Une chute inévitable
Suite au sauvetage de Banco Espirito Santo, l’une des principales banques portugaises, les opérateurs boursiers semblent avoir rapidement oublié qu’une nouvelle crise bancaire a failli se répandre il y a quelques jours à l’ensemble de la zone euro, à l’instar de la crise chypriote il y a un an jour pour jour. Retour sur un évènement qui a accéléré la chute des indices européens il y a deux semaines. Le gouvernement portugais a donc mobilisé 4,4 milliards d’euros dans ce qui semble être l’une des faillites les plus retentissantes au Portugal depuis le début de la crise. Ainsi, les trois entités principales d’Espirito Santo Grupo se sont retrouvées dans l’incapacité d’honorer leurs dettes dès le 18 juillet : information confirmée par le groupe une deuxième fois le 23 juillet. Mais dès la fin juin, les rumeurs s’intensifiaient sur ce qui semblait être la chute inévitable de la maison Espirito Santo, l’une des familles les plus puissantes au Portugal. En outre, Ricardo Salgado (le patriarche de cette famille influente) est accusé depuis 2011 de blanchiment d’argent. Ce levier, cumulé aux risques géopolitiques en Ukraine et au sixième ralentissement du QE3 aux Etats-Unis a créé un véritable déclic sur les marchés, voilà deux semaines, pour leur faire perdre globalement (du moins en Europe) près de 10%. Les prises de bénéfices suite aux récents rallyes et le manque actuel de volumes (la « trêve estivale ») n’expliquent en effet, pas tout. Toujours est-il que la Banco Espirito Santo sera dans les prochains jours divisée en deux entités distinctes : l’une récupérant les dettes et les actifs pourris du groupe, l’autre se chargeant des activités de crédit et d’investissement. Une situation qui reste malgré tout préoccupante dans la mesure où ces 4,4 milliards d’euros de renflouement proviennent de fonds de la Troïka, au moment où le Portugal prenait officiellement ses distances avec l’organisme. Le pays n’a donc pas fini de vivre sous perfusion financière et doit désormais réaliser un véritable travail d’assainissement de son secteur bancaire, sans conséquence, promet-on dans le gouvernement de Pedro Passos Coelho, pour les épargnants portugais. A suivre !
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 308$ l'once. L'actif s'échange toujours au sein d'un cycle haussier. En D1, le RSI (14) évolue en dehors de ses zones de tension. Nos principaux objectifs haussiers de ces dernières semaines ont été validés, et même dépassés : voir nos précédentes analyses quotidiennes (nous sommes haussiers depuis le prix de 1 246$ l'once). Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par la déstabilisation de l'Irak, par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions un scénario haussier ayant pour point pivot les 1 302$. Au-dessus de ce niveau, les cibles envisageables à l'achat se situent à 1 325$ et à 1 329$ (cette dernière cible doit être visée avec peu de capitaux, de manière conservatrice). En scénario alternatif, donc en dessous de ce point pivot situé à 1 302$, nous tablons sur des cibles à 1 297$ et à 1 293$. Néanmoins, tant que le point pivot (à 1 302$) sert de support, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading range avec un biais haussier, en ciblant particulièrement les 1 325$ (ce niveau a été atteint plusieurs fois ces derniers jours et constitue notre principal objectif haussier dans l'immédiat). Attention, toutefois : le biais haussier peut rapidement s'affaiblir, selon l'actualité. Nos précédentes analyses sur l'or ont largement porté leurs fruits à l'occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la sixième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au sixième « tapering » (annoncé mercredi 30 juillet), ce montant mensuel est fixé à 25 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers auprès des opérateurs boursiers. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablions sur un arrêt total du programme « QE3 » à l'automne.
Suite au sauvetage de Banco Espirito Santo, l’une des principales banques portugaises, les opérateurs boursiers semblent avoir rapidement oublié qu’une nouvelle crise bancaire a failli se répandre il y a quelques jours à l’ensemble de la zone euro, à l’instar de la crise chypriote il y a un an jour pour jour. Retour sur un évènement qui a accéléré la chute des indices européens il y a deux semaines. Le gouvernement portugais a donc mobilisé 4,4 milliards d’euros dans ce qui semble être l’une des faillites les plus retentissantes au Portugal depuis le début de la crise. Ainsi, les trois entités principales d’Espirito Santo Grupo se sont retrouvées dans l’incapacité d’honorer leurs dettes dès le 18 juillet : information confirmée par le groupe une deuxième fois le 23 juillet. Mais dès la fin juin, les rumeurs s’intensifiaient sur ce qui semblait être la chute inévitable de la maison Espirito Santo, l’une des familles les plus puissantes au Portugal. En outre, Ricardo Salgado (le patriarche de cette famille influente) est accusé depuis 2011 de blanchiment d’argent. Ce levier, cumulé aux risques géopolitiques en Ukraine et au sixième ralentissement du QE3 aux Etats-Unis a créé un véritable déclic sur les marchés, voilà deux semaines, pour leur faire perdre globalement (du moins en Europe) près de 10%. Les prises de bénéfices suite aux récents rallyes et le manque actuel de volumes (la « trêve estivale ») n’expliquent en effet, pas tout. Toujours est-il que la Banco Espirito Santo sera dans les prochains jours divisée en deux entités distinctes : l’une récupérant les dettes et les actifs pourris du groupe, l’autre se chargeant des activités de crédit et d’investissement. Une situation qui reste malgré tout préoccupante dans la mesure où ces 4,4 milliards d’euros de renflouement proviennent de fonds de la Troïka, au moment où le Portugal prenait officiellement ses distances avec l’organisme. Le pays n’a donc pas fini de vivre sous perfusion financière et doit désormais réaliser un véritable travail d’assainissement de son secteur bancaire, sans conséquence, promet-on dans le gouvernement de Pedro Passos Coelho, pour les épargnants portugais. A suivre !
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 308$ l'once. L'actif s'échange toujours au sein d'un cycle haussier. En D1, le RSI (14) évolue en dehors de ses zones de tension. Nos principaux objectifs haussiers de ces dernières semaines ont été validés, et même dépassés : voir nos précédentes analyses quotidiennes (nous sommes haussiers depuis le prix de 1 246$ l'once). Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par la déstabilisation de l'Irak, par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions un scénario haussier ayant pour point pivot les 1 302$. Au-dessus de ce niveau, les cibles envisageables à l'achat se situent à 1 325$ et à 1 329$ (cette dernière cible doit être visée avec peu de capitaux, de manière conservatrice). En scénario alternatif, donc en dessous de ce point pivot situé à 1 302$, nous tablons sur des cibles à 1 297$ et à 1 293$. Néanmoins, tant que le point pivot (à 1 302$) sert de support, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading range avec un biais haussier, en ciblant particulièrement les 1 325$ (ce niveau a été atteint plusieurs fois ces derniers jours et constitue notre principal objectif haussier dans l'immédiat). Attention, toutefois : le biais haussier peut rapidement s'affaiblir, selon l'actualité. Nos précédentes analyses sur l'or ont largement porté leurs fruits à l'occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la sixième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au sixième « tapering » (annoncé mercredi 30 juillet), ce montant mensuel est fixé à 25 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers auprès des opérateurs boursiers. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablions sur un arrêt total du programme « QE3 » à l'automne.