Les troupes ukrainiennes avancent
Comme nous l’évoquions dans nos dernières analyses matinales et séances quotidiennes de Live Trading, les forces gouvernementales ukrainiennes ont repris de force plusieurs villes de l’est du pays, tombées aux mains des insurgés ces derniers mois. Alors que la plupart des insurgés semblent s’être stratégiquement repliés dans la ville de Donetsk, les troupes loyalistes ne sont plus qu’à une vingtaine de kilomètres de ce bastion. Le risque de violents affrontements est bien réel, dans cette ville de près d’un million d’habitants. Pour rappel, les insurgés ont autoproclamé il y a plusieurs mois l’indépendance de la « République populaire de Donetsk ». L’un de ses responsables, Alexandre Borodaï a déclaré hier son intention de « défendre le territoire contre l’occupation », fort de plusieurs milliers d’insurgés. La ville de Lougansk, environ 500 000 habitants, devrait également faire les frais de ce blocus imposé par l’armée loyaliste. Dans les prochains jours, il conviendra donc de suivre tout débordement en provenance de l’Ukraine, tant les inquiétudes pourraient refaire surface au sein des opérateurs boursiers. Si le dossier est pour le moment relativement oublié par les marchés financiers, il est probable qu’il devienne, à nouveau, un levier de déstabilisation important dans les prochaines séances. A suivre de près, notamment ce week-end.
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'Or, l'Argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 336$ l'once. L'actif s'échange toujours au sein d'un cycle haussier. En D1, le RSI (14) évolue à proximité de sa zone de tension de surachat suite à la très forte hausse enregistrée lors des dernières séances ; l'ensemble de nos objectifs haussiers de ces deux dernières semaines ont ainsi été validés, et même dépassés ! Voir nos précédentes analyses quotidiennes (nous sommes haussiers depuis le prix de 1 246$ l'once). Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par la déstabilisation de l'Irak, par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions un scénario haussier ayant pour point pivot les 1 323$. Au-dessus de ce niveau, les cibles envisageables à l'achat se situent à 1 332$ et à 1 350$ (cette dernière cible doit être visée avec peu de capitaux, de manière conservatrice). En scénario alternatif, donc en dessous de ce point pivot situé à 1 323$, nous tablons sur des cibles à 1 316$ et à 1 309$. Néanmoins, tant que le point pivot (à 1 323$) sert de support, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading range avec un biais haussier, en ciblant particulièrement les 1 332$ (ce niveau a été atteint plusieurs fois ces derniers jours et constitue notre dernier objectif haussier véritablement fort). Attention, toutefois : le biais haussier semble s’affaiblir en ce moment. Nos précédentes analyses sur l'or ont largement porté leurs fruits à l'occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la cinquième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au cinquième « tapering » (annoncé le mercredi 18 juin), ce montant mensuel est fixé à 35 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers auprès des opérateurs boursiers. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablions sur un arrêt total du programme « QE3 » à la fin de l'année.