Double emprunt obligataire pour Paprec. Le spécialiste du recyclage a refinancé par la même occasion une dette héritée de l’opération de LBO (rachat par endettement) menée en 2012.
Le numéro trois français du secteur, après des poids lourds comme Veolia ou Suez Environnement (PARIS:SEVI), a collecté un total de 480 millions d’euros, en plaçant 295 millions d'obligations senior et 185 millions d'obligations subordonnées.
Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, l’obligation senior d’une maturité égale au 1er avril 2022 est désormais disponible à 101,45% du nominal. Son rendement atteint 5% sur base d’un coupon de 5,25%.
Le second emprunt qui arrive à échéance en avril 2023 cote pour sa part à 102,20% du nominal. Son rendement est porté à 7% sur base d’un coupon de 7,375%. Plus rémunératrice, cette ligne obligataire est également plus risquée puisqu’elle figure au rang de dette subordonnée de l’émetteur, Paprec Holding.
Standard & Poor's en a tenu compte, attribuant un « B- » pour l’emprunt d’une durée de 8 ans et « B+ » pour la dette à maturité 2022. Moody’s est à respectivement « B2 » et « B1 ».
Endettement important
Moody’s explique sa note par le niveau élevé d’endettement de l’entreprise, la dette nette représentant 5x l’excédent brut d’exploitation. La dépendance à l’économie française (90% du chiffre d’affaires) et la taille par rapport aux autres poids lourds du secteur figurent également au rang des points faibles.
A l’inverse, l’entreprise a montré par le passé qu’elle était capable de préserver ses marges, précise Moody’s. Et malgré ses investissements, Paprec devrait parvenir à générer un cash-flow libre (produire plus d’argent qu’elle n’en consomme à travers ses activités) ces deux prochaines années, poursuit l’agence de rating.
Les deux nouvelles obligations « High Yield » permettront de refinancer une dette composée actuellement de 400 millions d’euros de titres seniors et 175 millions de crédit mezzanine (une dette au rang élevé de subordination), explique l’Agefi.
Paprec emploie 4.000 personnes et a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros pour 6 millions de tonnes de déchets traités et recyclés. Il espère atteindre un milliard de chiffre d’affaires en 2016.
Paprec n'est pas coté en bourse et ne met pas à disposition ses rapports financiers sur son site internet.