Interview de Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France
France Info – 2 février 2015
JEAN LEYMARIE
Bonsoir Christian NOYER.
CHRISTIAN NOYER
Bonsoir !
JEAN LEYMARIE
La France a prêté directement 11 milliards d’euros à la Grèce mais indirectement elle est engagée beaucoup plus, jusqu’à 42 milliards. Est-ce que la France doit effacer une partie de l’ardoise ?
CHRISTIAN NOYER
Ma réponse est non, mais je vais expliquer pourquoi. La Grèce a connu il y a quelques années une crise terrible parce qu’elle avait une économie totalement déséquilibrée, un budget totalement déséquilibré, une balance des paiements totalement déséquilibrée. Et quand le doute s’est installé, les financements se sont taris, les taux d’intérêt se sont envolés, l’économie s’est effondrée. Face à cela, il y a eu beaucoup de mesures de prises mais, pour simplifier, la solidarité européenne a joué et les pays de la zone euro ont directement ou indirectement à travers un fonds européen de stabilité prêté 240 milliards à la Grèce dont effectivement 42 milliards pour la France 60 milliards pour l’Allemagne. L’Italie, l’Espagne, tout le monde a prêté. Cet argent, c’est une aide qui a été fournie à la Grèce sous forme de prêts pour l’aider à remettre en selle son économie, avec un programme économique qui l’a accompagnée et qui commence à marcher d’ailleurs puisque la croissance est revenue en Grèce. Et donc voilà, je crois que ce qu’il faut, c’est regarder quelles sont les conditions d’accélération de la croissance en Grèce. Cela, c’est une discussion à avoir entre les gouvernements de la zone euro et la Grèce.
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