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La Grèce n'a pas l'argent pour rembourser le FMI en juin

Publié le 24/05/2015 18:01
Mis à jour le 24/05/2015 18:01
© Reuters. LE MINISTRE GREC DE L'INTÉRIEUR DIT QU'ATHÈNES NE REMBOURSERA PAS LE FMI EN JUIN

© Reuters. LE MINISTRE GREC DE L'INTÉRIEUR DIT QU'ATHÈNES NE REMBOURSERA PAS LE FMI EN JUIN

par Georges Georgiopoulos et Kylie MacLellan

ATHENES/LONDRES (Reuters) - La Grèce n'aura pas les moyens d'effectuer les remboursements au Fonds monétaire international (FMI) prévus le mois prochain, à moins de parvenir à un accord global avec ses créanciers, a indiqué dimanche son ministre de l'Intérieur.

Il s'agit pour l'instant du commentaire le plus explicite d'Athènes sur la probabilité d'un défaut en cas d'échec des pourparlers.

Privée d'accès aux marchés obligataires, alors que les aides liées au plan de sauvetage sont bloquées, Athènes en est réduite à racler ses fonds de tiroirs pour honorer sa dette et payer les salaires et les pensions de ses fonctionnaires.

Après quatre mois de discussions avec ses partenaires de la zone euro et le FMI, le gouvernement de la gauche radicale d'Alexis Tsipras est toujours à la recherche d'un accord qui permettrait de débloquer 7,2 milliards d'euros d'aides encore dus à la Grèce, ce qui lui permettrait d'éviter la faillite.

Les discussions, menées avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le FMI sur les réformes à mener en contrepartie, ont notamment achoppé sur la question des retraites et de la réforme du marché du travail.

"Les quatre versements au FMI en juin représentent 1,6 milliard d'euros. Cet argent ne sera pas donné et il n'y en a pas à donner", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Nikos Voutsis, à la chaîne de télévision grecque Mega.

Prié de dire s'il craignait un incident de crédit si Athènes venait à manquer une échéance, le ministre a répondu : "Ce n'est pas ce que nous recherchons, nous ne le voulons pas, ce n'est pas notre stratégie. La situation est mûre pour un accord fondé sur la logique."

"Nous sommes en train de discuter, sur la base d'un optimisme prudent, pour qu'il y ait un accord solide (avec les créanciers), de sorte que le pays puisse respirer; c'est le pari", a ajouté Nikos Voutsis.

Le porte-parole du gouvernement avait indiqué vendredi qu'Athènes voulait honorer toutes ses obligations le mois prochain.

"ASPHYXIE"

Le gouvernement, a dit le ministre de l'Intérieur, est déterminé à lutter contre la stratégie d'"asphyxie" menée par les créanciers de la Grèce.

"Cette politique d'austérité extrême et de chômage en Grèce doit être combattue", a-t-il dit. "Nous ne ferons pas l'économie de ce combat."

Samedi, Alexis Tsipras a haussé le ton en affirmant que son gouvernement avait accompli sa part du travail et qu'il ne céderait pas à des "exigences irrationnelles".

La Grèce a fait "un pas énorme" dans la négociation d'un accord avec ses créanciers internationaux pour éviter la faillite, a pour sa part estimé dimanche le ministre des Finances Yanis Varoufakis en soulignant qu'il serait "catastrophique" pour son pays de quitter la zone euro.

"C'est maintenant aux institutions de faire leur part. Nous les avons rejointes aux trois quarts du chemin, elles doivent nous rejoindre sur un quart du chemin", a déclare le ministre lors d'une émission à la BBC.

Yanis Varoufakis a estimé qu'il serait "catastrophique" pour la Grèce de quitter l'euro. Ce serait, a-t-il affirmé, "le début de la fin du projet d'une monnaie commune".

Ces quatre derniers mois, a-t-il souligné, la Grèce a réussi à payer les salaires dans le secteur public, les retraites et les sommes dues au FMI en ponctionnant 14% de la richesse nationale, ce qui est "vraiment bien" pour un pays qui n'a pas accès aux marchés pour se financer.

"A un certain stade, nous ne pourrons pas le faire et à un certain stade, nous allons évidemment devoir faire ce choix qu'aucun ministre des Finances ne devrait avoir à faire", a déclaré Yanis Varoufakis.

Le ministre de l'Energie Panagiotis Lafazanis, membre de l'aile gauche du parti Syriza anti-austérité qui est au pouvoir, a déclaré dimanche au comité central de la formation que le gouvernement d'Athènes devait préparer la population au cas où, dans les jours à venir, aucun accord ne serait trouvé qui coïncide avec les promesses qu'a faites le pouvoir grec.

"Les institutions, au cours des quatre derniers mois, ont infligé au peuple grec une torture lente, l'un des plus ignobles chantages de l'histoire mondiale, aux dépens de notre pays", a-t-il dit.

