D’après l’ONU (l’Organisation des Nations Unies), l’eau constitue l’un des défis majeurs du 21ème siècle. Selon l’Organisation, d’ici 2025, deux tiers de la population mondiale seront en effet confrontés au « stress hydrique », c’est à dire à des déficits structurels en eau.
Précisons d’emblée que ces déficits déjà bien réels ne se limitent pas à une région du monde en particulier et se présentent sous différentes formes.
Dans des pays comme l’Inde, la Chine et certaines zones d’Afrique, ils sont essentiellement liés à l’accès à l’eau, au traitement des eaux usées ou encore à l’irrigation des terres agricoles.
Dans d’autres régions du monde comme les Etats-Unis ou l’Europe, la problématique de l’eau se traduit davantage par des infrastructures vieillissantes. Pour exemple, aux États-Unis, les coûts liés au remplacement et à la rénovation des infrastructures hydriques sont estimés à quelque 1.000 milliards de dollars sur les 20 prochaines années tandis qu’à Londres, 25% de l’eau sont actuellement perdus en raison de fuites dues au grand âge des infrastructures.
Ajoutez à cela une demande mondiale d’eau qui devrait croître de 10 à 12% chaque année*, les experts sont aujourd’hui nombreux à considérer les entreprises actives dans ce secteur comme attrayantes et synonymes de rendements.
Parmi les possibilités d’investissements justement, nous avons épinglé le fonds « BNP Paribas Aqua ». Lancé il y a quelques années par la Société de Gestion BNP Paribas IP, ce fonds « actions » investit dans des sociétés dont au moins 20% de l'activité est liée au thème de l'eau. Celui-ci comprend principalement :
- Les technologies de traitement et d'économie de la consommation d'eau ;
- L'installation, l'entretien et la rénovation des réseaux de distribution d'eau potable ;
- L'assainissement des eaux usées et la dépollution.
Les entreprises sont également sélectionnées pour leurs pratiques en matière de développement durable. Simon Gottelier, le gestionnaire du fonds, nous a présenté trois de ces sociétés et nous donne un aperçu de leurs activités.
1. Suez Environnement
« Les raisons pour lesquelles nous avons intégré cette valeur ne manquent pas. Suez Environement est en effet un acteur d’envergure mondiale lorsque l’on évoque la production et la distribution d’eau potable. Que ce soit en Europe ou à l’international.
A l’international justement, via sa filiale Degrémont, Suez Environnement accompagne de nombreux pays africains dans leur développement. Pour exemple, à Luanda (Nord Est de l’Angola), la filiale de Suez Environnement a été choisie par les institutions publiques de la région pour la réhabilitation de la station d’épuration de Kifangondo. Cette réalisation permettra de fournir quelque 140.000 mètres cube par jour d'eau potable à la population de cette ville en très forte expansion.
Toujours sur le continent africain mais en Tanzanie cette fois, Degrémont va construire en partenariat avec la société Spencon l'usine de traitement d'eau de la ville de Musoma, sur le lac Victoria. De quoi garantir un meilleur accès à l'eau potable, puisque 94% de la population urbaine, contre 76% actuellement, sera desservie à l’avenir par cette usine ».
2. American Water Works Company
« American Water Works Company, la plus grande entreprise américaine de service publique dédiée à l’eau, est l’une des sociétés phares du fonds. Cette entreprise active aux quatre coins des Etats-Unis et au Canada affiche chaque année des dépenses en investissements jusqu’à un milliard de dollars.
Pour se faire une petite idée de ses activités, dans le New Jersey, ce sont pas moins de 250 kilomètres de canalisations qui ont été installées ou remplacées l’année dernière par American Water. Certaines de ces conduites d’eaux remontaient aux années 50 et d’autres dataient même de l’avant première guerre mondiale. Cette mise à niveau des canalisations permet une amélioration de la qualité de la pression de l’eau pour les ménages, ainsi qu’une meilleure maîtrise dans la protection contre les incendies ».
3. Guangdong Investment Limited
« Coté à la bourse de Hong Kong depuis 1973, Guangdong Investment Limited est un conglomérat diversifié très présent dans le secteur de l’eau. Le « Dongshen Water Supply Project » est à ce titre l’une des activités principales de la compagnie.
Situé au sud-est de la Chine près des côtes de Dongjiang (province du Guangdong), ce projet est responsable de l’approvisionnement d’eau naturelle de Hong Kong, Shenzhen et Dongguan. En pratique, chaque année, ce sont près de 2.500 milliards de mètres cubes qui sont amenés par pipelines. Outre l’approvisionnement d’eau et l’amélioration de sa qualité, le projet traite également la prévention des inondations ainsi que l’irrigation dans cette région ».
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Comme l’indique le graphique ci-dessus, l’investisseur qui aurait investi 100.000 euros lors du lancement du fonds BNP Aqua disposerait ce 1er avril de 245.000 euros*. Précisons qu’il s’agit d’un fonds de « capitalisation », ce qui signifie que les revenus (dividendes par exemple) sont ré-investis.
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Petite note juridique :
En Belgique, le « BNP Paribas Aqua » est commercialisé via un compartiment de la SICAV de droit luxembourgeois « BNP Paribas L1 Equity World Aqua ». Il s’agit d’un compartiment nourricier* du fonds commun de placement de droit français (le BNP Paribas Aqua).
Le BNP Paribas L1 Equity World Aqua investit au moins 85% de ses actifs dans le fonds maître BNP Paribas Aqua. La partie restante, à savoir 15% maximum des actifs, peut être investie en liquidités accessoires et en instruments financiers dérivés, utilisés uniquement à des fins de couverture.
Par ailleurs, selon la législation actuellement en vigueur et sa politique d’investissement du fonds, les plus-values réalisées sur les actions de capitalisation de ce compartiment ne sont pas soumises au précompte mobilier lors d’un rachat (ou vente).
(*) Un fonds est dit ”nourricier” lorsqu’il investit la (quasi) totalité de ses actifs dans un seul autre fonds, appelé ”fonds maître”, juridiquement indépendant. Ce type de montage de produits financiers permet à une institution financière de proposer une gestion similaire (globalisation de la gestion) dans des conditions de commercialisation plus adaptées à sa propre clientèle.