Les marchés des changes ont été peu animés et le dollar est resté inchangé pendant la séance asiatique. Les événements inquiétants se déroulant en Ukraine laissent craindre une nouvelle escalade des tensions, mais ne pèsent pas encore de façon significative sur la propension au risque. Les marchés actions asiatiques ont évolué en ordre dispersé après le léger recul de 0.2% du S&P 500. Le Nikkei et le Shanghai Composite ont lâché -1.05% et -0.37% respectivement, tandis que le Hang Seng a grappillé 0.6%. Le kiwi a bondi de 0.8580 à 0.8637 après la décision sur les taux et le communiqué "hawkish" de la RBNZ, qui pourrait procéder à de nouvelles hausses dans les mois à venir. Les marchés ont été soulagés de voir que la banque centrale ne s'était pas élevée plus vigoureusement contre la montée du NZD. L'USD/JPY a reflué de 102.56 à 102.25. L'EURUSD a campé entre 1.3810 et 1.3830. En réaction aux chiffres immobiliers décevants publiés hier aux Etats-Unis, les taux US ont reculé, ce qui a poussé les rendements asiatiques à la baisse.
Comme largement attendu du fait de la communication ouverte de la RBNZ, cette dernière a relevé son taux directeur de 25 pb à 3.00% pour le deuxième mois consécutif. L'attention s'est ensuite portée sur son communiqué, qui s'est révélé moins accommodant qu'anticipé. La RBNZ a revu en légère hausse ses prévisions économiques sur la croissance du PIB annuel, de 3.3% à 3.5%. Concernant le kiwi, elle le juge toujours surévalué, mais moins qu'on ne le pensait. Elle estime que l'inflation va augmenter, malgré la récente baisse de l'IPC, ce qui implique qu'elle continuera d'orienter sa politique vers un niveau plus "neutre", aux alentours de 4-4.50% selon nous. Elle a laissé entendre que le rythme desrelèvements dépendrait non seulement de la croissance et de l'inflation, mais aussi du rôle des taux de change dans la maîtrise de l'inflation. Le communiqué ne lui laisse guère de marge de manœuvre si le dollar néo-zélandais continue de s'apprécier.
La Chine a annoncé que 80 projets dans 8 secteurs dominés par des organismes publicsseraient ouverts aux investissements privés. Ces programmes vont des chemins de fer et des ports à l'énergie propre et aux technologies de l'information. D'après le site web du gouvernement central, ils feront l'objet de marchés publics et la participation pourrait prendre diverses formes.
Pendant la séance européenne, les marchés suivront l'IFO allemand, les minutes de la Riksbank et la décision sur les taux de la Turquie. L'Allemagne continue d'afficher d'excellentes données, mais l'IFO pourrait légèrement reculer de 106.4 à 10.5.8, pour des raisons de saisonnalité. Toutefois, compte tenu des bons PMI, la tendance pointe plutôt à la hausse. Quant aux minutes de la Riksbank, les traders seront à l'affût d'indices concernant les attentes de la banque centrale sur l'inflation et donc sur d'éventuelles réductions de taux à venir. Nous pensons que la banque centrale turque maintiendra le statu quo, les données n'ayant pas sensiblement changé. Les effets sur la TRY devraient être minimes, les opportunités de carry trade alimentant l'intérêt des traders pour la monnaie turque. Pendant la séance américaine, les commandes de biens durables devraient s'accroître en mars en raison d'importantes commandes dans le secteur de l'aviation. Hors transport, elles pourraient subir un léger affaiblissement (0.6%).