Le gouvernement grec, a-t-il dit aux cadres de Syriza, doit se tenir prêt à toute solution alternative qui permettra d'éviter de nouvelles mesures d'austérité et des privatisations.

(George Georgiopoulos; Daniel

par Georges Georgiopoulos et Kylie MacLellan

ATHENES/LONDRES (Reuters) - La Grèce n'aura pas les moyens d'effectuer les remboursements au Fonds monétaire international (FMI) prévus le mois prochain, à moins de parvenir à un accord global avec ses créanciers, a indiqué dimanche son ministre de l'Intérieur.

Il s'agit pour l'instant du commentaire le plus explicite d'Athènes sur la probabilité d'un défaut en cas d'échec des pourparlers.

Privée d'accès aux marchés obligataires, alors que les aides liées au plan de sauvetage sont bloquées, Athènes en est réduite à racler ses fonds de tiroirs pour honorer sa dette et payer les salaires et les pensions de ses fonctionnaires.

Après quatre mois de discussions avec ses partenaires de la zone euro et le FMI, le gouvernement de la gauche radicale d'Alexis Tsipras est toujours à la recherche d'un accord qui permettrait de débloquer 7,2 milliards d'euros d'aides encore dus à la Grèce, ce qui lui permettrait d'éviter la faillite.

Les discussions, menées avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le FMI sur les réformes à mener en contrepartie, ont notamment achoppé sur la question des retraites et de la réforme du marché du travail.

"Les quatre versements au FMI en juin représentent 1,6 milliard d'euros. Cet argent ne sera pas donné et il n'y en a pas à donner", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Nikos Voutsis, à la chaîne de télévision grecque Mega.

Prié de dire s'il craignait un incident de crédit si Athènes venait à manquer une échéance, le ministre a répondu : "Ce n'est pas ce que nous recherchons, nous ne le voulons pas, ce n'est pas notre stratégie. La situation est mûre pour un accord fondé sur la logique."

"Nous sommes en train de discuter, sur la base d'un optimisme prudent, pour qu'il y ait un accord solide (avec les créanciers), de sorte que le pays puisse respirer; c'est le pari", a ajouté Nikos Voutsis.

Le porte-parole du gouvernement avait indiqué vendredi qu'Athènes voulait honorer toutes ses obligations le mois prochain.

"ASPHYXIE"

Le gouvernement, a dit le ministre de l'Intérieur, est déterminé à lutter contre la stratégie d'"asphyxie" menée par les créanciers de la Grèce.

"Cette politique d'austérité extrême et de chômage en Grèce doit être combattue", a-t-il dit. "Nous ne ferons pas l'économie de ce combat."

Samedi, Alexis Tsipras a haussé le ton en affirmant que son gouvernement avait accompli sa part du travail et qu'il ne céderait pas à des "exigences irrationnelles".

La Grèce a fait "un pas énorme" dans la négociation d'un accord avec ses créanciers internationaux pour éviter la faillite, a pour sa part estimé dimanche le ministre des Finances Yanis Varoufakis en soulignant qu'il serait "catastrophique" pour son pays de quitter la zone euro.

"C'est maintenant aux institutions de faire leur part. Nous les avons rejointes aux trois quarts du chemin, elles doivent nous rejoindre sur un quart du chemin", a déclare le ministre lors d'une émission à la BBC.

Yanis Varoufakis a estimé qu'il serait "catastrophique" pour la Grèce de quitter l'euro. Ce serait, a-t-il affirmé, "le début de la fin du projet d'une monnaie commune".

Ces quatre derniers mois, a-t-il souligné, la Grèce a réussi à payer les salaires dans le secteur public, les retraites et les sommes dues au FMI en ponctionnant 14% de la richesse nationale, ce qui est "vraiment bien" pour un pays qui n'a pas accès aux marchés pour se financer.

"A un certain stade, nous ne pourrons pas le faire et à un certain stade, nous allons évidemment devoir faire ce choix qu'aucun ministre des Finances ne devrait avoir à faire", a déclaré Yanis Varoufakis.

Le ministre de l'Energie Panagiotis Lafazanis, membre de l'aile gauche du parti Syriza anti-austérité qui est au pouvoir, a déclaré dimanche au comité central de la formation que le gouvernement d'Athènes devait préparer la population au cas où, dans les jours à venir, aucun accord ne serait trouvé qui coïncide avec les promesses qu'a faites le pouvoir grec.

"Les institutions, au cours des quatre derniers mois, ont infligé au peuple grec une torture lente, l'un des plus ignobles chantages de l'histoire mondiale, aux dépens de notre pays", a-t-il dit.

© Reuters. LE MINISTRE GREC DE L'INTÉRIEUR DIT QU'ATHÈNES NE REMBOURSERA PAS LE FMI EN JUIN

Le gouvernement grec, a-t-il dit aux cadres de Syriza, doit se tenir prêt à toute solution alternative qui permettra d'éviter de nouvelles mesures d'austérité et des privatisations.

(George Georgiopoulos; Danielle Rouquié pour le service français)

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