PARIS (Reuters) - Les valeurs du jour vendredi à la Bourse de Paris qui a fini en hausse une séance marquée encore une fois par plusieurs publications de résultats de sociétés entre lesquelles les investisseurs ont tenté de faire le tri.
Le CAC 40 a gagné 0,72% à 5.082,61 points, portant à 6,1% le gain de l'indice phare de la place de Paris sur l'ensemble du mois de juillet.
* VINCI (PARIS:SGEF) (+4,14% à 58,40 euros) a fini en tête des hausses du CAC 40 après avoir relevé son objectif de résultat net 2015 grâce notamment à l'accélération du trafic autoroutier, à la réduction de ses pertes dans le contracting en Grande-Bretagne et à la perspective d'un allongement de l'amortissement de ses concessions autoroutières dans le cadre de l'accord conclu avec l'Etat.
* AIRBUS (PARIS:AIR) GROUP a pris 3,51% à 64,60 euros, une nouvelle charge sur l'avion de transport militaire A400M n'ayant pas surpris les investisseurs, rassurés par ailleurs de voir les programmes d'avions civils éviter toute turbulence.
* BNP PARIBAS (PARIS:BNPP) (+2,86% à 59,31 euros) a profité au deuxième trimestre de l'appréciation du dollar et de la bonne tenue des marchés d'actions, et du coup rassure le marché sur sa capacité à atteindre les objectifs de son plan stratégique à l'horizon de 2016.
* En revanche, ENGIE a perdu 2,86% à 17,485 euros, plus forte baisse du CAC 40. HSBC a abaissé son conseil sur le titre d'"acheter" à "conserver".
* ESSILOR a cédé 1,1% à 116,60 euros, des analystes jugeant survalorisé le titre, après un gain de plus de 27% depuis le début de l'année, et malgré des résultats trimestriels jugés solides. Société générale a abaissé son conseil sur la valeur d'"acheter" à "conserver".
* BOUYGUES a reculé de 0,89% à 33,415 euros. Citigroup a ramené sa recommandation sur la valeur d'"acheter" à "neutre", le broker craignant que le groupe ne dépose une offre agressive dans le cadre des enchères pour les fréquences 700 MHz et jugeant désormais au plus bas la probabilité d'un rachat de Bouygues (PARIS:BOUY) Telecom par Numericable-SFR.
* ACCORHOTELS a lâché 0,72% à 44,675 euros. Plusieurs analystes estiment que la stratégie du groupe, qu'ils jugent bonne, met du temps à se matérialiser dans les résultats au lendemain de la publication semestrielle du groupe hôtelier.
* VALLOUREC (PARIS:VLLP) (-6,32% à 14,965 euros, plus forte baisse du SBF 120) a été pénalisée par la publication de résultats jugés peu rassurants dans un environnement marqué par la faiblesse des cours du pétrole, que beaucoup d'analystes ne voient pas remonter à court terme.
En revanche, CGG (PARIS:GEPH) a gagné 2,95% à 4,565 euros, soutenue par des rachats de ventes à découvert à la faveur d'une publication moins mauvaise qu'attendu, malgré sa perte opérationnelle au titre du deuxième trimestre.
* ELIS (PARIS:ELIS) a encore cédé 4,44% à 15,06 euros au lendemain d'une chute de 13,74% liée à la publication de résultats semestriels légèrement inférieurs aux prévisions, marqués surtout par une pression sur les prix qui a impacté les marges du groupe de blanchisserie industrielle.
* ARKEMA (PARIS:AKE) (+6,62% à 70,98 euros) a signé la meilleure performance du SBF 120 après avoir publié des résultats en hausse au deuxième trimestre et prévu d'engranger un Ebitda "légèrement supérieur à 1 milliard d'euros (prenant en compte la contribution de Bostik)", contre 784 millions en 2014.
* IPSEN (+2,79% à 58,52 euros) a inscrit en matinée un nouveau plus haut historique, à 60,83 euros, à la faveur des solides performances de la Somatuline, son produit phare, qui ont porté les résultats semestriels et permis de relever les objectifs annuels.
* NATIXIS a grimpé de 2,53% à 6,691 euros, la banque profitant de la publication la veille de résultats trimestriels en hausse et de l'amélioration de son ratio de solvabilité.
* MERSEN (-8,58% à 21,51 euros) a abaissé ses objectifs annuels en publiant un chiffre d'affaires en dessous de ses propres attentes au deuxième trimestre, en raison d'un ralentissement de son activité en Amérique du Nord et en Chine.
* LECTRA (-7,76% à 13,19 euros) a pâti du niveau de prises de commandes annoncé la veille au titre du deuxième trimestre et de ses objectifs annuels.
(Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Jean-Michel Bélot)