Vaste offensive de l’armée ukrainienne
Les forces gouvernementales ukrainiennes ont repris de force ces dernières 48h les villes de Sloviansk et Kramatorsk, deux bastions des insurgés dans l’est du pays. Kiev a donc opté pour la solution militaire afin de reprendre le contrôle de ses régions séparatistes. Néanmoins, la plupart des insurgés semblent désormais regroupés dans la ville de Donetsk, où l’armée ukrainienne s’apprête à lancer l’assaut. La situation est littéralement explosive et intervient après trois mois de combats entre les deux camps. A l’image de l’un de leurs leaders, Denis Pouchiline, les insurgés se disent déterminés à repousser toute offensive de Kiev sur cette ville qui compte près d’un million d’habitants. Pouchiline a notamment déclaré : « Donetsk prépare sa défense. Toutes nos forces sont concentrées précisément ici. […] Le Donbass (le bassin minier de l’est de l’Ukraine) ne sera pas mis à genoux ». A ce stade, le dossier ukrainien pourrait donc repasser au premier plan de l’actualité et tout débordement pourrait avoir une incidence directe sur les marchés boursiers européens, et notamment l’indice allemand : le DAX. Nous appelons donc à surveiller ce dossier qui, faute d’autres actualités de premier plan, pourrait ressurgir cet été à la faveur d’une baisse traditionnelle des volumes boursiers. A suivre de très près !
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 319$ l'once. L'actif s'échange toujours au sein d'un cycle haussier. En D1, le RSI (14) évolue au sein de sa zone de tension de surachat suite à la très forte hausse enregistrée lors des dernières séances ; l'ensemble de nos objectifs haussiers de ces deux dernières semaines ont ainsi été validés, et même dépassés ! Voir nos précédentes analyses quotidiennes (nous sommes haussiers depuis le prix de 1 246$ l'once). Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par la déstabilisation de l'Irak, par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions un scénario haussier ayant pour point pivot les 1 318$. Au-dessus de ce niveau, les cibles envisageables à l'achat se situent à 1 332$ et à 1 350$. En scénario alternatif, donc en dessous de ce point pivot situé à 1 318$, nous tablons sur des cibles à 1 309$ et à 1 304$. Néanmoins, tant que le point pivot (à 1 318$) sert de support, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading range avec un biais haussier, en ciblant particulièrement les 1 332$ (ce niveau a été atteint plusieurs fois ces derniers jours et constitue notre dernier objectif haussier véritablement fort). Attention, toutefois : le biais haussier semble s’affaiblir en ce moment. Nos précédentes analyses sur l'or ont largement porté leurs fruits à l'occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la cinquième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au cinquième « tapering » (annoncé le mercredi 18 juin), ce montant mensuel est fixé à 35 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers auprès des opérateurs boursiers. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablions sur un arrêt total du programme « QE3 » à la fin de l'année.