MARCHÉS ACTIONS
Suite au « Non » au référendum en Grèce, les principales places actions ont souffert hier. Le CAC 40 a abandonné 2.01% à 4 711.54 points, le Footsie 0.76% à 6 535.68 points et le Dax 1.52% à 10 890.63 points. Wall Street a limité son repli mais finit toutefois sa séance dans le rouge. Le Dow Jones a lâché 0.26% à 17 683.58 points, le S&P500 0.39% à 2 068.76 points et le Nasdaq 0.34% à 4 991.94 points.
Les investisseurs attendent maintenant l’évolution de la situation et la reprise ou non des négociations qui pourrait déboucher sur ce fameux Grexit. Hier, la chancelière allemande et François Hollande ont exhorté le Premier Ministre grec, Alexis Tsipras, à proposer de nouvelles mesures pour reprendre les négociations. Le FMI, par la voix de sa directrice générale, Christine Lagarde, s’est également dit prêt à apporter son aide en cas de demande. De plus, sans réelle surprise, la BCE a décidé pour le moment de maintenir le plafond du ELA (plafond des liquidités d’urgence) aux banques grecques d’un montant de 89 milliards d’euros. Néanmoins, les banques grecques ,qui ne pourront toujours rouvrir leurs portes, peuvent rapidement se retrouver dans une situation critique. La démission du Ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a été accueillie positivement. En effet, ce dernier s’était montré tout particulièrement agressif au moment des discussions.
Aujourd’hui aura lieu un sommet européen ainsi qu’une réunion des Ministres des Finances de la zone euro. Ce matin, les principales places européennes sont attendues proches de la neutralité avant une nouvelle journée qui devrait tourner autour de la Grèce. La Bourse de Tokyo a progressé de 1.31% ce matin à 20 376.59 points.
FOREX
La monnaie unique se montre toujours fragile face à ses principales contreparties. L’annonce du résultat du référendum en Grèce a renforcé les incertitudes des investisseurs quant à une issue favorable à la crise grecque. Les marchés attendent désormais de voir comment les acteurs européens vont pouvoir gérer cette situation extraordinaire à laquelle l’Europe n’a pour le moment jamais fait face.
C’est donc l’incertitude qui règne sur les marchés. La solution pourrait venir de la Banque Centrale Européenne pour laquelle la Grèce doit encore rembourser quelques 3,5 milliards d’euros le 20 juillet prochain. Aujourd’hui les membres de la zone euro tenteront de trouver une solution pour le cas grec lors du sommet extraordinaire de Bruxelles.
Dans ce contexte, la monnaie unique s’échange ce matin contre 1,1020 dollar et se négocie face à la devise britannique proche de 0,7076 pence. Le billet vert, quant à lui, atteint 1,5570 dollar contre la livre sterling. Du côté de la devise nippone, le billet vert atteint 122,74 yens tandis qu’un euro se traite contre 135,32 yens.
Côté indicateurs, les publications de la veille n’ont eu qu’un impact limité sur la tendance, les marchés restants attentifs au dossier grec. Les commandes à l’industrie en Allemagne ont enregistré un recul moins fort que prévu sur le mois de mai en reculant de 0,2% par rapport au mois précédent. L’ISM non manufacturier aux Etats-Unis est ressorti en hausse à 56 lorsque les analystes tablaient sur une hausse un peu plus marquée à 56,3 points.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le pétrole accuse de lourdes pertes en ce début de semaine suite aux résultats du référendum grec. Les investisseurs se montrent très inquiets de l’impact sur la demande mondiale. En effet, une sortie de la Grèce, qui prend de plus en plus d’épaisseur depuis dimanche, pourrait provoquer une contagion à d’autres pays de la zone euro et entraîner un déséquilibre de la demande. De plus, la situation en Chine reste fragile comme en atteste le comportement de la bourse de Shanghai en chute libre depuis trois semaines. Par ailleurs, aucun accord n’a encore été trouvé à Vienne sur le nucléaire iranien. Alors que l’offre reste en surabondance, les investisseurs surveillent attentivement l’issue de ces négociations. Avec d’un côté, une production proche des niveaux record aux Etats-Unis et de l’autre, une production des pays de l’OPEP au-dessus des plafonds, le pétrole devrait rester sous pression.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude lâchait plus de 7% à 52,9 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 57 dollars après une baisse de plus de 6% hier.
Du côté des métaux précieux, l’or ne profite pas du tout du dossier grec. Le statut de valeur refuge du métal jaune est remis en cause. On notera que les gérants de hedge funds détiennent les plus faibles expositions à la hausse depuis 2006. La trop forte volatilité de l’or nuit à sa performance. Ainsi, ce matin, une once d’or s’échangeait contre 1 168 dollars.