Les principaux PMI inquiètent
Ce matin, durant notre séance de Live Trading, nous avons eu l’occasion de profiter des publications, en direct, des PMI manufacturiers et tertiaires de la France, de l’Allemagne et de la zone euro. S’il est vrai que ces publications ont largement profité à notre compte-témoin, il n’en demeure pas moins qu’elles inquiètent. Et pour cause : malgré la récente accélération de l’activité manufacturière en Chine, le Vieux Continent semble patauger de plus en plus dans le marasme économique, pour ne pas dire plus. Ainsi, les valeurs cycliques et bancaires des principaux indices européens ont enregistré un fort recul, en ce début de séance, suite aux mauvais résultats européens. L’activité du secteur privé en France a notamment poursuivi sa contraction ce mois-ci, d’après Markit. Ce mois de septembre, déjà qualifié de « catastrophique » pour l’exécutif français, par bon nombre d’éditorialistes, n’aura pas dérogé à la règle de ces derniers mois : oui, l’économie française se porte (de facto) de plus en plus mal. Markit, à l’origine de ces fameuses publications appelées « PMI » a fait remarquer ce matin, durant notre séance de Live Trading : « La faiblesse de l’indice PMI de la zone euro risque de décevoir la BCE qui espérait voir les indicateurs économiques s’améliorer. Selon les données de l’enquête, le PIB devrait enregistrer, au mieux, une croissance de 0,3% au troisième trimestre, favorisée par une expansion de 0,4% en Allemagne, mais freinée toutefois par la stagnation de l’économie française et par une croissance anémique dans le reste de la région ». C’est le moins que l’on puisse dire ; qui plus est au moment où Mario Draghi rappelle, à juste titre, que la politique accommodante de la BCE ne peut porter ses fruits que si les Etats européens ajustent leurs politiques et se lancent dans de vraies réformes structurelles. Mais par définition, ces réformes sont impopulaires et de nouveaux volets, en France, menaceraient un exécutif déjà extrêmement fragile. En tant que deuxième puissance économique à l’échelon européen, les yeux sont donc plus que jamais rivés sur l’Hexagone. A suivre de près !
Zoom sur l'or
Parallèlement à cette actualité, on comprend aisément l'engouement actuel pour les valeurs refuges comme l'or, l'argent ou le franc suisse. Intéressons-nous aujourd'hui à l'or. La valeur refuge par excellence évolue actuellement autour des 1 225$ l'once. L'actif s'échange toujours au sein d'un cycle baissier. En D1, le RSI (14) évolue au sein de sa zone de survente. Nos principaux objectifs baissiers de ces dernières semaines ont été validés, et même dépassés : voir nos précédentes analyses quotidiennes. Si les récents mouvements de la valeur sont grandement liés aux craintes soulevées par la déstabilisation de l'Irak, par le dossier ukrainien et par le ralentissement économique en Chine, précisons quelques niveaux qui nous paraissent pertinents à court terme. Pour la séance en cours, nous privilégions toujours un scénario baissier ayant pour point pivot les 1 229$. Au-dessus de ce niveau, les cibles envisageables à l'achat se situent à 1 239$ et à 1 250$. En scénario central, donc en dessous de ce point pivot situé à 1 229$, nous tablons sur des cibles à 1 207$ et à 1 200$. Nos objectifs baissiers de la semaine dernière ont été validés et même largement dépassés. Néanmoins, tant que le point pivot (situé à 1 229$) sert de résistance, comme actuellement, nous nous concentrerons sur un trading baissier, en ciblant particulièrement les 1 207$. Attention, toutefois : le biais baissier du Gold peut rapidement s'affaiblir, selon l'actualité. Nos précédentes analyses sur l'or ont largement porté leurs fruits à l'occasion des dernières séances de trading.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n'y aurait aucun intérêt. Cette troisième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : le montant alloué au programme de soutien à l'économie US piloté par la Fed est réduit, pour la sixième fois. Initialement, quelques 85 milliards de dollars étaient injectés chaque mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires. Désormais, suite au sixième « tapering » (annoncé mercredi 30 juillet), ce montant mensuel est fixé à 25 milliards, amenuisant ainsi l'un des principaux leviers auprès des opérateurs boursiers. Ce fameux « QE3 » représente clairement le fil conducteur des marchés financiers en ces temps de lente et fragile reprise économique. Pour autant, la Fed devrait globalement maintenir une politique monétaire largement accommodante en 2014, bien que nous tablions sur un arrêt total du programme « QE3 » à l'automne.