(Reuters) - Dow Chemical a annoncé jeudi des résultats en hausse plus marquée que prévu, les marges du géant de la chimie américain progressant pour le onzième trimestre d'affilée, essentiellement à la faveur de la baisse des coûts des matières premières employées pour fabriquer le plastique.
Dans des échanges d'avant-Bourse, le titre Dow gagnait quelque 2%. Au cours de clôture de mercredi, de 50 dollars, l'action affiche un gain de 9,6% depuis le début de l'année, contre un recul de 5% de l'indice sectoriel S&P des valeurs de la chimie.
Les activités plastique de Dow ont tiré parti du boom du gaz de schiste aux Etats-Unis, largement responsable de la division par deux des cours du brut par rapport à juin 2014.
A partir du gaz naturel est obtenu l'éthane, élément à partir duquel on fabrique l'éthylène, une composante clef des plastiques et de nombre d'autres produits chimiques.
La forte baisse des cours du brut a réduit la différence de prix entre le naphta, obtenu à partir de l'or noir, et l'éthane, ce qui a supprimé une bonne partie de l'avantage compétitif dont jouissaient les chimistes américains par rapport à leurs homologues européens.
Mais, à la faveur surtout de mesures de réduction des coûts, Dow a encore fait augmenter sa marge, avec une rentabilité qui s'est établie à 19% au deuxième trimestre, contre 15% il y a un an.
Début mai, le groupe avait annoncé la suppression de 1.500 à 1.750 emplois, soit jusqu'à 3% de ses effectifs, dans le cadre d'un plan destiné à réaliser un milliard de dollars d'économies sur trois ans.
Comme prévu, le groupe a passé dans ses comptes une charge avant impôt de 375 millions de dollars, essentiellement liée à ces suppressions de postes.
Dow est engagé dans une politique de cession de ses actifs les moins rentables afin de se concentrer sur ses activités dans l'emballage, l'électronique et l'agriculture.
Dans ce cadre, le groupe avait annoncé fin mars son intention de se scinder d'une importante partie de son activité dans le chlore pour la vendre à son concurrent Olin pour un montant d'environ cinq milliards de dollars (4,6 milliards d'euros).
Sur le deuxième trimestre 2015, le bénéfice net part du groupe est de 1,14 milliard de dollars, soit 97 cents par action, au deuxième trimestre contre 882 millions (73 cents) un an auparavant.
Hors éléments exceptionnels, le résultat par action ressort à 0,91 dollars. Le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donnait un bénéfice par action de 83 cents.
Le chiffre d'affaires a toutefois reculé de 13,5% à 12,91 milliards de dollars, à comparer au consensus le donnant à 12,96 milliards de dollars.
(Amrutha Gayathri, Wilfrid Exbrayat et Benoît Van Overstraeten pour le service français)