice PMI non manufacturier ISM ressorti en baisse à 55.7 contre 57 attendu et 57.8 précédemment.

Bien que le premier ministre grec Alexis Tsipras ne se soit pas présenté aujourd’hui à Bruxelles pour continuer les négociations avec les membres de l’Eurogroupe, les cambistes gardent leur optimisme en ce qui concerne la Grèce. Athènes a annoncé ne pas rembourser aujourd’hui les 300 millions au FMI, mais va regrouper les quatre échéances du mois en une seule pour le 30 Juin. Cette manœuvre permet à la Grèce de se laisser davantage de temps dans ses négociations, ce qui a été plutôt bien accueilli par les marchés, puisque cela pourrait permettre d’éviter une faillite potentielle du pays.

Aujourd’hui, la journée sera rythmée par le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis à 14h30, très attendu par les intervenants du monde entier. La création d’emplois dans le secteur non agricole (Non Farm Payroll) est attendue en légère hausse par rapport au chiffre du mois dernier à 225 000 nouvelles créations d’emplois contre 223 000 précédemment, ce qui devrait soutenir le billet vert, sauf si le chiffre cet après-midi ressortait moins bon qu’attendu. Par ailleurs, le taux de chômage est attendu stable à 5.4%, en ligne avec le chiffre du mois dernier.

Graphiquement, la parité est venue casser plusieurs niveaux à la hausse depuis le début de la semaine, le prochain niveau à la hausse est celui des 1.1313$, puis celui des 1.1466$ en extension. A la baisse, les 1.1218$ puis les 1.1142$ ne sont pas à exclure.

Sur la semaine, les paires en yens progressent, principalement la paire EUR/JPY grâce à la forte actualité sur la zone euro. La devise nippone reste relativement stable du fait d’une actualité peu déterminante, qui ne lui a pas permis de prendre une direction spécifique. Le billet vert progresse de 0.49% face à la devise nippone et s’échange en fin de semaine au-dessus du seuil des 124 yens à 124.74 yens. L’euro, renforcé cette semaine, gagne 3.07% face au yen, passant d’un plus bas lundi à 135.12 yens à 141.06 yens au plus haut jeudi, soit une hausse de près de 600 pips.

Le cable s’apprécie légèrement sur la semaine de 0.19% et cote en fin de semaine aux encablures des 1.5324$ contre 1.5170$ au plus bas lundi.

Matières premières :

Depuis vendredi dernier le baril de pétrole s’est adjugé 5,30% en trois jours. Dès mercredi, la situation s’inverse et le cours du pétrole retrouve son niveau de fin de semaine dernière. Après un point haut atteint en milieu de semaine, le pétrole perd 5,65% pour venir tester son support présent à 57$. Le baril évolue au-dessus de ce point depuis le 15 avril. En cas de cassure de ce niveau des 57$ le prochain support important se trouve à 55,60$.

Aujourd’hui sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future juillet « Light Sweet Crude » baisse de 0,79% à 57,55$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE) recule de 0,44% à 61,76$. Cette semaine le baril de pétrole aura principalement suivi les variations du cours du dollar. Depuis quelques semaines le baril de brut connait une corrélation négative avec l’euro. Le pétrole étant libellé en dollar, en cas d’affaiblissement de celui-ci les investisseurs se tournent alors vers des investissements alternatifs.

D’autre part les opérateurs essaient d’anticiper les annonces de l’OPEP de ce vendredi 5 juin à Vienne. Même si quelques voix dissonantes se font entendre de la part de certains membres notamment le Koweït ou des pays africains, qui aimeraient voir le baril reprendre une vingtaine de dollars, ceux-ci ne possèdent pas assez d’influence sur la prise de décision finale. Si aucune surprise n’est à attendre de cette réunion, la production concernant les pays de l’OPEP devrait rester au niveau de 30 millions de barils par jour.

Cette semaine l’once d’or a chuté de près de 1,14% et de 4% depuis la mi-mai pour revenir sur son support à 1 176$. Aujourd’hui le métal jaune recule de 0,02% à 1 175$. Tant qu’aucune date ne sera annoncée par la FED concernant le relèvement des taux, les métaux précieux ne connaîtront pas de tendance claire. Même si Janet Yellen souhaite une hausse des taux cette année, le FMI a publié un rapport dénonçant la possibilité d’un mauvais timing pour un relèvement de ceux-ci. Ainsi le dernier rapport publié par le FMI, cette semaine, montre que le comité de la FED devrait attendre des signes tangibles de retour de la croissance notamment un rythme de croissance des salaires plus élevé.

Concernant les matières premières agricoles, la tonne de blé s’échange sur les mêmes niveaux qu’en fin de semaine dernière à 183,50 € la tonne échéance septembre 2015 sur le compartiment d’Euronext. Quant au maïs, après un appui sur les 153€, celui-ci s’échange actuellement à 157€ la tonne pour un contrat échéance juin 2015. Les opérateurs restent sensibles aux aléas climatiques que traverse l’Europe actuellement. Le coup de chaud du côté de l’Europe de l’ouest et au Sud de la Russie pourrait engendrer des coups supplémentaires lié à l’irrigation et donc sur les prix.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés