En résumé
Les banques centrales étaient à l’honneur…et elles ont déçu. La FED a laissé ses options ouvertes. Bien qu’elle ait considéré que les risques pesant sur l’activité mondiale se soient réduits, elle a privilégié la prudence et attendra avant d’agir qu’elle ait à sa disposition suffisamment de données pour juger de l’état réel de l’économie américaine. Considérant les indicateurs mitigés publiés ces dernières semaines, nous n’anticipons pas de hausse du taux directeur en juin. Le scénario le plus probable repose sur une nouvelle phase de normalisation de la politique monétaire au cours du deuxième semestre.
Vraie déception au Japon. Le consensus était unanime : la banque centrale nippone allait amplifier sa politique monétaire accommodante. Tout était en place pour agir puisque la chute de l’indice des prix à la consommation en mars dans l’archipel est la plus importante depuis trois ans. C’est la preuve que les anticipations des agents économiques ne sont pas suffisamment bien ancrées. Raté. La banque centrale a maintenu sa politique monétaire inchangée. Mais ce n’est que partie remise…
En France, bond des créations d’emplois mais le détail montre que l’ampleur de la hausse reflète aussi une augmentation des stages et des radiations. Cela ne signifie pas pour autant qu’une dynamique positive ne soit pas à l’œuvre. Toutefois, il convient d’en relativiser l’ampleur. On notera une évolution positive en ce qui concerne le chômage des moins de 25 ans puisque sur un an il reflue de 6,4%. Il s’agit de la vraie inversion de la courbe du chômage !
Analyse NZDUSD
La monnaie néozélandaise caracole depuis le début d’année avec un NZDUSD en hausse de presque 10% et le NZD ne semble pas vouloir arrêter sa progression face au dollar américain. Cette semaine, le communiqué de la FED, presque inchangé, a légèrement impacté le dollar. En revanche, la RBNZ a adopté un ton moins dovish dans son communiqué d’avril comparé au précédent et il y a eu une déception du côté de ceux qui attendaient un abaissement des taux lors de cette réunion, ce qui a joué en faveur d’une appréciation du NZD. Après avoir longtemps hésité entre les bornes 0.6600-0.6720 en février et supporté par sa moyenne mobile à 150 jours, le cours a finalement décollé pour s’inscrire au sein d’un canal haussier qu’il n’a toujours pas quitté depuis. Le ton employé par la RBNZ a permis au cours de rebondir sur la borne inférieure du canal haussier avant de revenir sur le retracement des 50% (0.6980). En cas de confirmation au-dessus de ce niveau, les 0.7050, qui ont été touchés par deux fois en avril et qui correspondent au niveau d’il y a un an, apparaissent comme le premier objectif avant d’aller atteindre les 0.7100. Mais il est probable que le cours revienne vers la borne inférieure du canal située à 0.6850.
Analyse S&P 500
Les mauvais résultats d’Apple (NASDAQ:AAPL) ont fortement pénalisé l’indice S&P 500 avec une baisse de 1% sur la séance d’hier. L’action a en effet perdu 3% (-6,3% la veille) dû en grande partie à la vente des 45.8M de titres détenus par l’actionnaire activiste Carl Icahn qui évoquait alors des inquiétudes sur la Chine. Néanmoins, l’indice a tout de même repris quasiment 14% depuis le mois de février et affiche sa plus longue période de progression depuis soixante ans. Graphiquement, on observe une inversion de polarité (borne inférieure du canal haussier) qui est intervenue le 1er jour du mois de mars, le cours s’est ensuite inséré dans un canal haussier. L’indice a continué sa progression jusqu’à atteindre les 2100 points et oscille désormais entre les bornes 2075-2100. La moyenne mobile exponentielle à 20 jours a soutenu plusieurs fois le cours depuis février et la cassure de celle-ci indiquerait une baisse en direction du retracement des 23,60% (2040 points), cette hypothèse serait renforcée en cas d’une cassure du canal haussier. A la hausse, le cours devra d’abord faire face à la résistance située à 2100 points pour ensuite espérer atteindre les 2130 points (juillet 2015).